http://www.swissinfo.ch

  • Amnesty | Initiative « anti droits humains » de l’UDC : à rejeter sans hésitation

    L’UDC devrait déposer le 12 août son initiative « le droit suisse au lieu des juges étrangers » qui vise à assurer la prééminence du droit national sur le droit international. Ce texte est une attaque frontale contre les droits humains et plus particulièrement contre la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) et la protection qu’elle offre à toute personne victime de violation de ses droits fondamentaux dans notre pays.

    L’initiative de l’UDC s’attaque directement à la CEDH et les initiants ne s’en cachent d’ailleurs pas. L’UDC voit régulièrement son programme contrarié par la CEDH. La Suisse n’a pas été condamnée à Strasbourg en relation avec une initiative controversée comme celle sur les minarets ou l’immigration de masse, mais la CEDH est régulièrement avancée comme ligne rouge à ne pas dépasser. Les initiants verraient donc d’un bon œil la Suisse dénoncer la CEDH, et accessoirement se retirer ainsi du Conseil de l’Europe.

    La Suisse serait confrontée à des problèmes insolubles

    « Cela signifierait reculer de plus de 40 ans et renoncer à la meilleure protection dont dispose tout individu contre les violations de ses droits fondamentaux en Suisse » a déclaré la Section suisse d’Amnesty International. « Ce n’est pas parce que les juges de Strasbourg ont quelquefois pris des décisions que certains considèrent comme déplaisantes que nous devons remettre en question un système de protection contre les violations des droits humains quasi unique au monde ».

    Accessoirement la Suisse serait également confrontée à des problèmes insolubles, notamment en cas d’incompatibilité de sa législation avec les Pactes des Nations Unies sur les droits économiques sociaux et culturels ou les droits civils et politiques puisque ces derniers ne prévoient pas de mécanisme pour les dénoncer.

    La Suisse qui s’est toujours faite la championne des droits humains, donnerait un signe extrêmement négatif à l’encontre de la communauté internationale quant à sa volonté de respecter les droits humains. Ne serait-ce que pour cette raison, l’initiative de l’UDC doit être fermement rejetée.

    https://asile.ch/2016/08/12/amnesty-initiative-anti-droits-humains-de-ludc-a-rejeter-hesitation

    #Initiative_autodétermination (c’est le nom choisi par les initiateurs... l’#UDC... sigh) #initiative #votation #Suisse #CEDH #droits_humains

    • An attack on human rights or strengthening democracy?

      The conservative right Swiss People’s Party today handed in the signatures collected for its people’s initiative ‘Swiss law instead of foreign judges’, launched in 2015. The aim of the initiative is to put the federal constitution above international law. What would it mean for Switzerland if the initiative is voted in?

      http://www.swissinfo.ch/eng/-self-determination--initiative_an-attack-on-human-rights-or-strengthening-democracy-/42369642
      #droits_de_l'homme

    • Des professeur-e-s de droit ainsi qu’Economiesuisse critiquent l’#initiative_d’autodétermination

      Dans une publication commune de la revue Jusletter du 20 février 2017, 31 professeur-e-s de la faculté de droit de l’Université de Zurich, spécialistes du droit public, administratif et international, ont démontré les contradictions et conséquences possibles de l’initiative populaire de l’UDC « Le droit suisse au lieu de #juges_étrangers », aussi appelée initiative pour l’#autodétermination (voir notre article sur l’initiative).

      http://www.humanrights.ch/fr/droits-humains-suisse/interieure/democratie-directe/droit-international/professeur-e-s-de-droit-qu-economiesuisse-critiquent-l-initiative-d-auto

    • Une lutte autour du droit national, du droit international et des droits de l’Homme

      L’UDC (l’Union démocratique du centre), souhaite inscrire dans la Constitution la primauté de la Constitution fédérale sur le droit international. Une lutte dans les urnes qui touche aux fondamentaux. Une lutte qui est menée avec acharnement.
      « Le droit national prime le droit international » et « Le droit suisse au lieu de juges étrangers » : ces exigences ont toute leur raison d’être à une époque où le nationalisme reprend partout des couleurs. Il s’agit de messages simples qui jouent entre le tout-noir ou le tout-blanc sans laisser de place aux nuances intermédiaires. C’est sur ce modèle que s’appuie la prétendue « Initiative pour l’autodétermination » de l’Union démocratique du centre qui sera soumise au vote le 25 novembre 2018. L’exigence clé est la suivante : « La Constitution fédérale prime le droit international et lui est supérieure », exception faite de quelques dispositions obligatoires comme l’interdiction de la torture. Les traités internationaux en conflit avec la Constitution devraient alors être renégociés ou, au besoin, être résiliés. Seuls les traités ayant été adoptés par référendum seront de la compétence du Tribunal fédéral.

      Selon l’UDC, l’autodétermination et l’indépendance de la Suisse seraient menacées, à savoir par « les politiques, les fonctionnaires et les professeurs » qui souhaiteraient que « le peuple suisse n’ait plus le dernier mot. Selon l’argumentaire de l’initiative, ils auraient pour objectif de restreindre les droits du peuple. Ils seraient de plus en plus enclins à considérer que « le droit étranger, les juges et tribunaux étrangers priment le droit suisse voté par le peuple et les conseillers d’État ». L’initiative d’autodétermination proclame que « le droit suisse est censé être la source suprême de notre droit » et que « les référendums seront appliqués sans état d’âme, indépendamment du fait que la décision plaise ou non à ‹l’élite› de la capitale fédérale ». Selon l’UDC, l’initiative tendrait à promouvoir « la sécurité juridique et la stabilité dans la mesure où le rapport entre droit national et droit international serait alors sans ambiguïtés ».
      Un risque pour la stabilité et la fiabilité

      C’est précisément ce point de vue que les adversaires de l’autodétermination contestent. Dans la mesure où l’initiative impliquerait que la Suisse renégocie et, si besoin est, résilie les contrats internationaux en conflit avec la Constitution, elle mettrait en question les engagements contractés par la Suisse au niveau international et sèmerait le doute sur sa stabilité et sa fiabilité, avance le Conseil fédéral. L’autodétermination porterait ainsi atteinte à la place économique suisse. « L’autodétermination menace la sécurité juridique dans le cadre des relations commerciales internationales et rend les décisions stratégiques des entreprises suisses plus complexes.

      En voulant resserrer les règles qui régissent un éventuel conflit entre le droit constitutionnel suisse et le droit international, l’initiative ne fera que réduire la marge de manœuvre du Conseil fédéral et du parlement : il serait alors impossible de trouver de manière pragmatique des solutions reposant sur des bases solides et en conformité avec les deux régimes juridiques. La Suisse n’aurait alors que deux options : l’adaptation, à savoir la renégociation d’un traité, ou bien la dénonciation.
      Et si le droit international régissait les traités

      Opposer le droit international au droit suisse relève déjà d’une chimère car le droit international n’est pas simplement un droit étranger que l’on aurait imposé à la Suisse : le droit international est en grande partie un droit des traités, à savoir un accord conclu entre deux États ou groupes d’État. Les traités internationaux sont soumis en Suisse à une procédure démocratique à l’instar des traités régis par le droit national. Aujourd’hui, l’ensemble des traités internationaux d’envergure sont soumis à un référendum facultatif, voire obligatoire.

      Les adversaires de l’autodétermination – à savoir le Conseil fédéral, la majorité parlementaire, voire tous les partis à l’exception de l’UDC – voient d’un œil critique l’initiative d’autodétermination de vouloir retenir seuls les traités ayant auparavant été soumis à référendum. « C’est comme si l’initiative incitait les autorités à passer outre les engagements contractés, constate le gouvernement fédéral. Inciter ainsi la Suisse à une rupture des contrats pourrait massivement affaiblir le pays dans la mesure où les contractants étrangers ne se sentiraient pas non plus liés aux contrats passés avec la Suisse.

      Kathrin Alder, juriste et correspondante à la NZZ, la Neue Zürcher Zeitung, auprès du Tribunal fédéral, présente une analyse approfondie de la problématique du référendum. La discussion portant sur le conflit droit national versus droit international a, en fait, été attisée par une décision du Tribunal fédéral accordant la primauté à l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) au détriment du droit fédéral : « Selon l’initiative d’autodétermination, de telles décisions ne seront plus tolérées et remplacées par une solution, à première vue simple. Il s’avère cependant que l’initiative ne viendra pas à bout du droit à la libre circulation des personnes, dans le viseur de l’UDC, et ne sera pas non plus à même de clarifier la situation juridique. Dans le cadre des accords bilatéraux I, l’ALCP était par exemple soumis à référendum et reste de ce fait déterminant pour le Tribunal fédéral. En cas de conflit d’intérêts, il est vrai, ce sont toujours les juges de Lausanne qui l’emportent. »
      Les droits de l’Homme au centre des préoccupations

      Par contre, si l’initiative était votée, la Convention européenne des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CEDH) ne serait, selon Kathrin Adler, plus déterminante pour le Tribunal fédéral : « Quand la Convention a été ratifiée, les traités internationaux d’une certaine importance n’étaient pas encore soumis à un référendum. Le droit constitutionnel qui sera alors en conflit avec la Convention l’emportera de ce fait avec des conséquences juridiques imprévues ». La journaliste du NZZ écrit : « Les initiateurs du mouvement se trompent de cible car plus encore que les juges ‹étrangers› à Strasbourg, ils abhorrent leurs ‹propres› juges à Lausanne. Le Tribunal fédéral a finalement décidé que la CEDH et l’ALCP priment le droit fédéral. Grâce à l’initiative d’autodétermination, l’UDC prétend vouloir renforcer la démocratie directe. Dans les faits, elle souhaite affaiblir le pouvoir judiciaire et précisément le Tribunal fédéral. »

      Les droits de l’Homme seront probablement au cœur du débat. Le Conseil fédéral met en garde, au cas où l’initiative serait adoptée, contre un « affaiblissement de la protection internationale des droits de l’Homme » et pointe les garanties accordées par la CEDH. Il se pourrait que la Suisse ne puisse plus appliquer les règlements de la CEDH. « Sur le long terme, il serait même envisageable que la Suisse soit exclue du Conseil européen ce qui équivaudrait à un divorce entre la Suisse et la CEDH. Le Conseil européen et la CEDH revêtent toutefois un intérêt existentiel pour la Suisse dans la mesure où ces institutions garantissent la stabilisation de l’État de droit, de la démocratie, de la sécurité et de la paix en Europe. »

      Au parlement, les adversaires de l’initiative d’autodétermination ont également reproché aux initiateurs du mouvement de vouloir abroger les lois fondamentales et ainsi risquer l’instauration d’un régime arbitraire exercé par la majorité. En se prononçant pour l’initiative, la rupture avec la CEDH serait engagée malgré le fait qu’elle offre la possibilité aux citoyens et citoyennes de l’invoquer ? si besoin est ? même contre l’État.

      Hans-Ueli Vogt, professeur de droit à Zurich, conseiller national UDC et père spirituel de l’initiative d’autodétermination n’en a cure. Lors d’une interview accordée à la Weltwoche, il répond à la question s’il souhaite amoindrir la portée des droits de l’homme : « Non. La protection des droits de l’Homme en Suisse ne dépend pas d’un tribunal étranger. Les droits de l’homme sont inscrits dans notre Constitution. »

      L’organisation « Schutzfaktor M » (« facteur de protection des droits de l’Homme ») insiste : « Nous avons besoin de la CEDH bien que les droits fondamentaux soient garantis par notre Constitution. Il suffit d’un vote majoritaire soutenu par des conseillers d’État pour modifier la Constitution. Suite à un référendum, les droits fondamentaux inscrits dans la Constitution pourront alors être modifiés, voire abrogés ». L’organisation « Schutzfaktor M » rejointe par plus de 100 autres organisations suisses lutte depuis des années contre l’initiative de l’UDC.

      La lutte aux urnes sera sans merci. Le débat parlementaire offrait déjà un petit avant-goût. Thomas Aeschi, chef de la fraction UDC, n’hésitait pas à parler d’un coup d’État de la part des adversaires de l’initiative qui souhaitent enlever au peuple le droit à l’autodétermination. Et mieux encore : Roger Köppel, conseiller national de l’UDC, à enchaîner : « Ce qui se passe ici est l’éviction pure et simple du peuple. Il s’agit d’une prise de pouvoir, d’une sorte de coup d’État par une classe politique qui évolue dans les hautes sphères, ni encline ni capable de protéger les droits du peuple qu’elle a promis de défendre en prêtant serment ». « L’élite politique obnubilée par ses pouvoirs est furieusement décidée à s’approprier la souveraineté du peuple ». Köppel qualifie ses adversaires politiques au Conseil national sans hésitation aucune de « non-démocrates » qui se prennent à tort pour des représentants du peuple alors qu’ils sont plus proches de l’étranger que de la Suisse.

      https://www.revue.ch/fr/editions/2018/05/detail/news/detail/News/une-lutte-autour-du-droit-national-du-droit-international-et-des-droits-de-lho

    • Juges étrangers : la démocratie, ce n’est pas la « #troupeaucratie »

      L’initiative contre les juges étrangers vise la Cour européenne des droits de l’homme, estime le professeur de droit Jacques Dubey. Elle met également la défense des minorités en danger au nom d’une idée de la démocratie qui se limiterait à imposer les vues de la majorité

      Définir la démocratie comme « un régime politique dans lequel le peuple décide », c’est comme définir le football comme « un sport de balle qui se joue avec les pieds » : aussi juste qu’insuffisant. Le fait est que la règle de base du football – soit l’interdiction de se servir des mains – est contredite par des règles qui autorisent l’usage des mains à deux joueurs en certaines circonstances, et à tous les joueurs en d’autres circonstances. On peut certes imaginer un sport de balle au pied sans gardien ni touche ; la Suisse en serait peut-être championne du monde, mais ça ne serait pas du « football ».

      De même, on ne pourrait pas appeler « démocratie » un régime politique dans lequel la règle de base – soit l’adoption des lois par le peuple – ne serait pas complétée par d’autres règles, qui confient l’application des lois à des juges (séparation des pouvoirs), et qui accordent aux citoyens des droits à l’encontre de ces lois et de leur application (Etat de droit). Si la Suisse adoptait un régime sans protection ni juridiction des droits fondamentaux, elle perdrait son titre de championne du monde de la démocratie ; elle rejoindrait même des nations de fond de classement.

      Attaque contre la CEDH

      Les auteurs de l’initiative « Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l’autodétermination) » ne semblent pas connaître toutes les règles du jeu démocratique. Officiellement, ils veulent faire primer le droit constitutionnel sur le droit international ; pratiquement, ils veulent contraindre la Suisse à devoir dénoncer un jour la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) pour échapper à la juridiction de la Cour européenne des droits de l’homme. Car, selon eux, ce droit international empêcherait de respecter la volonté du peuple, comme le prouverait la mise en œuvre de leur initiative de 2010 « pour le renvoi des étrangers criminels ».

      La majorité doit pouvoir imposer ses vues à la minorité, mais elle ne doit pas pouvoir opprimer une minorité quelconque

      Ces explications font d’eux des simulateurs et des mauvais perdants, puisque ce sont des juges suisses puis les citoyens suisses eux-mêmes qui ont imposé que le renvoi des étrangers criminels reste proportionné. Mais surtout, les initiants sont de piètres stratèges, lorsqu’ils prédisent que la Suisse serait plus démocratique sans CEDH qu’avec. Rappelons-leur que la démocratie suisse d’avant la CEDH, c’était une démocratie sans femmes…

      Pourquoi voulons-nous vivre en démocratie ? Parce que nous nous estimons tous libres et égaux, raison pour laquelle nous voulons tous participer de manière égale à la prise des décisions qui nous concernent – plutôt que de nous les voir imposer par un seul individu (monarchie) ou par un groupe d’individus (oligarchie).

      La loi de la majorité

      Pourquoi devons-nous protéger les droits fondamentaux dans ce contexte ? Parce que la manière dont nous prenons nos décisions en démocratie, soit à la majorité, menace la liberté et l’égalité que nous voulons justement préserver. Selon le contenu de la loi et le résultat du vote, cette manière de faire met en effet tour à tour certains individus (seuls ou minoritaires) à la merci d’autres individus (majoritaires), à l’exact opposé de ce que la démocratie est censée faire.

      D’où la nécessité de mettre chaque citoyen à l’abri des abus de l’ensemble des autres. Car la majorité doit certes pouvoir imposer ses vues à la minorité, mais elle ne doit pas pouvoir opprimer une minorité quelconque, jusqu’à et y compris cette minorité ultime qu’est notre individualité. Quant à la différence entre une décision qui s’impose et une décision qui opprime, elle s’appelle la proportionnalité ; et elle consiste à tenir compte de la situation particulière de chaque individu, fût-il étranger.

      Pour en priver les étrangers, voilà que les initiants n’hésitent pas à vous demander à vous, citoyens suisses, de renoncer à des droits fondamentaux qui vous appartiennent depuis 1974. Peu importe, direz-vous : « Le peuple c’est moi ! » ; « Les minorités c’est les autres ! »

      Attention, citoyens !

      En êtes-vous si sûr(e) ? Vous qui êtes manifestement francophone ? Et par ailleurs concubin, divorcée, orphelin, héritière, chasseuse, végétarien, piéton, motarde, propriétaire foncier, sous-locataire, aristo, secundo, indépendante, fonctionnaire, apprentie, retraité, fauché, blindée, Anniviarde, Chaudefonnier, et mille autres choses encore ? Vous que le hasard ou le destin, le mérite ou la défaillance ont placé dans des circonstances particulières dont le législateur – c’est-à-dire la majorité de vos concitoyens – n’a pas su ou n’a pas voulu tenir compte ? Vous qui ne redoutiez ni la rigueur ni l’abstraction de la loi, avant que celle qui s’applique à vous ne s’appelle Via Sicura ?

      Attention, citoyens ! Dans la « troupeaucratie » qu’on vous propose, le mouton noir auquel les moutons blancs donnent des coups de pied, ce serait vous un jour ; forcément vous. Et les juges, censés arbitrer la démocratie, ne pourraient alors plus arrêter le jeu pour si peu ; si peu que vous.

      https://www.letemps.ch/opinions/juges-etrangers-democratie-nest-troupeaucratie

    • Au fond, qu’est-ce que ça veut dire…

      Derrière les exigences simplistes de l’initiative « Le droit suisse au lieu de juges étrangers » se cachent des notions bien plus complexes qu’il ne paraît. Explications.

      Qu’est-ce que le droit international public ?

      Le droit international public est constitué pour l’essentiel des traités passés entre les États. Il règle les relations entre les pays et met en place des règles et des principes contraignants. Les traités lient tous les États qui les ont ratifiés. Le droit international public évolue en permanence et sa version moderne met de plus en plus en avant la protection et le bien des personnes (droits humains, protection des personnes dans les conflits armés). Selon la Constitution fédérale, les traités internationaux importants doivent être approuvés par l’Assemblée fédérale et sont soumis au référendum facultatif. Un traité est par contre obligatoirement soumis à l’approbation du peuple (référendum obligatoire) lorsqu’il a rang constitutionnel.
      Qu’en est-il du droit international impératif ?

      En plus du droit international public existe le droit international contraignant, appelé aussi « ius cogens ». Comme le droit international public décrit ci-dessus, le droit international impératif est contraignant, mais il lie tous les États, indépendamment du fait qu’ils aient ou pas ratifié les instruments correspondants. Ce droit comprend essentiellement des normes relatives aux droits humains comme l’interdiction de la torture, de l’esclavage ou du génocide. Il n’existe cependant pas de définition précise ni de liste exhaustive universellement reconnue. La Constitution fédérale, quant à elle, fait référence au droit international impératif et s’engage à le respecter.
      Un droit international supplémentaire : le droit international humanitaire

      Le droit international humanitaire définit les règles applicables dans les conflits armés. Il constitue donc le cadre légal dans lequel la conduite de la guerre doit être menée et régit la protection des victimes (Conventions de Genève de 1949).
      Hiérarchie du droit

      La Constitution et les lois fédérales – ainsi que les lois cantonaleset communales – constituent l’ensemble du droit national. En cas de contradictions, le niveau le plus élevé prime toujours : le droit fédéral sur le droit cantonal et celui-ci sur le droit communal. Dans l’initiative dite « pour l’autodétermination », il en va uniquement de la relation compliquée entre la plus haute source du droit national, la Constitution, et le droit international.
      Qu’en est-il des droits fondamentaux ?

      Dans la Constitution fédérale révisée de 1999, les « droits fondamentaux » rassemblent toutes les libertés essentielles qui sont également garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et par la Convention européenne des droits de l’homme – CEDH – (liberté de conscience et d’opinion, protection de la sphère privée, etc.). Cela signifie que les droits protégés par la Convention européenne des droits de l’homme font partie intégrante de notre Constitution. Celle-ci peut cependant être modifiée par des initiatives populaires et entraîner ainsi des conflits avec le droit supérieur (Conventions telles que la CEDH, Convention sur les droits de l’enfant, etc.). Mais surtout, la CEDH offre aux citoyens suisses une protection supplémentaire de leurs droits en offrant aux personnes touchées par des violations des droits humains une autre instance à laquelle elles peuvent s’adresser.

      https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/publications/magazine-amnesty/2018-3/au-fond-qu-est-ce-que-ca-veut-dire

    • Caro Blocher, ti scrivo

      Egregio ex – Consigliere federale,
      abbiamo il diritto di ricorrere alla Corte di Strasburgo per i Diritti Fondamentali dell’Uomo? Perché ce lo volete togliere? Finora sono stati 85 cittadini e cittadine svizzeri ai quali la Corte di Strasburgo (nulla a che vedere con l’Unione Europea!) ha riconosciuto un diritto. Non erano imprese e nemmeno dei ricconi, ma persone semplici, vedove, pensionati, famiglie di operai, madri, giovani. Ottennero risarcimenti per il marito morto a causa dell’amianto, per essere stata internata a causa di una maternità fuori dal matrimonio, per una indennità assicurativa rifiutata, per violazione della libertà di espressione, per ridare il figlio strappato ad una madre. Domani, altre persone come queste, senza una famiglia milionaria come la vostra, avranno ancora bisogno della Corte di Strasburgo, e dei giudici svizzeri che ne sono membri. Perché volete toglierci questo diritto?

      Perché il Suo Collega Ueli Maurer, il 19 febbraio 2014, chiese in Governo di fare uscire i giudici svizzeri dalla Corte di Strasburgo e di denunciare la Convenzione per i Diritti dell’Uomo (CEDU)? Eppure era già stata approvata anche dai deputati del Parlamento svizzero, eletti dal popolo svizzero. Chiamate la vostra iniziativa “per la autodeterminazione”: ma la autodeterminazione dal 1966 è già garantita esplicitamente dal primo articolo del Patto ONU per i diritti politici, approvato anche dai deputati del Parlamento svizzero.La Convenzione per i Diritti dell’Uomo venne approvata dal Consiglio d’Europa, che era stato costruito anche dalla Svizzera, per evitare un’altra Guerra Mondiale, e al quale partecipano anche parlamentari svizzeri. Approvando la vostra iniziativa, costringete il Consiglio d’Europa a escluderci dalla Convenzione, perché la vostra iniziativa prevede la superiorità del diritto interno. Avete dimenticato la Bibbia del diritto internazionale, ossia la Convenzione di Vienna sul diritto degli accordi fra gli Stati. È stata approvata anche dal Parlamento svizzero. Prevede (art.27) che tutti gli Stati devono rispettare gli accordi che hanno ratificato. Semplice no? Ci diamo la mano e rispettiamo gli impegni. Da buoni Svizzeri. E invece no, Signor Blocher, con la vostra iniziativa ci volete tutti bugiardi: promettiamo di rispettare gli accordi che ratifichiamo, ma con le dita incrociate dietro la schiena. “Faremo poi secondo il nostro diritto interno”. Risultato: tutte le Organizzazioni internazionali e tutti gli Stati con cui noi Svizzeri abbiamo ratificato degli accordi (sono circa 5’500) ci chiederanno di rinegoziarli tutti, dichiarando che li rispetteremo, malgrado la vostra iniziativa. Oppure, verso la Svizzera, non li rispetteranno più, perché noi ci siamo riservati di non rispettarli.
      Ma perché, Signor Blocher, ci raccomandate di avere paura di questa rete di accordi internazionali, anche se vennero approvati dai parlamentari che abbiamo eletto? Questo diritto internazionale, è proprio il Diavolo? Io credo che sia, invece, proprio il nostro Angelo Custode: sono le promesse di collaborazione contro il terrorismo e i delinquenti, contro il traffico di medicinali nocivi, per il rispetto dei bambini, per la validità internazionale delle assicurazioni sociali, per garantire le imprese svizzere di esportazione. Siccome la vostra iniziativa si scontra con la Convenzione di Vienna, tutti questi accordi saltano. Ecco perché la vostra è una iniziativa di autodistruzione. Infatti, non prevede nemmeno chi dovrà stabilire, in Svizzera, se una regola del diritto internazionale sarà conforme o contraria alla costituzione svizzera. Sarà il tribunale federale? Sarà il parlamento? Sarà il signor Blocher? Ci dica la verità, Le piacerebbe proprio tanto essere lei a comandare, a tutti gli Svizzeri, a farci trottare come fate trottare tutti i vostri impiegati e operai della vostra ditta milionaria. Ma la democrazia Svizzera non è la vostra impresa privata. Preferiamo obbedire ai nostri Magistrati svizzeri, rispettandoli, senza buttarli fuori per vendetta personale, come avete fatto con il Procuratore della Confederazione Beyeler. Noi Svizzeri preferiamo obbedire al nostro Tribunale federale,piuttosto che al Padre Blocher,che lo ha accusato di ” voler fomentare un colpo di Stato”. ( NZZ 6.3.2013) Io ho paura del Suo Partito Personale, l’UDC, perché ha convocato a rapporto il giudice federale Yves Donzallaz, poiché scelto da UDC, per giustificarsi di sentenze “internazionaliste” che non piacevano alla stessa UDC, che gli fece scatenare addosso una campagna denigratoria dal vostro megafono, la Weltwoche del vostro deputato Köppel.

      Signor Blocher, ha paura dell’Unione Europea? Anch’io, da quando si piega sotto le pedate di Salvini, Orban, Le Pen e accoliti, distributori dello stesso odio che generò la Seconda Guerra Mondiale. Ma sull’Unione Europea la vostra iniziativa è inutile, perché comunque il popolo svizzero è già e rimane sovrano nel decidere, in votazione popolare, sugli Accordi bilaterali e sul prossimo Accordo – quadro con l’Unione Europea.Per caso,Signor Blocher, ha paura di queste prossime votazioni popolari? E allora la vostra iniziativa serve per sabotate un risultato che non vi piacerà? Avete paura della Costituzione federale, perché prevede( art.5 capoverso 4)” che la Confederazione rispetta il diritto internazionale”?

      E allora, Signor Blocher, perché come ex-consigliere federale, per i vostri interessi politici mobilitate i denigratori professionisti? Per esempio il consigliere nazionale UDC Alfred Heer, che definisce la Convenzione per i Diritti dell’Uomo ” un ascesso purulento”. Oppure il consigliere nazionale Lorenzo Quadri, che ha appena chiesto di “revocare all’istante l’incarico a Strasburgo ” del giudice svizzero signora Anne Keller, (Meschino della domenica 21.10.2018), che definisce i giudici del tribunale federale come “soldatini della partitocrazia multikulti… eletti dall’assemblea federale con il sistema del mercato delle vacche” (meschino della domenica 16/10/2018) dopo avere anche proposto la galera per un giudice del tribunale federale (Meschino della domenica 17.7.2016).
      Paolo Bernasconi, avvocato
      Articolo apparso sul Caffè, 4 novembre 2018

      http://unitidaldiritto.ch/2018/11/05/caro-blocher-ti-scrivo

  • Riformare Dublino? Campa cavallo

    Article de @stesummi

    Anche secondo Ferruccio Pastore, direttore del Forum internazionale ed europeo di ricerche sull’immigrazioneLink esterno (FIERILink esterno), con sede a Torino, una revisione sostanziale del regolamento di Dublino è altamente improbabile e Matteo Salvini ne è consapevole. «Per questo sta tentando di agire su un altro terreno, quello del mare, problematico sia da un punto di visto morale che giuridico. Non credo però che abbia un grande margine di manovra, perché l’Italia in questo momento è come un vaso di coccio tra i vasi di ferro. Il paradosso è che in Europa c’è un consenso sul fatto che l’Italia non debba essere lasciata sola, ma da queste parole non scaturiscono fatti».

    Inoltre, una riforma del regolamento di Dublino non risolverebbe la questione, precisa Ferruccio Pastore. «Negli ultimi quattro anni, l’Italia ha visto sbarcare oltre mezzo milione di migranti africani. Si tratta per lo più di giovani maschi, con un basso livello di formazione e senza titolo per ottenere lo statuto di rifugiati o la protezione sussidiaria. Queste persone esulano dunque da ogni possibile programma di ricollocamento all’interno dell’UE e pongono l’Italia in una situazione unica rispetto ad altri paesi europei».

    «Se è vero che Dublino va riformato, bisogna però anche rendersi conto che la gestione della migrazione va oltre la questione dell’asilo, che in assenza di vie legali è diventato l’unico strumento per ottenere un permesso per venire in Europa».

    L’Unione Europea sembra però incapace di trovare un consenso minimo su una nuova politica migratoria e il caso Aquarius ha reso ancora più evidente la frattura e l’incoerenza esistente in seno ai paesi membri. La Francia, che da tempo ha chiuso la frontiera con Ventimiglia, accusa l’Italia di cinismo; la Spagna dà prova di solidarietà, ma barrica le sue enclave di Ceuta e Melilla; Angela Merkel è costretta - forse - ad accettare di respingere i migranti alla frontiera per salvare il suo governo; e il presidente ungherese Viktor Orban non vuol sentire parlar d’altro che di un rimpatrio immediato di tutti i profughi.

    La strada da percorrere è questa, secondo il direttore del FIERI, ma «il problema è che malgrado le promesse, i paesi europei - in particolari quelli che dicono ’aiutiamoli a casa loro’ - non hanno versato alcun contributo per il fondo fiduciario europeo per l’Africa, il primo strumento operativo per creare delle alternative in loco». Ferruccio Pastore sottolinea inoltre il pericolo insito negli accordi che diversi paesi europei e la stessa Unione stanno facendo con l’Africa. «Si investono risorse importanti affinché i governi africani diventino gendarmi dei loro popoli, vietando loro ogni libertà, e questo a lungo andare può essere uno strumento avvelenato, generare insicurezza e perfino portare a una rivoluzione, come è stato il caso per la Primavera araba».


    https://www.tvsvizzera.it/tvs/vicenda-aquarius_riformare-dublino--campa-cavallo/44198368
    #Dublin #Italie #asile #migrations #réfugiés #Dublin_IV #relocalisation #arrivées #statistiques #Méditerranée #chiffres #mer_Méditerranée #développement #aide_au_développement #coopération_au_développement

  • « J’aimerais pouvoir inviter mon copain à Noël chez mes parents »

    Il rêve de mariage et pourquoi pas d’enfants. Deux droits que la loi suisse ne reconnaît pas aux couples homosexuels. Si David Leuenberger a parfois dû se battre, il estime que la société helvétique est ouverte et tolérante. Il en est convaincu : les lois changeront. Pas trop tard, espère-t-il.


    http://www.swissinfo.ch/fre/etre-homosexuel-en-suisse_-j-aimerais-pouvoir-inviter-mon-copain-%C3%A0-no%C3%ABl-chez-mes-parents-/43340048
    #homosexualité #témoignage #LGBT

  • Homme-femme, homo-hétéro: quand les catégories volent en éclat

    Les personnes #LGBTIQ en Suisse sont, encore aujourd’hui, la cible de violences et de discriminations. L’existence d’une communauté reste ainsi fondamentale pour revendiquer l’#égalité des #droits et lutter contre l’#isolement social, affirme Caroline Dayer, experte des questions de #genre. Et si l’acronyme ne cesse de s’allonger, c’est parce que les jeunes réfutent désormais une vision binaire de la sexualité. Interview.


    http://www.swissinfo.ch/fre/lgbtiq_homme-femme--homo-h%C3%A9t%C3%A9ro--quand-les-cat%C3%A9gories-volent-en-%C3%A9clat/43325262
    #homosexualité #LGBT #violence #discriminations #complexité #mots #vocabulaire #terminologie #binarité #non-binarité

    Article de @stesummi

  • Sur les traces des Suisses au service de l’infernal Congo de Léopold II - SWI swissinfo.ch
    https://www.swissinfo.ch/fre/philanthropie-et-colonisation_sur-les-traces-des-suisses-au-service-de-l-infernal-congo-de-léopold-ii-/43325184


    C’est l’heure de l’apéro pour Paul Moehr, arrière-grand-père de l’historien suisse Patrick Minder, postier en Suisse comme au Congo où il travailla de 1902 à 1908. Sur la table, une bouteille de whisky Black and White, la marque préférée des expats de l’époque au Congo, selon Patrick Minder.
    (Collection Patrick Minder )

    C’est un épisode peu étudié de la migration suisse dans le monde. Dès le début du XXe siècle, un nombre croissant d’Helvètes s’engagent au service de l’État indépendant du Congo, propriété exclusive du roi des Belges Léopold II. L’architecte du CICR – Gustave Moynier – en fut le premier consul général en Suisse.
    Comment celui qui a permis la mise en place et la réalisation du Comité international de la Croix-Rouge a pu en parallèle s’engager en faveur d’une exploitation intensive et meurtrière du Congo par Léopold II entre 1885 et 1908 ?

    Cette colonie d’un genre particulier – puisqu’elle était la propriété du roi des Belges et non de la Belgique – entraîna la mort de millions d’Africains (10 millions, selon l’estimation moyenne établie par Adam Hochschild dans son enquête « Les Fantômes du roi Léopold » parue en 1998 où il décrit le climat de terreur instauré au Congo pour obtenir le maximum de rendement des Africains exploités).

    Pour comprendre l’implication de Gustave Moynier et la participation de nombreux Suisses à cette entreprise coloniale, tentons de nous replacer dans l’époque.

  • Sur les traces des Suisses au service de l’infernal Congo de #Léopold_II

    C’est un épisode peu étudié de la migration suisse dans le monde. Dès le début du XXe siècle, un nombre croissant d’Helvètes s’engagent au service de l’État indépendant du Congo, propriété exclusive du roi des Belges Léopold II. L’architecte du #CICR#Gustave_Moynier – en fut le premier consul général en Suisse.

    Riche protestant genevois, Gustave Moynier se laisse séduire par Léopold II qui crée une Association internationale du Congo, comme paravent, pour se « procurer une part de ce magnifique gâteau africain », comme le confie le roi à un de ses agents basé à Londres en 1872.

    Pour le richissime Gustave Moynier, il n’y avait donc guère de contradiction à construire la première agence internationale de secours aux victimes de la guerre, tout en participant à l’établissement de l’EIC. Les deux projets s’inscrivaient dans une vision partagée par les élites européennes, soit un combat pour la paix et la civilisation du monde portée par la science triomphante de l’époque, le libre-échange économique et l’#évangélisation.

    Mais c’est un autre agent suisse de l’Etat Indépendant du Congo qui va pousser les Suisses à s’engager au Congo. Consul de Belgique à Neuchâtel, #Jean_Boillot-Robert publia de nombreuses annonces, multiplia les conférences en Suisse romande pour recruter des Suisses. L’opération connut un succès croissant durant les années 1900, alors même que la campagne dénonçant l’exploitation outrancière du Congo battait son plein.

    Quant à la campagne contre l’administration de Léopold II au Congo qui préfigure les mobilisations internationales de la société civile que nous connaissons aujourd’hui, elle finit par trouver des relais à Genève dès la fin du XIXe siècle. C’est le cas du journaliste #René_Claparède se mobilise et devient pour ce faire président de la Ligue suisse pour la défense des indigènes et du Bureau international pour la défense des droits des peuples.

    Jusque-là hostile à cette campagne de dénonciation, le Journal de Genève prend ses distances avec l’œuvre congolaise du roi des Belges en publiant dans ses éditions des 17 (http://www.letempsarchives.ch/page/JDG_1906_11_17/1/article/6637874/%22Etat%20Ind%C3%A9pendant%20du%20Congo%22) et 18 (http://www.letempsarchives.ch/page/JDG_1906_11_18/1/article/6637942/%22Etat%20Ind%C3%A9pendant%20du%20Congo%22) novembre 1908 un texte de René Claparède intitulé « La civilisation au Congo » qui commence ainsi : « Depuis quelques années, mais surtout depuis quelques mois nous arrivent, avec persistance, d’étranges rumeurs sur l’Etat indépendant du Congo. Pour obtenir du caoutchouc un rendement princièrement rémunérateur, fonctionnaires du gouvernement, agents des compagnies concessionnaires pressurent, dit-on, l’indigène de la manière la plus atroce. »


    http://www.swissinfo.ch/fre/philanthropie-et-colonisation_sur-les-traces-des-suisses-au-service-de-l-infernal-congo-de-l%C3%A9opold-ii-/43325184
    #Suisse #histoire #colonialisme #Congo #colonisation

  • Pourquoi reste-t-on si longtemps un étranger en Suisse?

    La Suisse est l’un des pays qui compte la plus forte proportion d’étrangers sur son sol. Près de 40% d’entre eux sont pourtant nés en Suisse ou y résident depuis plus de 20 ans. swissinfo.ch dresse le profil de ces étrangers installés de longue date au sein de la Confédération.

    Les nationalités italienne, turque et de l’ex-Yougoslavie (Croatie, Bosnie-et-Herzégovine, Serbie, Macédoine et Kosovo) sont celles qui figurent en tête de liste des étrangers nés ou établis en Suisse depuis plus de 20 ans. 60% ou plus des ressortissants de ces pays sont nés ou établis en Suisse depuis plus de 20 ans.


    http://www.swissinfo.ch/fre/immigration-et-naturalisation_pourquoi-reste-t-on-si-longtemps-un-%C3%A9tranger-en-suisse-/43272496

    #immigration #migrations #Suisse #naturalisation #étrangers #statistiques #chiffres #infographie #visualisation

  • Solidarité sans frontières | Peut-on vraiment tomber plus bas ?
    https://asile.ch/2017/06/01/solidarite-frontieres-on-vraiment-tomber-plus-bas

    https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2017/06/20170601_Blog_Interdictionvoyage.jpeg

    Bingo ! Le Conseil national, sûrement à cours de sujets vraiment intéressants à discuter, a accepté aujourd’hui deux motions du PLR et de l’UDC demandant une interdiction générale de voyager pour les réfugiés et les détenteurs d’un permis F. Oui, oui, vous avez bien compris, en Suisse au 21e siècle, on considère qu’un réfugié reconnu ne […]

    • CN: no a viaggi all’estero per richiedenti ammessi provvisoriamente

      Vietare il viaggio all’estero per i richiedenti asilo ammessi provvisoriamente in Svizzera. È quanto chiedono due mozioni della destra accolte oggi dal Consiglio nazionale, contro il parere del governo. Il Consiglio degli Stati deve ancora pronunciarsi.

      http://www.swissinfo.ch/ita/tutte-le-notizie-in-breve/cn--no-a-viaggi-all-estero-per-richiedenti-ammessi-provvisoriamente/43226376

    • Commentaire de Aldo Brina sur FB (01.06.2017) :

      Dans la série « injustice écoeurante », aujourd’hui le Conseil national a adopté une punition collective généralisant à tous les réfugiés et titulaires d’une admission provisoire l’interdiction de voyager. La raison ? « Il semble qu’il ne soit pas rare que des Erythréens se rendent dans leur pays » argumente Kurt Fluri. On pourrait aussi interdire à tous les politiciens de légiférer, car « il semble qu’il ne soit pas rare que certains PLR argoviens disent des conneries ».


      cc @stesummi

    • commentaire de Aldo Brina, sur FB, 02.06.2017.
      –-> Aldo, who else ?

      Détail intéressant concernant le vote du Conseil national sur des motions visant à interdire les voyages à l’étranger des réfugiés et des personnes admises à titre provisoire en Suisse : il y avait trois motions, les deux plus durs étaient
      d’une part celle du PLR, qui demandaient l’interdiction générale sous réserve du respect de l’article 28 de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, d’autre part celle de l’UDC qui demandait une interdiction généralisée sans respect aucun du droit international.
      On pourrait se dire que celle du PLR, déjà intolérable à mon sens, suffirait, ce d’autant plus que la motion de l’UDC viole la Convention de Genève relative au statut des réfugiés.
      Hé ben non : une vingtaine de parlementaires PDC (dont le romand Yannick Buttet), et des représentants du PLR (dont Hugues Hiltpold, Benoît Genecand, Isabelle Moret ou Philippe Nantermod) ont préféré voter en sus un texte UDC contraire à la Convention... ce soutien est parfaitement inutile et franchement décevant. Et Mme Sommaruga, face à une problématique à telle point basée sur quelques cas montés en épingle par quelques médias, d’en venir presque à supplier les motionnaires de lui signaler les cas d’abus auxquels ils se réfèrent...
      En lien : la liste des votes nominatifs sur la motion UDC.

  • Le #voile pour exprimer son #identité, au même titre que la casquette

    Le voile cristallise les tensions autour de l’#islam au sein de la société occidentale. Une exposition présentée à Fribourg rappelle que ses significations sont multiples et qu’il n’est pas l’apanage exclusif de la religion musulmane ou de la femme. Aujourd’hui, il est devenu un moyen d’affirmer son identité dans un monde globalisé, estime François Gauthier, professeur de sociologie des religions à l’Université de Fribourg.

    http://www.swissinfo.ch/fre/voile-et-d%C3%A9voilement_le-voile-pour-exprimer-son-identit%C3%A9--au-m%C3%AAme-titre-que-la-casquette/43165724

    #islamophobie #religion

  • Dublin-Haft für Familien darf nur letztes Mittel sein

    Das Bundesgericht gibt einem afghanischen Ehepaar recht, das in Ausschaffungshaft genommen und damit von seinen kleinen Kindern getrennt wurde: Das Recht der Ehegatten auf Familienleben sei verletzt worden.

    https://www.nzz.ch/schweiz/bundesgericht-dublin-haft-fuer-familien-darf-nur-letztes-mittel-sein-ld.1292766
    #it_has_begun #inhumanité #renvois_dublin #famille #unité_familiale #enfants #mineurs #détention_administrative #Zoug #rétention #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions

    • La detenzione di una famiglia afghana giudicata «illegale»

      Il Tribunale federale ha condannato per violazione dei diritti umani le autorità del canton Zugo, che lo scorso ottobre avevano incarcerato una coppia di richiedenti l’asilo afghani e messo in istituto i figli, nell’attesa di rinviarli in Norvegia. D’ora in poi i cantoni saranno obbligati a trovare soluzioni alternative alla prigione e alla separazione delle famiglie, nell’ambito delle procedure Dublino.

      http://www.swissinfo.ch/ita/il-tribunale-federale-condanna-il-canton-zugo_la-detenzione-di-una-famiglia-afghana-giudicata--illegale--/43185184
      #réfugiés_afghans #Norvège

    • Communiqué aux médias du Tribunal fédéral

      Au mois de mai 2016, le couple afghan et ses trois enfants âgés de trois, six et huit ans, sont entrés illégalement en Suisse depuis la Norvège en passant par l’Allemagne. Au moment d’entrer en Suisse, l’épouse était enceinte. La requête d’asile déposée par la famille a été suivie d’une décision de non-entrée en matière. Le couple a dès lors été invité à retourner en Norvège avec ses enfants. Il s’y est toutefois refusé en prétendant n’avoir pas récupéré les papiers d’identité. Une tentative de renvoi, prévu le 5 octobre 2016, a été subséquemment interrompue. Afin de garantir le renvoi ultérieur des étrangers vers la Norvège, les autorités du canton de Zoug ont par la suite ordonné la mise en détention administrative des parents (dénommée détention Dublin). La mère et sa fille née quatre mois auparavant ont été placées au centre de détention de l’aéroport de Zurich, le père a été placé en détention dans le secteur réservé à la détention administrative en vue de renvoi de l’établissement carcéral de Zoug. L’autorité de protection de l’adulte et de l’enfant compétente a placé les trois autres enfants mineurs du couple dans un foyer pour enfants. En raison d’un risque de fuite présumé, il a étéinterdit aux membres de la famille d’entretenir des contacts téléphoniques au début de la détention. Le 25 octobre 2016, toute la famille a été renvoyée en Norvège.

      Le Tribunal fédéral admet le recours des parents et constate que la détention Dublin a été illégale. L’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) garantit le respect de la vie privée et familiale. Une ingérence dans ce droit fondamental présuppose, notamment, l’existence d’un intérêt public prépondérant. Dans le cadre de cette pesée des intérêts, le bien de l’enfant revêt une importance accrue. La détention administrative des parents et le placement extrafamilial des enfants dans un foyer, qui ont conduit à la séparation de la famille, n’aurait été partant admissible qu’en dernier ressort et après examen approfondi de la possibilité de prendre des mesures moins incisives (p. ex. le placement de la famille dans un immeuble appartenant au canton ou dans un foyer de passage). En l’espèce, l’évaluation d’autres mesures n’a cependant pas eu lieu. Par conséquent, l’incarcération séparée des parents et le placement extrafamilial d’enfants mineurs dans un foyer ont constitué des mesures dispropor- tionnées au regard de l’article 8 CEDH.

      http://www.bger.ch/fr/press-news-2c_1052_2016-t.pdf

    • La détention d’une famille de réfugiés jugée contraire aux droits humains

      En mettant en détention un couple afghan et en plaçant leurs enfants en foyer, les autorités zougoises ont violé la Convention européenne des droits de l’homme (#CEDH). Le Tribunal fédéral a admis la plainte d’une famille de réfugiés pour violation du droit à la vie privée et familiale selon l’article 8 de la CEDH. Ce jugement fixe des limites claires à la détention dans le cadre de la procédure Dublin.

      https://www.amnesty.ch/fr/themes/asile-et-migrations/docs/2017/detention-famille-de-refugies-contraire-aux-droits-humains

  • « La Suisse expose des populations entières à des produits qu’elle sait toxiques »

    La Suisse exporte deux puissants #herbicides, l’#atrazine et le #paraquat, vers des pays en développement. Ces produits, fabriqués par le géant bâlois #Syngenta, sont pourtant interdits sur le territoire helvétique. Une situation que dénonce l’organisation non gouvernementale (ONG) Public Eye.


    http://www.swissinfo.ch/fre/exportations-de-pesticides-interdits_-la-suisse-expose-des-populations-enti%C3%A8res-%C3%A0-des-produits-qu-elle-sait-toxiques-/43167988
    #agro-industrie #agriculture #Suisse #commerce #industrie_agro-alimentaire

    cc @albertocampiphoto @odilon

  • La Suisse est-elle surpeuplée comparée aux autres pays ?

    La population suisse a triplé en 150 ans, et un quart des habitants sont étrangers. Depuis les années 1960, la peur de la #surpopulation est devenue un leitmotiv pour ceux qui veulent limiter l’immigration. Mais à quel point le pays est-il densément peuplé par rapport à ses voisins ?


    http://www.swissinfo.ch/fre/densit%C3%A9-de-population-_la-suisse-est-elle-surpeupl%C3%A9e-compar%C3%A9e-aux-autres-pays-/43167914
    #démographie #visualisation #cartographie #Suisse #statistiques #chiffres #densité_de_la_population

  • Why talented women are disappearing from Swiss universities

    Equal numbers of men and women do PhDs in Switzerland, but by post-doc level the number of women dwindles. One university is bringing women back to academia thanks to an innovative programme.

    http://www.swissinfo.ch/eng/young-female-academics_why-talented-women-are-disappearing-from-swiss-universities/43103010?srg_sm_campaign=general&srg_sm_medium=soc&srg_sm_source=sflow

    #femmes #Suisse #université #genre #carrière #inégalités #maternité

  • Il #Burkina_Faso di fronte alla minaccia del radicalismo religioso

    A poco più di un anno dagli attentati che hanno colpito Ouagadougou, facendo trenta morti, il Burkina Faso è confrontato con l’avanzata degli islamisti radicali e rischia di diventare un nuovo Mali. La testimonianza dell’antropologa svizzera Aja Diggelmann, che da un anno e mezzo lavora nella capitale africana come cooperante per l’ong E-Changer, in un progetto di sostegno alle donne.


    http://www.swissinfo.ch/ita/testimonianza-di-una-cooperante-svizzera_il-burkina-faso-di-fronte-alla-minaccia-del-radicalismo-religioso/43094190

    #radicalisation #islamisme
    un article de @stesummi

  • Les #Roms en #Suisse : une minorité qui se bat pour être reconnue

    Ils voyagent dans des caravanes, laissent derrière eux des tas d’ordures, ne veulent pas s’intégrer et sont des criminels. L’image que les Suisses ont des Roms ne pourrait pas être plus stéréotypée. Ce que la plupart ignorent : les Roms vivent depuis des siècles en Suisse, mais beaucoup restent discrets, car ils craignent de perdre leur travail ou leur appartement.

    http://www.swissinfo.ch/fre/journ%C3%A9e-internationale-des-roms_les-roms-en-suisse--une-minorit%C3%A9-qui-se-bat-pour-%C3%AAtre-reconnue/43062934
    #préjugés #discriminations #racisme

  • Il faut aider les réfugiés à accéder à l’université

    Les baccalauréats ou les diplômes universitaires des réfugiés sont rarement reconnus en Suisse. C’est un problème qui ne laisse pas certains étudiants suisses indifférents : leur association faîtière demande aux autorités de faciliter l’accès aux universités de cette catégorie d’étrangers.

    http://www.swissinfo.ch/fre/appel-des-%C3%A9tudiants-suisses_il-faut-aider-les-r%C3%A9fugi%C3%A9s-%C3%A0-acc%C3%A9der-%C3%A0-l-universit%C3%A9/42908792
    #asile #migrations #réfugiés #université #Suisse #solidarité

  • Une population en lutte contre l’#érosion et le #charbon

    Confronté à un grave problème d’approvisionnement énergétique, le #Sénégal veut construire cinq #centrales_à_charbon. L’une d’entre elles est prévue à #Bargny, un village de pêcheurs au sud de Dakar. Mais la population n’en veut pas, elle qui doit déjà faire face à une autre menace écologique : l’inexorable #avancée_de_la_mer. Reportage.


    http://www.swissinfo.ch/fre/du-s%C3%A9n%C3%A9gal--un--non--au-changement-climatique_une-population-en-lutte-contre-l-%C3%A9rosion-et-le-charbon/41826180
    #énergie

    un article de @stesummi

  • Quando l’obiezione dei medici si scontra con il diritto delle donne

    Le donne in Italia continuano a incontrare difficoltà nell’accesso ai servizi d’interruzione di gravidanza, nonostante quanto previsto dalla legge sull’aborto. La maggior parte degli ospedali non effettua questi interventi e la percentuale di medici ginecologi obiettori di coscienza è in aumento. In Svizzera la situazione è diversa. L’obiezione dei medici non crea (ancora) problemi sul funzionamento dei reparti di ginecologia e ostetricia e tutte le strutture sono attrezzate per praticare l’interruzione della gravidanza.

    http://www.swissinfo.ch/ita/interruzione-volontaria-della-gravidanza_quando-l-obiezione-dei-medici-si-scontra-con-il-diritto-delle-donne/42993002
    #avortement #femmes #IVG #droit_à_l'avortement #objecteurs_de_conscience #Italie #Tessin #Suisse #droits_des_femmes #gynécologues

  • Mambo, réfugié à l’#université

    Depuis le printemps, l’université de Zurich ouvre ses portes à des réfugiés. Ils sont vingt à bénéficier en tant qu’auditeur libre de ce programme, le temps d’un semestre


    https://www.letemps.ch/suisse/2017/03/20/mambo-refugie-luniversite
    #réfugiés #asile #migrations #Zurich #Suisse #solidarité