Distribution de repas à la Cantine des Pyrénées

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  • La Cantine des Pyrénées - Sortir de l’isolement, renforcer la solidarité - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/la-cantine-des-pyrenees-sortir-de-13883

    Retour sur l’organisation de la solidarité en temps de confinement par le collectif de la Cantine des Pyrénées.

    Après une semaine de réorganisation, nous avons repris l’atelier cantine en proposant de la nourriture à emporter. La réouverture, ainsi que ces distributions quotidiennes ont été uniquement rendues possibles grâce au soutien de la communauté de la Cantine et de toutes les personnes qui ont contribué à l’achat des fournitures par leurs dons. C’est cet appui sur les solidarités locales qui nous permet de préserver notre autonomie vis-à-vis des dispositifs d’urgence étatiques.

    Ces initiatives permettent de rompre l’isolement et les comportements individualistes liés au confinement. Elles s’opposent au renforcement du contrôle de tous sur chacun, aux délations et à la répression policière. Car, progressivement, l’individualisme va devenir un mode de gestion de la crise auquel nous devrons opposer une solidarité quotidienne.

    Distribution de repas à la Cantine des Pyrénées | 22 mars
    En ces temps de confinement nous n’oublions pas que certaines personnes n’ont pas de cuisine, pas les moyens suffisants pour manger, pas de logement pour se confiner. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en place (...)
    https://paris-luttes.info/distribution-de-repas-a-la-cantine-13688

    Après plus d’un mois de confinement, et plus que jamais, cette période nous apparaît comme un moment qui vient réactualiser les valeurs et les perspectives politiques portées par la Cantine : continuer à lutter contre les inégalités, l’exploitation, et encore davantage contre toutes les formes d’isolement et de dominations.

    Cette période met en effet en lumière les inégalités sociales de notre société. Elle les exacerbe même. Selon notre position dans le système de production, notre genre, ou notre couleur de peau, le vécu du confinement varie du tout au tout. Être confiné dans un appartement confortable n’est pas la même chose que de l’être à cinq ou six dans un deux-pièces insalubre. Quant à celles et ceux qui vivent en foyer, en squat, à la rue, ou n’avaient qu’un travail non déclaré, la situation est catastrophique : depuis le 16 mars, ils n’ont plus rien pour survivre, la plupart des lieux de solidarité ont fermé, et faire la manche ou biffer s’avèrent impossibles. La surmortalité exceptionnelle de la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, est à ce titre emblématique, puisque la plupart des personnes continuant à travailler sur le terrain – et donc à être exposées – vivent dans ce département. Les vies n’ont pas toutes la même valeur dans le capitalisme.

    Les choix du gouvernement sont à cet égard éloquents et ne sont que la poursuite de la guerre économique menée depuis des décennies. Sous prétexte de la crise, il en profite pour démanteler encore plus le Code du travail et amplifie sa politique sécuritaire de contrôle toujours plus poussé des populations. S’il appelle à l’union sacrée derrière les soignants, nous n’oublions pas qu’il y a quelques semaines encore, il les faisait matraquer et gazer. En somme, la gestion de la crise par les gouvernements repose sur un calcul logique : il s’agit d’estimer le coût humain de l’épidémie pour maintenir en vie une économie fondée sur les inégalités et la misère.

    Alors qu’on nous intime l’ordre de rester chez nous entre quatre murs, comment faire fonctionner la solidarité ?
    Pour aller au-delà de la réponse humanitaire à l’urgence sanitaire et sociale, la communauté de la Cantine a mis en place différents outils :

    Une distribution quotidienne de denrées alimentaires et de produits d’hygiène.

    Une permanence téléphonique pour orienter les personnes isolées ou souffrant du confinement, qui redirige notamment vers la permanence d’assistance psychologique de la Cantine.

    La mise à disposition de logements, pour répondre aux besoins les plus urgents.

    Une documentation sur les structures d’aides et de soin encore ouvertes.

    Un soutien juridique en particulier pour les contraintes nouvelles générées par les attestations de déplacement.

    Des espaces numériques pour poursuivre les ateliers de cours de français, d’éducation populaire, ou encore permettre à celles et ceux qui viennent manger et cuisiner à la Cantine de rester en contact et de s’entraider.

    Et enfin, davantage renforcer nos liens avec les autres collectifs locaux, les groupes de gilets jaunes mobilisés, les autres lieux autogérés. Il s’agit d’organiser les dons et les maraudes au niveau d’un immeuble, d’une rue, d’un quartier, ou d’un arrondissement, mais aussi d’amplifier les actions rompant l’isolement, comme les permanences psy ou les ateliers d’éducation populaire à la santé.

    Soutenez la Cantine des Pyrénées ! | 11 avril
    Précommandez des kits repas et d’hygiènes pour les personnes du quartier en situation d’urgence !
    https://paris-luttes.info/soutenez-la-cantine-des-pyrenees-13794

    Au détour de nos conversations, et entre deux jets de gel hydroalcoolique, ce que nous remarquons chaque jour, ce sont les multiples gestes d’entraide. Ce sont celles et ceux qui viennent chercher à manger pour les autres, qui confectionnent des masques, qui nous apportent des montagnes d’attestations imprimées. Ce que nous observons tous les jours, ce qui se met en place localement dans de nombreux pays touchés par la crise, ce sont autant de nouvelles habitudes d’entraide, de nouvelles formes de solidarité qui viendront consolider notre force politique.

    Le collectif de la Cantine des Pyrénées

    #confinement #Cantine_des_Pyrénées #économie #solidarité #entraide #soin #Covid-19

  • Claude Got : « Nous n’avons pas encore intégré les méthodes qui ont réduit la mortalité en Chine »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/28/claude-got-nous-n-avons-pas-encore-integre-les-methodes-qui-ont-reduit-la-mo

    Quand le bilan de l’épidémie du Covid-19 sera terminé, l’insuffisance de dispositifs de protection personnelle apparaîtra comme l’erreur de gestion la plus grave. Minimiser l’intérêt des masques pour l’ensemble des personnes exposées a été une manœuvre pour réduire la faute des pouvoirs publics qui n’ont pas maintenu le stock de masques commandé par [l’ancienne ministre de la santé] Roselyne Bachelot, en 2009

    • Je repense depuis quelques jours à mon projet de voile laïque. En tout cas je vais pouvoir ressortir avec une voilette en plus de mon foulard de braqueuse comme ca je me touche pas le visage. Je verrai bien toute la population en abaya. Ca me ferai bien marrer de voire tous ces coqs gaulois élécteurs du FN contraint de porter le voile.
      #voile_laïque

    • La seconde erreur a été de dénigrer les méthodes de protection dites « artisanales » permettant d’attendre le retour à une production professionnelle suffisante. Il fallait définir les méthodes et les produits utilisables, validés par des spécialistes avant la fin du mois de février. La Chine a fait le bon choix d’associer le confinement dans les habitations et l’obligation d’être protégé par un masque. Elle a su mettre en œuvre plusieurs choix dans un délai très court que ce soit dans la fabrication d’hôpitaux ou le passage de 10 millions à 100 millions de masques par jour. Nous n’avons pas eu cette réactivité.

      https://www.craftpassion.com/face-mask-sewing-pattern

    • oui mais en france « On est les plus forts » ce gvt viriliste préfère dire « allez donc à la guerre à poil, les habits faits à la maison ne servent à rien, d’ailleurs les habits ne servent que quand vous êtes morts. Et puis on a #Geodis, mieux que les avions de l’armée car ils souspayent leurs ouvriers et d’ici 3 mois vous les aurez vos masques (#oupas) »

      tu as vu https://seenthis.net/messages/835160
      A propos de Geodis
      https://lemediapresse.fr/social/derriere-les-profits-records-de-geodis-la-souffrance-de-ses-ouvriers

      #engraissement_en_vue
      #profiteurs_de_guerre

    • Le vrai danger, c’est que le képi qui fait les contrôles, il voit le type, il va illico être persuadé qu’il le prend pour un con. (Et comme tu sais, le képi, il aime pas qu’on le prenne pour une con.)

    • Cent fois oui. Mais depuis le CHU de Grenoble (pour pallier la #pénurie) et de multiples initiatives venus d’en bas (masques fabriqués un peu partout, y compris à domicile, pour soi, les proches, voire au delà, fabrication avec imprimante 3D de visières de protection pour des soignants, de pièces de rechange pour des respirateurs), des initiatives émergent, circulent, se diffusent, par exemple :

      Distribution de repas à la Cantine des Pyrénées [ et de masques par les mêmes ] , publié le 23 mars.
      https://paris-luttes.info/distribution-de-repas-a-la-cantine-13688

      Utilisons ce temps libre pour imaginer la société de demain.
      La #Cantine_des_Pyrénées avait sous la main des masques FFP2, en grande quantité, et nous en avons distribué 30 000 à des structures de soin et du personnel soignant. Mais il en faudra bien plus.

      Ces apports immanents à la société sont d’ailleurs souvent cités par les personnels soignants ("les seuls masques qu’on a c’est des dons", « on demande et ou on nous apporte des repas », tandis que d’autres effectuent des gardes sans autre nourriture que celle qu’ils apportent individuellement, etc.).

      Si le retard de la star up nation persiste (et se reproduit, cf la pénurie de médicaments indispensables qui s’annonce), les institutions les plus officielles doivent désormais s’en mêler, suivre le mouvement, sans que cela fasse l’objet d’une politique effective (on est loin loin loin du raout Raoult).

      Téléchargez AFNOR Spec – Masques barrières version 1.0
      https://telechargement-afnor.org/masques-barrieres?_ga=2.21063035.130567097.1585335913-61532588

      AFNOR met à disposition de tous un référentiel de fabrication de masques, dit « #masques_barrières ». Pensé pour les néofabricants de masques et les particuliers, il permet de concevoir un masque destiné à équiper toute la population saine et complète la panoplie des indispensables gestes barrières face à l’épidémie de Coronavirus.

    • Testing the efficacy of homemade masks: would they protect in an influenza pandemic? - PubMed - NCBI (2013)
      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24229526

      CONCLUSION:

      Our findings suggest that a homemade mask should only be considered as a last resort to prevent droplet transmission from infected individuals, but it would be better than no protection.

    • ah c’est bizarre moi je n’ai pas de blocage sur cet article (et je ne suis pas abonnée).

      PostEverything
      Perspective

      Simple DIY masks could help flatten the curve. We should all wear them in public.

      by Jeremy Howard

      Jeremy Howard is a distinguished research scientist at the University of San Francisco, founding researcher at fast.ai and a member of the World Economic Forum’s Global AI Council.

      March 28, 2020 at 8:18 p.m. GMT+1

      When historians tally up the many missteps policymakers have made in response to the coronavirus pandemic, the senseless and unscientific push for the general public to avoid wearing masks should be near the top.

      The evidence not only fails to support the push, it also contradicts it. It can take a while for official recommendations to catch up with scientific thinking. In this case, such delays might be deadly and economically disastrous. It’s time to make masks a key part of our fight to contain, then defeat, this pandemic. Masks effective at “flattening the curve” can be made at home with nothing more than a T-shirt and a pair of scissors. We should all wear masks — store-bought or homemade — whenever we’re out in public.

      At the height of the HIV crisis, authorities did not tell people to put away condoms. As fatalities from car crashes mounted, no one recommended avoiding seat belts. Yet in a global respiratory pandemic, people who should know better are discouraging Americans from using respiratory protection.

      Facing shortages of the N95 masks needed by health-care workers, the U.S. surgeon general announced on Feb. 29 that masks “are NOT effective in preventing general public from catching #Coronavirus,” despite significant scientific evidence to the contrary. This is not just a problem in the United States: Even the World Health Organization says, “you only need to wear a mask if you are taking care of a person with suspected 2019-nCoV infection.”

      There are good reasons to believe DIY masks would help a lot. Look at Hong Kong, Mongolia, South Korea and Taiwan, all of which have covid-19 largely under control. They are all near the original epicenter of the pandemic in mainland China, and they have economic ties to China. Yet none has resorted to a lockdown, such as in China’s Wuhan province. In all of these countries, all of which were hit hard by the SARS respiratory virus outbreak in 2002 and 2003, everyone is wearing masks in public. George Gao, director general of the Chinese Center for Disease Control and Prevention, stated, “Many people have asymptomatic or presymptomatic infections. If they are wearing face masks, it can prevent droplets that carry the virus from escaping and infecting others.”

      My data-focused research institute, fast.ai, has found 34 scientific papers indicating basic masks can be effective in reducing virus transmission in public — and not a single paper that shows clear evidence that they cannot.

      Hospitals battling coronavirus are short on vital supplies. This aid group is rushing to help.

      Direct Relief provides aid to global hotspots during disasters. Now they are responding to the coronavirus outbreak at home, as U.S. hospitals appeal for help. (Ray Whitehouse, Julia Weissman, Nicholas Weissman/The Washington Post)
      Studies have documented definitively that in controlled environments like airplanes, people with masks rarely infect others and rarely become infected themselves, while those without masks more easily infect others or become infected themselves.

      Masks don’t have to be complex to be effective. A 2013 paper tested a variety of household materials and found that something as simple as two layers of a cotton T-shirt is highly effective at blocking virus particles of a wide range of sizes. Oxford University found evidence this month for the effectiveness of simple fabric mouth and nose covers to be so compelling they now are officially acceptable for use in a hospital in many situations. Hospitals running short of N95-rated masks are turning to homemade cloth masks themselves; if it’s good enough to use in a hospital, it’s good enough for a walk to the store.

      I’m an ER doctor. The coronavirus is already overwhelming us.

      The reasons the WHO cites for its anti-mask advice are based not on science but on three spurious policy arguments. First, there are not enough masks for hospital workers. Second, masks may themselves become contaminated and pass on an infection to the people wearing them. Third, masks could encourage people to engage in more risky behavior.

      None of these is a good reason to avoid wearing a mask in public.

      Yes, there is a shortage of manufactured masks, and these should go to hospital workers. But anyone can make a mask at home by cutting up a cotton T-shirt, tying it back together and then washing it at the end of the day. Another approach, recommended by the Hong Kong Consumer Council, involves rigging a simple mask with a paper towel and rubber bands that can be thrown in the trash at the end of each day.

      Masks used to ward off coronavirus show up on Hong Kong beaches
      Many Hong Kong residents have been wearing masks during the global coronavirus outbreak, but now discarded masks are washing up on area beaches. (Reuters)
      It’s true that masks can become contaminated. But better a mask gets contaminated than the person who is wearing it. It is not hard to wash or dispose of a mask at the end of the day and then wash hands thoroughly to prevent a contaminated mask from spreading infection.

      The virus makes us weigh the value of a life. We can’t know if we’ve gotten it right.

      Finally, the idea that masks encourage risky behavior is nonsensical. We give cars anti-lock brakes and seat belts despite the possibility that people might drive more riskily knowing the safety equipment is there. Construction workers wear hard hats even though the hats presumably could encourage less attention to safety. If any risky behavior does occur, societies have the power to make laws against it.

      Many authorities still advise only people with symptoms to wear masks. But this doesn’t help with a disease like covid-19, since a person who does not yet show symptoms can still be contagious. A study in Iceland, where there has been unprecedented levels of testing, found that “about half of those who tested positive [for covid-19] are nonsymptomatic,” according to Iceland’s chief epidemiologist, Thorolfur Gudnason. In fact, in early February, National Institute of Allergy and Infectious Diseases Director Anthony S. Fauci warned there was strong evidence that covid-19 spreads even among people without symptoms. If we all wear masks, people unknowingly infected with the coronavirus would be less likely to spread it.

      I also have heard suggestions that widespread usage of masks in the West will be culturally impossible. The story of the Czech Republic debunks this notion. Social media influencers campaigning to encourage DIY mask creation catalyzed an extraordinary mobilization by nearly the whole population. Within three days, there were enough masks for everyone in the country, and most people were wearing them. This was an entirely grass-roots community effort.

      When social distancing requirements forced a small bar in Prague to close, its owner, Štefan Olejár, converted Bar Behind the Curtain into a mask manufacturing facility. He procured sewing machines from the community and makes about 400 cotton masks per day. The bar employs 10 people, including a driver who distributes the masks directly to people who are not able to leave their homes.

      There are “mask trees” on street corners around the country, where people hang up masks they have made so others can take them.

      The most important message shared in the Czech Republic has been this: “My mask protects you; your mask protects me.” Wearing a mask there is now considered a prosocial behavior. Going outside without one is frowned on as an antisocial action that puts your community at risk. In fact, the community reaction has been so strong that the government has responded by making it illegal to go out in public without a mask.

      When I first started wearing a mask in public, I felt a bit odd. But I reminded myself I’m helping my community, and I’m sure in the coming weeks people who don’t wear masks will be the ones who feel out of place. Now I’m trying to encourage everyone to join me — and to get their friends to wear masks, too — with a social media campaign around #masks4all.

      Community use of masks alone is not enough to stop the spread. Restrictions on movement and commerce need to stay in place until hospital systems clearly are able to handle the patient load. Then, we need a rigorous system of contact tracing, testing and quarantine of those potentially infected.

      Given the weight of evidence, it seems likely that universal mask wearing should be a part of the solution. Every single one of us can make it happen — starting today.

    • Not wearing masks to protect against coronavirus is a ‘big mistake,’ top Chinese scientist says | Science | AAAS
      https://www.sciencemag.org/news/2020/03/not-wearing-masks-protect-against-coronavirus-big-mistake-top-chinese-sc

      (après ça je vais arrêter de spammer seenthis à propos de l’utilité des #masques ; je pense qu’on en est tous et toutes convaincues)