• #Barbie

    Parallèlement au monde réel, il existe Barbieland, un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions et à devenir humaine.

    Sur les conseils d’une Barbie bizarre, elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa #perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un #Ken fou amoureux d’elle qui va également trouver un sens à sa vie dans le monde réel…

    https://www.youtube.com/watch?v=5oBOyBxxHlk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.genre-ecran.net


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbie_(film)
    #film #comédie #patriarcat #stéréotype #réalité

    • Une opération commerciale de #blanchiment_féministe

      Voilà un (trop) bel exemple de la capacité d’Hollywood de récupérer même les avancées politiques et idéologiques qui paraissent a priori les plus contradictoires avec ses visées capitalistes : soit un moment fort de la lutte d’#émancipation des femmes (depuis le déclenchement de #MeToo), une entreprise capitaliste (#Mattel) qui produit depuis 50 ans la Barbie, une #poupée mondialement célèbre figurant le #stéréotype_féminin le plus aliénant de la #société_de_consommation, et dont les ventes sont en déclin du fait des critiques féministes. Résultat : une actrice productrice, Margot Robbie, connue pour son féminisme fait appel à une jeune réalisatrice, Greta Gerwig, qui s’est fait connaître pour ses portraits progressistes de personnages féminins (Lady Bird, 2017 ; Les Filles du docteur March, 2021), pour faire un film qui reconfigure Barbie au prisme du féminisme contemporain, avec le financement de Mattel (le film a coûté 100 millions de dollars) qui orchestrera la promotion du film et la relance des ventes de poupées par la même occasion… Mattel n’a pas caché son ambition de créer une franchise, à l’image de Marvel.

      Le film porte la marque de cette alliance de la carpe et du lapin, en tentant d’orchestrer la régénération féministe du monde de Barbie, tout en voulant nous faire croire que la conception d’origine de la Barbie (par une femme) était un projet émancipateur : permettre aux petites filles de cesser de jouer à la maman avec leur poupon, pour se projeter dans une image flatteuse d’elles-mêmes en tant que femmes.

      Le film met d’abord en scène le « Barbie Land » habité par toutes les déclinaisons de la poupée que Mattel a mis sur le marché depuis 50 ans, dont celle qui se nomme elle-même comme la « #Barbie_stéréotypée » (incarnée par Margot Robbie) et qui est au centre de ce petit monde où les hommes, les Ken, ont besoin du regard des femmes pour se sentir exister (on aura reconnu l’inversion du monde où les femmes dépendent du « #male_gaze », tel que le cinéma mainstream le construit). Mais ce monde se détraque le jour où Barbie a une pensée morbide : elle devra partir dans le monde réel à la recherche de la femme qui a dessiné cette Barbie dépressive pour la neutraliser.

      Elle part avec Ken (Ryan Gosling) pour la Californie, où ils ont la surprise (divine pour Ken) de découvrir une société patriarcale où les femmes sont au service des hommes et exclues du pouvoir : le conseil d’administration de Mattel que Barbie va rencontrer, est exclusivement masculin et n’aura de cesse de faire repartir Barbie dans son monde, pour éviter toute contamination du monde réel avec le Barbie Land où le pouvoir feint d’appartenir aux femmes. Cette représentation satirique de la direction de Mattel relève davantage d’un stéréotype du cinéma hollywoodien contemporain que d’une critique réelle du capitalisme états-unien.

      Barbie rencontre deux femmes au look latino, une mère et sa fille, aussi brunes qu’elle est blonde, qui sont à l’origine de son dysfonctionnement. C’est Gloria, la mère (America Ferrera), employée chez Mattel, qui a dessiné des déclinaisons négatives de Barbie, alors que sa fille Sasha (Ariana Greenblatt) formule les critiques féministes de Barbie. Elles vont bizarrement devenir les alliées de Barbie pour l’aider à retrouver Barbie Land, qui entretemps est passé sous domination masculine, suite à la découverte faite par Ken du patriarcat dans le monde réel.

      La suite est assez confuse : la guerre des sexes dans Barbie Land donne lieu à plusieurs séquences mettant en valeur chorégraphiquement la plastique masculine, avant que les Barbies reprennent le pouvoir, galvanisées par le discours féministe de Gloria. Mais Barbie choisit finalement de revenir dans le monde réel avec ses deux alliées humaines, et sa première démarche en tant que « vraie femme » est de prendre rendez-vous dans une clinique gynécologique : on peut s’interroger sur cette fin qui réduit le discours féministe à une vision essentialiste de « la » femme…

      https://www.genre-ecran.net/?barbie=
      #féminisme

    • Féminisme et Barbie, Ana Dumitrescu

      https://blogs.mediapart.fr/ana-dumitrescu/blog/230723/feminisme-et-barbie

      Barbie : ce qui a attisé ma curiosité et m’a incité à y aller, ce sont les nombreux commentaires selon lesquels ce film est « féministe ». Mais le fond du #film tourne finalement autour de Ken et non pas de Barbie. C’est lui qui impose le débat et qui contraint l’action. Attention, je « spoile » l’intégralité du film pour le décrypter.

      un bon article opportunément signalé par @biggrizzly pour faire suite au propos d’une identitaire d’extrême droite dénonçant le wokism-féminisme (...) https://seenthis.net/messages/1011025

      (c’est pas tant l’alliance de la carpe et du lapin que féministes bankable sur le marché de la désintégration de tout discernement)

      ce Dumitrescu : #toctoc

      #cinéma

    • en vrai, Ken est un chic type, il a mis la mer à Tarbes.
      https://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/2383862345.htm

      Nous vous présentons cette magnifique villa avec piscine sur le centre ville de Tarbes. Une jolie maison de 145 m2, avec 4 chambres dont une suite parentale avec salle d’eau et dressing. Maison sur 3 niveaux , avec 3 terrasse, salle de sport / fitness, grand dressing, cuisine d’été, et grand garage.

    • Greta Gerwig entre dans le club très masculin des films qui ont rapporté plus de 1 milliard de dollars
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/11/avec-barbie-greta-gerwig-entre-dans-le-club-tres-masculin-des-films-qui-ont-

      EN UN GRAPHIQUE – Jamais un film réalisé par une femme, sans coréalisateur masculin, n’avait dépassé ce montant symbolique au box-office mondial.

      #$ #cinéma #femwashing

    • ça vous paraît lunaire que des gens voient dans Barbie de la promotion de l’homosexualité ?? Louise Kervella, PhD @ForzaBombardier
      https://twitter.com/ForzaBombardier/status/1691121401271574529

      L’obsession représentationniste vous aveugle vous êtes incapables de voir une critique de l’hétérosexualité
      littéralement à la fin Barbie s’émancipe de son couple qui lui apportait rien en devenant humaine et Ken comprend qu’il n’a pas besoin du regarde d’une femme pour être heureux et qu’il se suffit à lui-même
      On peut pas comprendre l’homophobie des État réactionnaires sans comprendre le rôle que joue le couple hétérosexuel dans le capitalisme à savoir la reproduction de la force de travail. Tout ce qui remet en cause le couple hétérosexuel peut-être un danger pour la classe dirigeante
      En plus on a vu plusieurs articles passer qui disaient que des femmes rompaient avec leur mec après avoir vu Barbie. C’est de ça qu’ont peur les pays qui l’interdise. Bien sûr c’est pas un film révolutionnaire non plus faut pas exagérer, mais il porte une critique

      y’a une différence entre la possibilité réelle pour le film de convaincre à l’homosexualité politique et la peur que ça arrive de la part de la bourgeoisie. Faut voir comment ils exagèrent à 1000% tous les combats féministes. Genre les suffragettes qui veulent le droit
      De vote sont présentée comme voulant asservir les hommes. Les militantes pour l’avortement sont présentées comme des tueuses d’enfants sanguinaires qui veulent que l’humanité cesse de se reproduire. Les militants pour le mariage gay sont présentés comme voulant supprimer la
      Famille hétérosexuelle. Moi ça me choque pas que Barbie qui critique un peu le patriarcat et le couple hétérosexuel, le montre comme pas nécessaire pour être heureux soit présenté comme de la promotion de l’homosexualité (en plus les hommes portent du rose)

      #hétérosexualité #couple #homosexualité

    • Barbie, la #femme_parfaite ?

      Plus de soixante ans après sa naissance, la poupée Barbie séduit toujours autant. Entre stéréotypes et discours émancipateurs, exploration d’un jouet iconique qui s’est transformé au gré des époques.

      Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler, la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde. Astronaute, chirurgienne ou encore candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux.

      https://www.youtube.com/watch?v=gB_Ws3uRM5Q


      #icône #Ruth_Handler #Mattel #Lilli #poupée #modèle #Rolemodel #diversité #féminisme #féminité #jeu #hijab #voile #hijarbie #corps

  • « Don’t look up » : Déni cosmique
    https://www.genre-ecran.net/?don-t-look-up-deni-cosmique-592

    Plutôt que de traiter le film pour sa visée première, l’urgence climatique et la satire de la société capitaliste, attardons-nous sur le personnage de Kate Dibiasky. Incarnée par Jennifer Lawrence, l’ancienne héroïne intrépide d’Hunger Games qui n’avait pas hésité à prendre les armes, elle revient ici en tant que doctorante aérospatiale. Montrée au début comme peu sûre d’elle et craintive à l’idée de parler devant des caméras, elle sera finalement dépeinte comme… hystérique. Source : ♀ le genre & l’écran ♂

  • « L’Agent immobilier » | Geneviève Sellier
    https://www.genre-ecran.net/?L-Agent-immobilier

    Très bien accueillie par la critique [1], cette mini-série d’Arte réalisée par les Israélien.ne.s Etgar Keret et Shira Geffen, d’après des nouvelles du premier, met en scène un personnage récurrent dans les fictions françaises de ces dernières années, un père attendrissant à force d’être défaillant, que l’on suit complaisamment d’échec en échec dans ses tentatives d’être à la hauteur de ses responsabilités parentales… et filiales. Source : ♀ le genre & l’écran ♂

  • Les jeunes femmes, « misérables » invisibles des « films de banlieue » (...) - ♀ le genre & l’écran ♂
    https://www.genre-ecran.net/?Les-jeunes-femmes-miserables-invisibles-des-films-de-banlieue

    Les Misérables de Ladj Ly a provoqué en moi un vrai malaise, que je pensais d’abord surtout lié à la quasi absence des femmes dans le film. Le traitement filmique que le réalisateur leur réserve n’est cependant pas incohérent avec son propos. Oui, les femmes participent peu aux émeutes et aux actes de violence contre les forces de l’ordre. Oui, les femmes dans les cités sont peu présentes dans l’espace public, largement accaparé par les hommes. Faut-il pour autant les rendre invisibles dans l’espace cinématographique ? D’ailleurs où sont-elles ces femmes quand de telles émeutes se produisent ? Que pensent-elles ? Que ressentent-elles ? Que voient-elles ? Le film laisse certes entendre que la contestation des actions des forces de l’ordre, plus précisément de la BAC, n’est pas l’apanage des hommes : mères, voisines, jeunes filles prennent position, en recourant à d’autres voies que celles de la violence : en filmant, en montrant la connaissance qu’elles ont du droit, en intervenant par la parole pour montrer leur indignation devant ce qu’elles perçoivent comme des injustices. Il n’en reste pas moins qu’aucun personnage féminin n’est développé.

    • Le film reprend de surcroît bon nombre de codes et de topos de ce qu’on a appelé « films de banlieue » (un genre certes complexe, mouvant, amené à se diversifier), et déjà présents dans La Haine (1995) : la jeunesse multi-ethnique, les bavures policières, les émeutes et la tragédie. La violence mise en scène est largement informée par le cinéma de fiction, et l’image finale n’est pas sans rappeler une fameuse scène de Reservoir Dogs de Quentin Tarentino qui a servi à l’affiche. Vingt-quatre ans après le film de Mathieu Kassovitz, c’est donc un tel film qui fait réagir les hommes politiques, émeut l’opinion, rend visible le problème de la banlieue, au point d’amener Emmanuel Macron à dire qu’il faut « trouver des idées et agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers » : un film qui polarise encore une fois le débat des banlieues sur une violence physique et armée avec des jeunes de cité, des hommes et des garçons, un point de vue masculin, bref qui fait de la banlieue, une affaire d’hommes.

  • « Soumaya » | Fatima Ouassak
    https://www.genre-ecran.net/?Soumaya

    D’habitude, les films dont le personnage principal est une femme musulmane, et qui portent un titre-prénom, racontent le combat que mène l’héroïne violée, excisée, mariée ou voilée de force, contre la « barbarie » de son mari/frère/père musulman, et contre « l’obscurantisme » islamique en général. Les Wadjda, Rachida, Aïcha, Shéhérazade, et autres Sofia [1]. Source : ♀ le genre & l’écran ♂

  • J’accuse - ♀ le genre & l’écran ♂
    https://www.genre-ecran.net/?J-accuse

    J’accuse, 12 nominations aux Césars, un record ! Le dernier film de Polanski est-il esthétiquement éblouissant ? S’agit-il d’un regard d’une complexité inédite sur l’affaire Dreyfus ? Le scénario témoigne-t-il d’une habileté particulière ? Est-ce qu’il nous touche par la peinture subtile des relations humaines ? Assiste-t-on à des performances d’acteur/trice hors du commun ? Si je suis obligée de répondre négativement à toutes ces questions, qu’est-ce qu’il reste pour expliquer cette unanimité de la profession ? Serait-ce la manifestation du soutien indéfectible à un cinéaste dont le prestige arrive de moins en moins bien à camoufler des comportements qui tombent sous le coup de la loi ? Serait-ce une façon de rappeler que, malgré #MeToo, les (grands) artistes en France sont au-dessus des lois ?

  • J’accuse - ♀ le genre & l’écran ♂
    https://www.genre-ecran.net/?J-accuse

    J’accuse, 12 nominations aux Césars, un record ! Le dernier film de Polanski est-il esthétiquement éblouissant ? S’agit-il d’un regard d’une complexité inédite sur l’affaire Dreyfus ? Le scénario témoigne-t-il d’une habileté particulière ? Est-ce qu’il nous touche par la peinture subtile des relations humaines ? Assiste-t-on à des performances d’acteur/trice hors du commun ? Si je suis obligée de répondre négativement à toutes ces questions, qu’est-ce qu’il reste pour expliquer cette unanimité de la profession ? Serait-ce la manifestation du soutien indéfectible à un cinéaste dont le prestige arrive de moins en moins bien à camoufler des comportements qui tombent sous le coup de la loi ? Serait-ce une façon de rappeler que, malgré #MeToo, les (grands) artistes en France sont au-dessus des lois ?

    • Au-delà de l’académisme de ce film historique, qui nous fait nous interroger sur les véritables raisons du soutien qu’il a reçu de la part de la critique cinéphilique, d’habitude si soucieuse de la forme et de l’originalité esthétique, le personnage qu’incarne Dujardin renvoie à un type de masculinité qu’on peut qualifier d’hégémonique, pour reprendre le concept élaboré par la sociologue australienne R.W. Connell [2]. En effet, il a tous les attributs qui permettent de légitimer le patriarcat. Droit dans ses bottes, vêtu d’uniformes impeccables, la moustache conquérante, il n’a jamais besoin de personne pour mener sa barque, rien ni personne ne peut l’impressionner, et même sa maitresse est une présence contingente. Jamais la moindre manifestation de vulnérabilité, pas la moindre faille : il traverse la tempête qu’il a déclenchée sans jamais plier, même en prison. Il prend ses décisions seul, uniquement mu par la recherche de la vérité (et de l’efficacité : c’est un militaire moderne). Un homme, un vrai ! Inutile de préciser que la mise en scène ne prend jamais la moindre distance avec ce parangon de masculinité héroïque et solitaire.

      Quel est l’intérêt, plus d’un siècle après l’Affaire, et après les dizaines d’ouvrages historiques écrits sur ses aspects les plus complexes, de faire un film parfaitement linéaire, totalement focalisé sur un seul protagoniste transformé en héros, aussi monolithique, aussi univoque, aussi hagiographique, et aussi académique, esthétiquement parlant ? Je ne vois qu’une véritable raison : faire oublier la face obscure de son réalisateur, et suggérer son identification avec un autre « persécuté », une autre victime illustre d’une « erreur judiciaire », alors même que les innombrables appuis complaisants qui lui permettent de continuer à faire des films depuis des décennies, peinent de plus en plus à entretenir sa légende. Mais au-delà de cette raison de circonstances, ce qui transparaît dans ce film, c’est une adhésion aux « valeurs » masculines les plus désuètes, les plus réactionnaires, les plus sexistes…

      #Geneviève_Sellier

      J’en profite pour poster ça :

      (4) Pour en finir avec la domination masculine dans le cinéma - Libération
      https://www.liberation.fr/debats/2019/12/06/pour-en-finir-avec-la-domination-masculine-dans-le-cinema_1767218

      Si les coups d’éclats des censeurs reçoivent l’attention médiatique, la fin de la domination masculine dans le cinéma passera par un travail de fond pour changer les regards et les représentations.

      Et au milieu des preuves de #proféminisme, l’auteur en profite pour une belle #mecsplication de ce que les féministes devraient penser de Polanski !
      (Je connais le mec depuis quinze ans, mes amies depuis trente ans, nous avons découvert son proféminisme à cette occasion !)

  • « Célia Sauvage analyse Ad Astra comme une reconfiguration de la masculinité blanche hégémonique. »
    https://www.genre-ecran.net/?Ad-Astra
    https://www.genre-ecran.net/local/cache-vignettes/L900xH348/ada_fin-c4bce.jpg?1570557708

    L’homme blanc vulnérable dans l’espace

    Ad Astra, le septième film de James Gray, explore de nouveau (cette fois-ci dans l’espace) les relations familiales, thème cher au cinéaste indépendant américain depuis son premier film, Little Odessa (1994). Roy McBride (Brad Pitt), brillant astronaute, est missionné pour retrouver son père, Clifford McBride (Tommy Lee Jones), autre héros de la NASA, porté disparu autour de Neptune au cours d’une mission d’exploration de la vie intelligente dans l’espace et déclaré mort depuis 16 ans. Des décharges d’énergie inexpliquées autour de l’ancienne station spatiale de Clifford McBride menacent la Terre. Au cours de son voyage, Roy questionne son propre détachement émotionnel, sa peur de l’abandon et sa relation avec un père qu’il n’a pas connu...

  • « Une fille facile » | Ginette Vincendeau
    https://www.genre-ecran.net/?Une-fille-facie

    À Cannes, la jeune Naïma (Mina Farid) vit avec sa mère Dounia (Loubna Abidar), femme de chambre dans un hôtel de luxe. Elle se destine à l’hôtellerie et fait du théâtre en amateur avec son ami gay Dodo (Lakdhar Dridi). La visite de sa cousine Sofia (Zahia Dehar), qui vit du commerce sexuel avec des hommes riches et collectionne les produits de luxe, bouleverse sa vie le temps des vacances, notamment au cours d’un voyage sur le yacht du milliardaire brésilien Andres (Nuno Lopes) avec son assistant Philippe (Benoît Magimel). Source : ♀ Le genre & l’écran ♂

  • Non, Game of Thrones n’est pas une série féministe | Sarah Belhadi
    https://www.genre-ecran.net/?game-of-thrones

    Le succès de la série Game of Thrones est un phénomène si retentissant qu’il est devenu impossible de l’ignorer. Elle réunit des millions de personnes à travers le monde, souvent en plein milieu de la nuit pour découvrir la dernière saison. On peut expliquer cet engouement par les nombreux ressorts sensationnalistes de la superproduction : manigances politiques, relations incestueuses, effusion de sang et sexe à profusion. Mais ce qui caractérise avant tout cette fiction c’est sa représentation centrale du pouvoir : le but étant l’accession au trône des personnages présentés comme favoris, le casting se divise entre les prétendants à la couronne et leurs adjuvants/opposants. Et qu’est-ce que le pouvoir, sinon la composante première de nos interactions quotidiennes ? Nous vivons des rapports de force (...)

  • Caricature du « juif », obsession des « musulmans », tout ce que la critique cinématographique n’a pas vu dans le film « la lutte des classes »

    La Lutte des classes, ou l’obsession de la race - ♀ le genre & l’écran ♂
    https://www.genre-ecran.net/?La-Lutte-des-classes-ou-l-obsession-de-la-race

    La Lutte des classes est une comédie sociale à la légèreté trompeuse et au message politique fort, qui a l’ambition de donner à lire et à comprendre les urgences sociales que vit la banlieue aujourd’hui, telles que les voit le réalisateur Michel Leclerc.

    On y traite des menaces que font peser les musulmans et les Juifs sur le vivre-ensemble, de la violence inouïe dont sont capables les Noirs et les Arabes même quand ils sont en maternelle (armés de leur méchant doudou), et surtout du mal-être des Blancs de classe moyenne et supérieure qui essaient de survivre dans une ville populaire de Seine-Saint-Denis, où ils viennent de débarquer.

    Ces Blancs, de gauche aiment-ils à préciser, sont confrontés à un terrible dilemme :

    Doit-on se résigner à devenir raciste, et risquer de perdre son humanisme de renommée plus que mondiale ?

    Ou alors doit-on bêtement rester attaché à des idéaux égalitaires, et risquer d’être attaqué par les hordes de sauvageons en culotte courte du 93 ?

    Que faire ? Ô dilemme insoluble !

    Ce casse-tête est celui que connait dans le film un couple de parents, Sofia (Leïla Bekhti) et Paul (Edouard Baer), lorsqu’ils décident de vendre leur appartement parisien pour venir vivre dans une maison à Bagnolet.

    Casse-tête car ces parents ont un petit garçon de huit ans, Corentin (Tom Levy), menacé par la violence extrême des enfants noirs et arabes de son âge, scolarisés dans la même école que lui. Les parents ne savent plus quoi faire face à cette violence, tous les jours ils pleurent. Faut-il inscrire Corentin dans une école privée ? Faut-il contourner la carte scolaire pour l’inscrire dans une école publique parisienne ? Ou alors faut-il abandonner sa chère petite tête blonde à la violence communautariste des sauvageons ?

  • Agnès Varda, seule femme cinéaste de la Nouvelle Vague | Geneviève Sellier
    https://www.genre-ecran.net/?agnes-varda-seule-femme-cineaste-de-la-nouvelle

    Agnès Varda ne fait pas partie stricto sensu de cette nouvelle génération de cinéastes qui émergent à la fin des années 50, puisqu’elle fait son premier long-métrage, La Pointe courte, en 1954, alors qu’elle a déjà derrière une expérience de photographe de plateau au TNP. Source : ♀ Le genre & l’écran ♂

  • Ce que les films m’ont appris sur le fait d’être une femme | Manohla Dargis
    https://www.genre-ecran.net/spip.php?article292

    L’un des baisers les plus enchanteurs du cinéma est dans L’Homme tranquille (The Quiet Man), un film classique de John Ford. Maureen O’Hara joue une villageoise irlandaise qui tombe amoureuse d’un Irlandais-Américain incarné par John Wayne. Ils se rencontrent d’abord alors qu’elle surveille ses moutons pieds nus, et dans un premier temps, ils échangent surtout des regards. Mais une nuit il découvre que cette femme volontaire a pénétré dans sa maison. Elle court vers la porte. Il l’attire vers lui. Ils luttent, et alors qu’il tient son bras droit derrière son dos, son bras gauche s’amollit. Il se penche pour l’embrasser en l’enveloppant. C’est exquis, mais certains pourraient appeler ça du viol. Source : Le genre & (...)

  • « À genoux les gars », d’Antoine Desrosières | Leïla Alaouf
    https://www.genre-ecran.net/spip.php?article288

    À genoux les gars, c’est le récent long-métrage d’Antoine Desrosières, sorti en salle cet été. On avait espéré que le réalisateur se ravise après Haramiste, son premier moyen-métrage qui n’a pas rallié grand monde à sa cause. C’est raté ! Les personnages et les obsessions du réalisateur sont les mêmes : femmes arabes, sexualité, représentations racistes et homophobes. Le film pourrait être un outil de travail à lui tout seul tant il condense la totalité des imaginaires racistes et misogynes. Source : Le genre & l’écran