Dépasser les limites de la collapsologie
par Jérémie Cravatte, le 27 décembre 2019.
Ne plus voir la grève générale ou les nombreux soulèvements populaires en cours comme un symptôme de « l’effondrement » catastrophique, indépendamment de leurs contenus, causes et effets, mais comme un moyen-clé à notre disposition pour arrêter la machine, décider de ce que l’on relance ou non, et comment. Ne plus mobiliser des imaginaires et des scénarios focalisés sur une partie minoritaire de la population mondiale (avions, voitures individuelles, supermarchés…), inquiète de la fin de l’extractivisme, mais se demander comment y mettre un terme et le remplacer par de la réciprocité. Ne plus présenter la prochaine crise financière comme l’étincelle de « l’#effondrement généralisé » mais comme un enjeu réel, à l’heure où les plus grands actionnaires sont en train de protéger leurs actifs des faillites à venir. Décortiquer sérieusement nos dépendances actuelles, les liens soi-disant « inextricables » qui nous piègent, nos autonomies brisées, et en tirer les conséquences. Continuer d’identifier ce à quoi nous tenons, ce que nous voudrions sauver et ce que nous lâchons. Ce que cela signifie comme luttes à mener .
Une excellente synthèse des critiques que l’on peut faire à la #collapsologie...
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