La soumission librement consentie est la traduction de Joule et Beauvois (1987) d’un concept de psychologie sociale (Compliance without pressure) introduit par Freedman et Fraser en 1966 pour décrire la conséquence d’un procédé de persuasion qui conduit à donner l’impression aux individus concernés qu’ils sont les auteurs de certaines décisions. De cette manière, une personne pourrait ainsi modifier son comportement, ses objectifs et ses choix avec le sentiment d’être responsable de ces modifications.
( ►https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Soumission_librement_consentie )
Un concept qui semble intéresser le MEDEF puisque le site SLOVAR nous apprend ( ►http://slovar.blogspot.com/2011/02/le-medef-sinitie-la-soumission.html ) qu’ils organisent le 29 mars un déjeuner de travail sur ce thème de la Soumission librement consentie. Actuchomage.org ( ►http://www.actuchomage.org/2011021914302/Social-economie-et-politique/harcelement-moral-ou-soumission-librement-consentie.html ) replace ce déjeuner dans le contexte en rappelant un récent arrêt de la cour de cassation ( ►http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/un-patron-peut-faire-du-harcelement-moral-sans-le-savoir_963881.html l’arrêt lui-même ne semble pas encore en ligne) donnant au le harcèlement moral une définition plus favorable aux salariés :
« Selon elle, un patron ou un supérieur hiérarchique peuvent commettre des faits de harcèlement moral sans en avoir l’intention et, peut-être, sans le savoir. Un patron risque donc de devoir payer des dommages-intérêts à son employé pour des faits commis inconsciemment... »
D’où un nouveau risque pour ces pauvres patrons, risque qu’ils veulent circonvenir en appliquant les théories popularisées en France par Joule, pour obtenir des salariés qu’ils se soumettent d’eux même, sans devoir exercer de pressions directes sur eux. Il va donc falloir étudier cette théorie pour apprendre à déceler la mise en œuvre de ces méthodes de manipulation. (via @monolecte )