Voilà, c’est aujourd’hui jeudi 7 octobre la sortie du livre
« Cartographie radicale : explorations »
par Nepthys Zwer @nepthys et @reka de chez
@visionscarto
disponible dans toutes les librairies avec une semaine d’avance sur le planning (on a de la chance).
►https://www.editionsladecouverte.fr/cartographie_radicale-9782373680539
C’est un ouvrage à quatre mains, un dialogue entre l’historienne (Nepthys) et le géographe (Reka) qui abordent les mille et une façons cartographiques de parler, dessiner, représenter le monde, nos espaces de vie. Nous y présentons une multiplicité d’approches théoriques et conceptuelles, et nous exposons le résultat de trois décennies de pratiques et "d’expérimentations" cartographiques.
Dans l’intro nous écrivons :
« C’est en imaginant ces nouvelles approches, en se hasardant à inventer de nouvelles formes, en bravant les contraintes techniques et surtout en osant défier, voire pervertir les conventions que la cartographie fait émerger une réflexion alternative riche. Non seulement elle produit un savoir nouveau sur le monde, mais elle instaure aussi un autre rapport à la connaissance. Car le savoir « -politique- » des simples citoyennes et citoyens subissant diverses formes d’aliénation sociale, économique et politique devient un outil d’émancipation quand il prend la forme d’une carte. Même si elle semble, de prime abord, moins engagée, la carte sensible qu’une personne produit sur sa propre vie ou ses propres émotions actionne les mêmes ressorts de la prise de conscience et d’une nouvelle confiance en soi »
« Cette autre façon de concevoir les cartes constitue, même si elle la bouscule un peu, un prolongement de la cartographie conventionnelle. Cette dernière revendique un statut de science exacte, s’appuyant sur des données réputées fiables, et croit produire des images neutres et fidèles de la réalité. Au mieux, ces cartes s’approchent au plus près de la réalité du terrain, en le représentant le plus fidèlement possible, ce qui les rendabsolument nécessaires : il faut pouvoir se repérer, se déplacer d’un point à un autre, il faut que les avions puissent voler, que les bateaux puissent naviguer. La cartographie alternative se veut plus modeste, car elle questionne en permanence les données et les informations dont elle se nourrit et, surtout, assume – et revendique même – sa nature subjective : les images cartographiques ne sont que des visions, des interprétations du réel. »