• Un Américain à #Marseille
    https://metropolitiques.eu/Un-Americain-a-Marseille.html

    Dans son dernier livre, Marseille, Port to Port, l’ethnographe new-yorkais William Kornblum signe un portrait sociologique riche et vivant de la deuxième ville de France. Marseille au kaléidoscope William Kornblum, professeur émérite à la City University of #New_York, est un sociologue reconnu pour ses travaux d’ethnographie urbaine, consacrés par exemple à un groupe d’adolescents du quartier de Harlem (Kornblum et Williams 1994), ou, plus récemment, à la ligne 7 du métro new-yorkais, qui traverse #Commentaires

    / Marseille, #ethnographie, #écologie_urbaine, #sociologie_urbaine, New York

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-gaudin7.pdf

  • Enfants dans l’espace public : enquête sur une disparition - URBIS le mag
    https://www.urbislemag.fr/enfants-dans-l-espace-public-enquete-sur-une-disparition-billet-642-urbis

    Où sont passés les enfants ? Dans les rues de nos villes, combien en croise-t-on, cartables sur le dos, et rentrant de l’école ? Combien sont-ils à avoir l’autorisation parentale de jouer dans la rue ? De faire quelques courses dans un magasin proche de leur domicile ? Bien peu. Et même, de moins en moins. Clément Rivière, maître de conférences en sociologie à l’université de Lille, s’est penché sur la façon dont les parents du début du 21ème siècle encadrent les pratiques de leurs enfants dans l’espace public. Récemment publié aux Presses universitaires de Lyon, son travail met en lumière les mécanismes à l’œuvre dans la fabrication des « enfants d’intérieur ». De quoi donner à réfléchir aux urbanistes et plus largement, à tous ceux qui travaillent à la conception et à l’aménagement d’espaces publics pour tous.

    #transport #territoire #ville #enfants

  • « On peut associer les jeunes des quartiers populaires à la fabrique des politiques publiques »
    https://www.lagazettedescommunes.com/787945/%E2%80%89on-peut-associer-les-jeunes-des-quartiers-populaires-

    Maître de conférences à l’université Paris Nanterre, Jeanne Demoulin publie un ouvrage sur les jeunes des quartiers populaires, coordonné avec Marie-Hélène Bacqué et issu d’une recherche participative sur plusieurs années.

    Chiffres-clés

    2021. Sortie de l’ouvrage accompagné du site internet jeunesdequartier.fr et de la pièce de théâtre « Vivaces » (Kygel théâtre, Montreuil).
    2018-2021. Conduite de la recherche participative (ateliers, entretiens, écriture) avec 130 jeunes Franciliens.
    2017. Début du programme de recherche Pop-Part.

    Votre ouvrage (1), défini comme un « anti-dictionnaire des idées reçues sur les jeunes des quartiers populaires », fournit un éclairage utile à l’approche de l’élection présidentielle pour penser de nouvelles politiques publiques. Quelle est son ambition ?

    Nous avons voulu travailler avec les jeunes des quartiers car, si l’on en parle beaucoup, on les entend peu. Dans les grands médias, ils sont souvent réduits aux garçons qui traînent en bas des tours. Au contraire, nous nous intéressons à la diversité de cette jeunesse.

    Pour cela, nous avons mis en place une méthode qui leur donne la parole et qui permet de partir de leurs expériences, grâce à des ateliers et des entretiens individuels. Près de 130 jeunes ont participé, répartis sur dix territoires franciliens. Avec eux, mais aussi avec des professionnels de la jeunesse, nous avons travaillé sur les mots du quartier et de la ville.

    Une entrée du livre porte sur le « changement urbain ». Quel regard les jeunes portent-ils sur les programmes de rénovation ?

    Un sentiment partagé est celui de la dépossession. Ils ont l’impression que les changements se font sans eux. Au Petit-­Nanterre (Hauts-de-­Seine), quartier emblématique du logement social, la rénovation est perçue comme une menace, avec des constructions neuves en lisière du quartier pendant qu’on laisse « pourrir l’intérieur ». Ces termes sont souvent revenus. Les jeunes font aussi preuve de nostalgie. La rénovation a effacé beaucoup de lieux de leur enfance, comme les aires de jeux. Une phrase qui m’a marquée est « le quartier est en train de partir ».

    A ­Pantin (Seine-Saint-­Denis), où la gentrification est forte, le regard des jeunes est très ambivalent. Ils profitent de la rénovation des berges et des nouveaux espaces publics. Mais, dans le même temps, ils se disent « en sursis » dans la ville. S’ils y habitent encore, chez leurs parents, ils craignent de ne pas pouvoir y rester.

    Quels enseignements les acteurs locaux peuvent-ils tirer de la lecture de votre livre ?

    Considérer les jeunes des quartiers comme des ressources et pas comme des problèmes. Cela a déjà été dit avant nous, mais, grâce au livre, on arrive mieux à saisir qui sont ces jeunes, à voir ce qui les interpelle et ce sur quoi on peut les associer dans la fabrique des politiques publiques.

    Notre recherche souligne également l’importance des structures « jeunesse » dans les quartiers. Il faut veiller à leur donner les moyens nécessaires pour travailler. Non pas dans une logique d’encadrement des jeunes, mais dans celle d’un accompagnement.

    Enfin, un chantier majeur est celui de la lutte contre les discriminations, où l’action locale peut jouer un rôle clé.

    #Jeunes_de_quartier #Gazette_des_communes #Sociologie_urbaine #Politique_ville

  • Des générations de gentrifieurs
    http://www.laviedesidees.fr/Des-generations-de-gentrifieurs.html

    À partir d’une enquête menée dans deux quartiers gentrifiés, les Pentes de la Croix-Rousse et le Bas-Montreuil, Anaïs Collet déconstruit la catégorie de « bobos » et contribue à l’analyse des recompositions des #classes_moyennes et supérieures.

    #Recensions

    / #ville, classes moyennes, #gentrification

    • Depuis son apparition en 2000 sous la plume de David Brooks [1], le terme de « bobos » a connu un succès certain. Dans son livre Rester bourgeois, la sociologue Anaïs Collet souligne le caractère flou et variable de sa signification, et lui préfère la catégorie de « #gentrifieurs » regroupant les habitants de classes moyennes-supérieures résidant dans d’anciens #quartiers_populaires en pleine revalorisation. Son livre se situe dans la lignée des travaux de #sociologie_urbaine des années 1970-80 [2] qui ont mis en évidence que des quartiers populaires anciens ont permis aux « nouvelles couches moyennes salariées » de l’époque (enseignants, chercheurs, formateurs, journalistes, cadres de la fonction publique et autres jeunes diplômés se trouvant dans des positions d’expertise, de conseil, ou de mise en œuvre des politiques publiques) de se rassembler autour d’un modèle culturel critique et militant, et de constituer ce que certains ont appelé la « classe d’alternative » [3]. À partir de l’étude de « gentrifieurs » plus récents et dans une démarche inspirée des travaux de Pierre Bourdieu, Anaïs Collet pose la question des transformations qui ont affecté, depuis une trentaine d’années, la région de l’espace social située à la frontière des classes moyennes et des classes supérieures, dont les membres sont dotés en #capital_culturel plus qu’économique et se caractérisent par des valeurs plutôt progressistes. L’ouvrage vise deux objectifs : d’une part, contribuer à décrire la variété des « gentrifieurs » et, d’autre part, analyser leur « travail » (p. 31) sur les lieux, c’est-à-dire les manières dont ils agissent sur leur logement et leur quartier pour le transformer et se l’approprier.

      L’auteure a choisi de centrer son étude sur deux quartiers : les Pentes de la Croix-Rousse à Lyon, lieu de révoltes ouvrières au XIXe siècle et investi par des intellectuels et des militants dans les années 1960, et le Bas-Montreuil, quartier plus populaire de la région parisienne, qui a connu un afflux de ménages #diplômés dans les années 1980 et surtout au début des années 2000. Entre 2005 et 2007, Anaïs Collet a mené une enquête par entretiens auprès d’une cinquantaine de ménages ayant participé à la « gentrification » de ces deux quartiers et appartenant à des générations différentes. Elle mobilise aussi, de manière plus ponctuelle, des données statistiques issues de recensements de l’Insee de 1968 à 2006 à l’échelle infracommunale et les bases de données notariales sur les transactions immobilières ayant été conclues dans les deux quartiers étudiés. Son enquête dans le Bas-Montreuil, qui a pris une dimension plus ethnographique que sur les Pentes de la Croix-Rousse, occupe une place plus importante dans l’ouvrage.

  • Initiation à la sociologie urbaine. Proposition de progression sur un semestre.

    Ce cours de sociologie urbaine revient sur la genèse de ce champ de recherche au sein de la sociologie française, et ses principales évolutions au XXe siècle. A travers des séances thématiques (logement, scolaire, ségrégation, etc.), l’objectif est de travailler sur les principaux auteurs et concepts, en proposant une bibliographie permettant à chaque étudiant de poursuivre des lectures en fonction de ses intérêts propres.

    Ce cours doit permettre de travailler sur le regard sociologique réflexif, en incitant les étudiants à utiliser les méthodes de la sociologie pour comprendre leur propre parcours. Cette entrée méthodologique préfigure les cours de méthodes pour le mémoire de recherche en Master.

    La progression proposée ici est issue d’un travail collectif : une première version du cours a été construite par L. Raad (2013), elle a été augmentée et adaptée par L. Frouillou (2014, 2015, 2016). Certaines séances peuvent être développées ou réduites en fonction des spécialités du responsable du cours, mais aussi en fonction des autres cours suivis par les étudiants. Ce cours s’adresse en effet aux étudiants d’un M1 Aménagement et Urbanisme et est pensé en articulation avec un cours de diagnostic territorial. Le public est relativement hétérogène : certains étudiants ont fait de la sociologie auparavant (classe préparatoire, licence de sciences sociales) quand d’autres ne connaissent aucune notion ou auteur a priori. La dimension interdisciplinaire du M1 Aménagement et Urbanisme permet d’assumer un parti pris disciplinaire pour cet enseignement particulier : en travaillant sur des auteurs et des postures sociologiques, ce cours permet en fin de semestre de revenir sur les apports des approches interdisciplinaires. Enfin, ce cours s’appuie principalement sur des sources francophones, notamment pour nourrir les exemples empiriques. Les débats théoriques font appel principalement aux auteurs « classiques » français et états-uniens.

    Programme du cours proposé :

    http://www.feuilles-de-geographie.com/2017/05/16/initiation-a-la-sociologie-urbaine-proposition-de-progressio
    #sociologie_urbaine #géographie_urbaine #pédagogie #ressources_pédagogiques #enseignement #classes_sociales #pauvreté #ségrégation #quartiers_populaires #logement #trajectoires_résidentielles #gentrification #espace_public

    Pour télécharger la feuille :
    http://www.feuilles-de-geographie.com/wp-content/uploads/2017/05/Feuille-2017-1.pdf

  • Un portrait de la jeunesse des banlieues populaires de Tunis aujourd’hui
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/21816/un-portrait-de-la-jeunesse-des-banlieues-populaire

    Un portrait de la jeunesse des banlieues populaires de Tunis aujourd’hui

    Comme le titre l’indique, ce dernier porte la focale sur deux grandes agglomérations de la banlieue ouest de Tunis—Douar Hicher et Ettadhamen—qui ont la particularité d’être souvent qualifiés de « foyers » ou de « fiefs » salafistes par les médias. L’analyse conduite par les auteurs—trois sociologues en plus des directeurs de l’ouvrage—s’appuie sur une grande enquête réalisée au cours de l’année 2014, avec trente-neuf entretiens semi-directifs, six focus groups et 714 enquêtes par questionnaire. C’est par conséquent un portrait très actuel de la jeunesse des banlieues populaires de Tunis que livre cet ouvrage.

    #tunisie #jeunesse

  • La gouvernance urbaine en question : le cas des lieux de nature cultivée, Une lecture de la situation rennaise
    Revue Vertigo, septembre 2012
    Auteurs : Paula Nahmias et Emmanuelle Hellier, géographes, Espaces et société, Rennes 2
    http://vertigo.revues.org/13109#abstract
    Article analysant autour de deux « actions de concertation » sur des jardins collectifs la difficulté des relations entre politiques et populations (vision d’en haut, vision des habitants). Ex. Prairies Saint-Martin et Blosne

    Institutions vs habitants

    (Les institutions publiques) estiment devoir réguler les fonctionnalités et usages des espaces de nature cultivée en ville au nom de l’intérêt général ; mais leurs propositions ne rejoignent pas nécessairement les attentes habitantes, fondées sur d’autres référentiels, tels que la connaissance des lieux et des rythmes vivants tirée de l’expérience quotidienne.

    les revendications habitantes se heurtent en fait à ce que l’institution prône comme l’intérêt général. Cet intérêt général semble défendu unilatéralement par les responsables de la gestion urbaine, mais l’intérêt du développement métropolitain est-il indifférent aux autres intérêts, à ceux des autres acteurs de la ville ?

    Attitude/réaction des habitants

    Le public n’est pas mis en situation de consultation et de concertation réelle et encore moins d’empowerment. Dans les faits, la participation ne vise donc pas forcément la démocratisation de l’action publique. Dans ces conditions, l’habitant se retrouve souvent porteur d’un avis défensif.

    La vision métropolitaine est portée à une telle échelle qu’elle considère comme inaudibles et invisibles les dynamiques produites à l’échelle des quartiers. Ces opérations de grande envergure cristallisent alors assez logiquement des oppositions, habitantes, citoyennes, voire politiques, qui font monter le conflit en généralité autour de choix et de visions urbaines différenciées.

    Prairies Saint-Martin

    l’élargissement de la mobilisation politique observable depuis la création de la première association en 2011 aux Prairies témoigne de l’opposition entre la vision de citadins attachés à « leurs » terres, rejoints par des militants et agriculteurs, et une promotion de l’aménagement métropolitain par l’intégration de tous les espaces urbains dans le foncier valorisable.

    L’élargissement continuel de la mobilisation aux Prairies Saint-Martin, des habitants aux associations généralistes (patrimoine, écologie) et aux mouvements urbains plus politisés, montre bien que le souci alimentaire est loin d’être une préoccupation confinée au monde rural.

    Méthode/expérience sur le Blosne

    cet essor de créativité et d’aspiration à l’agriculture urbaine chez les habitants se heurte à la manière dont les institutions locales mènent le processus de concertation, qui ne reconnaît que de manière sélective la légitimité et la capacité d’action de l’habitant. En effet, la Ville décide en amont du type, du rôle et de la localisation des jardins collectifs dans le projet de parc en réseau, et sur cette base, essaie de conduire la participation des habitants de telle et telle manière .

    Deux réflexions des chercheuses

    L’approche sensible de l’habitant vis-à-vis de son milieu de vie en fait un être légitime dans un écosystème.

    si le végétal est valorisé dans l’image et le projet urbain, comme une « coloration saine », la nature cultivée par les habitants eux-mêmes n’est pas si bien acceptée dans la Ville. Visiblement, ce ne peut pas être la même nature qu’à la campagne ; ce qu’on tolère à la ferme ou dans une propriété privée n’est pas adapté à la ville, dont les autorités gestionnaires émettent leurs propres normes urbaines de la nature.

    #Sociologie_urbaine
    #Métropole
    #environnement
    #concertation
    #démocratie_locale
    #institution_et_habitants

  • Comment la gentrification est devenue, de phénomène marginal, un projet politique global
    Auteur : le géographe Mathieu Van Criekingen
    Revue Agone, Villes et résistances sociales, 2008

    http://revueagone.revues.org/201#ftn1

    Dernier paragraphe :
    Concurrence entre villes/attractivité territoriale

    Le dogme néolibéral selon lequel le gouvernement des villes doit désormais favoriser les agents économiques opérant à l’échelle internationale pour pouvoir espérer quelques retombées « sociales » à l’échelle locale a acquis, au cours des deux dernières décennies, une puissance redoutable.

    Plus loin

    un modèle mimétique de gouvernement des villes paraît s’imposer, prônant à toutes de faire reposer leur développement économique et social sur l’attraction de potentiels économiques exogènes dans le cadre d’une concurrence inter-urbaine exacerbée

    Plus loin

    La frénésie contemporaine de « grands projets urbains » est la partie la plus visible de cette concurrence que se livrent les villes prétendant à un statut de métropole – régionale, nationale, continentale ou mondiale, selon l’ambition.

    La liste faite par l’auteur est éclairante : centre de congrès, complexes d’affaire mêlant bureaux, hôtels, commerces et résidences haut-de-gamme, technopoles avec de nouveaux campus, musées d’art contemporain, cités des sciences, salles de concert...

    le champ des politiques de redistribution est progressivement désinvesti (en matière de production de logements sociaux notamment) ou mis à la remorque des retombées escomptées de la politique d’attractivité du territoire.

    #gentrification
    #urbanisme
    #métropole
    #sociologie_urbaine