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  • Les propositions de Varoufakis qui menaient à l’échec CADTM - 11 août 2017 - Eric Toussaint

    Dans son dernier livre Adults in the Room, Yanis Varoufakis donne sa version des raisons qui ont conduit à la capitulation honteuse du gouvernement Tsipras en juillet 2015. Il analyse essentiellement la période 2009-2015 tout en faisant des incursions dans des époques plus lointaines.
    Avec ce livre volumineux (550 pages dans la version originale en anglais), Yanis Varoufakis démontre qu’il est un grand narrateur. Il réussit par moment à émouvoir le lecteur. Son style direct permet de suivre de manière vivante le cours des évènements.


    Ce premier article porte sur les 4 premiers chapitres d’un livre qui en compte 17. Il concerne les propositions que faisaient Varoufakis avant de participer au gouvernement en janvier 2015.

    De la démonstration faite par l’auteur, on peut clairement conclure que son comportement et l’orientation politico-économique qu’il a défendue ont contribué à conduire au désastre. En effet, Yanis Varoufakis revendique clairement un rôle de premier plan dans l’élaboration de la stratégie qu’a adoptée avant la victoire électorale de janvier 2015 une poignée de dirigeants de Syriza : Alexis Tsipras, Yanis Dragasakis, Nikkos Pappas essentiellement.

    Varoufakis ne plaide pas coupable : il est convaincu que si Tsipras avait réellement appliqué l’orientation qu’il lui a proposée et que Tsipras a acceptée à la fin 2014, cela n’aurait pas débouché sur une défaite pour le peuple grec.
    Mais, contrairement à la conviction de Varoufakis, une lecture attentive de son livre aboutit à la conclusion qu’il a contribué à la défaite. . . . . . . . . . . . .

    La suite : http://www.cadtm.org/Les-propositions-de-Varoufakis-qui

    Le récit discutable de Varoufakis des origines de la crise grecque et ses étonnantes relations avec la classe politique CADTM - 17 août 2017 - Eric Toussaint

    Dans son dernier livre Adults in the Room, Yanis Varoufakis donne sa version des raisons qui ont conduit à la capitulation honteuse du gouvernement Tsipras en juillet 2015. Il analyse essentiellement la période 2009-2015 tout en faisant des incursions dans des époques plus lointaines.

    Dans un premier article au sujet de ce livre, j’ai analysé de manière critique les propositions faites par Varoufakis avant de participer au gouvernement de Tsipras en janvier 2015, en montrant qu’elles menaient à l’échec. Ce deuxième article porte notamment sur les liens entretenus par Yanis Varoufakis avec la classe politique dirigeante grecque (tant le PASOK historiquement lié à la social-démocratie, que le parti conservateur Nouvelle Démocratie) depuis plusieurs années.


    Yanis Varoufakis met l’accent à plusieurs reprises sur le large éventail de ses relations dans le milieu politique grec. Il insiste sur son amitié passée avec Yanis Stournaras (l’actuel directeur de la banque centrale de la Grèce, allié de Draghi et des banquiers privés grecs et étrangers), sur ses bons rapports en 2009 avec Georges Papandréou (qui a mis en œuvre la politique conduisant au premier mémorandum), sur ses relations avec Antonis Samaras (qui a dirigé le gouvernement grec après le deuxième mémorandum) et il consacre une partie importante des 4 premiers chapitres du livre à relater la construction de rapports étroits de collaboration et à certains moments de complicité avec 3 dirigeants de Syriza. Il s’agit d’Alexis Tsipras (qui a conduit le peuple grec au troisième mémorandum), Nikos Pappas (l’alter ego de Tsipras, devenu ministre d’État dans le gouvernement Tsipras I) auquel s’est ajouté, en cours de route, Yanis Dragasakis (avant que celui-ci devienne vice-premier ministre des gouvernements Tsipras I et II). Dans cette deuxième partie, je vais aborder le récit du début de la crise grecque ainsi que les relations de Varoufakis avec la classe politique traditionnelle grecque.

    Varoufakis relate de manière très discutable l’enchaînement des événements qui ont conduit à l’imposition du premier mémorandum de mai 2010. Tout en s’en défendant, il conforte la narration officielle selon laquelle la cause de la crise réside dans l’incapacité de l’État grec à faire face à la dette publique. Bien qu’il dénonce l’état lamentable dans lequel les banques privées grecques s’étaient placées |1|, il met l’accent sur l’incapacité de l’État grec à faire face à la situation et déclare que celui-ci aurait dû se déclarer en faillite. Il écarte la possibilité qui était “offerte” à l’État de refuser d’assumer les pertes des banques. Son raisonnement sur la faillite de l’État grec tient au fait que, selon lui, le passif (=les dettes) des banques privées était, qu’on le veuille ou non, à charge de l’État. Le passif des banques privées était tellement élevé que l’État grec était incapable d’y faire face. Pourtant, à différents moments de l’histoire, des États ont refusé d’assumer les pertes des banques privées. L’Islande l’a fait à partir de 2008 lors de l’effondrement de son secteur bancaire privé et s’en est très bien tirée. Elle a su faire face victorieusement aux menaces de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas |2|.

    Il ne suffit pas de dire que la Grèce n’est pas l’Islande, il ne suffit pas d’affirmer que la Grèce fait partie de la zone euro et devait y rester pour mettre fin au débat. Varoufakis adopte une attitude en réalité conservatrice du point de vue économique et social. Il dénonce les banquiers grecs mais la solution qu’il a proposée à Alexis Tsipras à partir de juin 2012 consistait à transférer la propriété des banques grecques à l’Union européenne |3|. . . . . . . . .
    La suite : http://www.cadtm.org/Le-recit-discutable-de-Varoufakis

    Comment Tsipras, avec le concours de Varoufakis, a tourné le dos au programme de Syriza CADTM - 31 août 2017 - Eric Toussaint

    Yanis Varoufakis fait remonter à 2011 sa collaboration avec Alexis Tsipras et son alter ego, Nikos Pappas. Cette collaboration s’élargit progressivement, à partir de 2013, à Yanis Dragasakis (qui est devenu, en 2015, vice-premier ministre). Une constante dans les rapports entre Varoufakis et Tsipras : Yanis Varoufakis plaide en permanence pour modifier l’orientation adoptée par Syriza. Varoufakis affirme que Tsipras-Pappas-Dragasakis veulent eux-mêmes clairement adopter une orientation différente, nettement plus modérée, de celle décidée par leur parti.

    La narration faite par Varoufakis ne manque pas de piment. À travers son témoignage, on voit comment, à des étapes très importantes, des choix sont faits dans le dos de Syriza au mépris des principes démocratiques élémentaires.


    Varoufakis s’attribue un rôle central et, en effet, il a exercé une influence sur la ligne adoptée par le trio Tsipras-Pappas-Dragasakis. Il est également certain que Tsipras et Pappas ont cherché à construire, en dehors de Syriza, des rapports plus ou moins étroits avec des personnes et des institutions afin de mettre en pratique une politique qui s’est éloignée de plus en plus de l’orientation que Syriza avait faite sienne. Varoufakis n’est pas la seule personne à avoir été contactée mais effectivement, à un moment donné, Tsipras et Pappas ont considéré qu’il était l’homme de la situation pour aller négocier avec les institutions européennes et le FMI.

    Début 2011, premiers contacts de Varoufakis avec Tsipras et Pappas
    Varoufakis décrit sa première rencontre avec Alexis Tsipras et Nikos Pappas début 2011. Pappas lui avait donné rendez-vous dans un petit hôtel restaurant proche du local de Syriza.

    • « Quand je suis arrivé à l’hôtel, Alexis et Pappas étaient déjà en train de commander leur déjeuner. Alexis avait une voix chaleureuse, un sourire sincère et la poignée de main d’un éventuel ami. Pappas avait un regard plus illuminé et une voix plus haute. […] Il était évident qu’il avait l’oreille du jeune prince et qu’il lui servait à la fois de guide, de frein et d’aiguillon, une impression que j’aurai toujours au fil des années tumultueuses qui suivraient : deux jeunes hommes du même âge mais de tempéraments différents, qui agissaient et pensaient comme un seul homme. |1| »
    Varoufakis explique que Tsipras hésitait sur l’orientation à prendre quant à une sortie éventuelle de la zone euro.
    • « Depuis 2011, Syriza était déchiré par les divisions internes face au problème : fallait-il officiellement soutenir le Grexit (quitter la zone euro, mais pas nécessairement l’Union européenne) ? Je trouvais l’attitude d’Alexis face à la question à la fois cavalière et immature. Son objectif était de maîtriser les tendances rivales au sein de son parti plus que de se faire une opinion claire et personnelle. À en juger par les regards complices de Pappas, il était évident qu’il partageait mon point de vue. Il comptait sur moi pour l’aider à empêcher le leader du parti de jongler avec l’idée du Grexit.
    • J’ai fait de mon mieux pour impressionner Alexis et le convaincre que viser le Grexit était une erreur aussi grave que de ne pas s’y préparer du tout. J’ai reproché à Syriza de s’engager à la légère (…). »

    Tsipras a soumis à Varoufakis l’idée de menacer les dirigeants européens d’une sortie de la Grèce de la zone euro, en cas de refus de leur part de remettre en cause la politique mémorandaire. Varoufakis lui a répondu qu’il éviter de sortir de la zone euro car il était possible par la négociation d’obtenir une solution favorable à la Grèce, notamment une nouvelle restructuration de sa dette.

    Tsipras a répliqué que des économistes renommés, comme Paul Krugman, affirmaient que la Grèce irait bien mieux sans l’euro.

    Varoufakis poursuit son récit : « Je lui ai répondu qu’on irait bien mieux si on n’était jamais entrés dans la zone euro, mais ne pas y être entrés était une chose, en sortir était une autre. […] Pour le persuader d’abandonner ce raisonnement paresseux, je lui ai fait le tableau de ce qui nous attendait en cas de Grexit. Contrairement à l’Argentine qui avait renoncé à la parité entre le peso et le dollar, la Grèce n’avait pas de pièces ni de billets à elle en circulation. » Pour le convaincre, Varoufakis fait observer à Tsipras que : « Créer une nouvelle monnaie demande des mois. »

    En réalité cet argument qui a été utilisé à de multiples reprises par Varoufakis et d’autres opposants à la sortie de l’euro n’est pas solide. En effet, il était possible d’adopter une nouvelle monnaie en utilisant les billets en euro après les avoir estampillés. Les distributeurs automatiques des banques auraient délivré des billets en euro qui auraient été préalablement marqués d’un sceau. C’est notamment ce que James Galbraith a expliqué dans une lettre à son ami Varoufakis en juillet 2015 |2|.
    En réalité, ce que souhaite Varoufakis, c’est convaincre Tsipras qu’il est possible de rester dans la zone euro tout en rompant avec la politique anti sociale appliquée jusque-là :
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    La suite : http://www.cadtm.org/Comment-Tsipras-avec-le-concours

    #Grèce #euro #crise-grecque organisée #union-européenne #banque #alexis-tsipras #yanis-varoufakis #mémorandum #pillage

  • L’euro, ou la haine de la démocratie - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2015-06-29-L-euro-ou-la-haine-de-la-democratie

    Prononcer le mot « référendum », c’est en effet immanquablement faire resurgir le spectre du Traité constitutionnel de 2005, celui de l’acharnement jusqu’à ce que ça dise oui, ou du contournement si ça persiste à dire non. Celui du putsch également, à l’image du débarquement en 2011 de Georges Papandréou, ordinaire socialiste de droite qui n’avait rien de bien méchant, mais avait fini par s’apercevoir qu’on approchait des seuils où férule macroéconomique et tyrannie politique deviennent dangereusement indistinctes, et éprouvé le besoin d’un mandat légitime en soumettant le mémorandum à son peuple… par référendum. Appliquant une doctrine en fait formée de longue date puisqu’elle est intrinsèque à l’Union monétaire même, mais dont la formulation pleinement explicite attendra 2015 et l’inénarrable Juncker – « il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens »

  • Les Grecs hébétés
    Arnaud Leparmentier défend, dans le quotidien « de référence » Le Monde, l’idée d’un coup d’Etat de velours en Grèce (17 juin)

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2015/06/17/les-grecs-hebetes_4655631_3232.html?xtmc=les_grecs_hebetes&xtcr=1

    Dans ce contexte, la Grèce doit trouver un accord avec les Européens. Signé par Alexis Tsipras ou un autre, peu importe. Il existe des précédents peu reluisants. C’était en novembre 2011, au G20 de Cannes, au plus fort de la crise de l’euro : le premier ministre grec Georges Papandréou et l’Italien Silvio Berlusconi avaient comparu au tribunal de l’euro devant Sarkozy, Merkel et Obama. Bien sûr, ils ne furent pas putschés comme de malheureux démocrates sud-américains victimes de la CIA. Mais, de retour dans leur pays, ils ont comme par miracle perdu leur majorité. Papandréou fut remplacé par le banquier central Loukas Papademos et Berlusconi par l’ex-commissaire européen Mario Monti.

    Imaginons donc un scénario de crise : 30 juin, constat de défaut de la Grèce ; 1er juillet, panique bancaire et instauration d’un contrôle des changes par Tsipras, contraint et forcé ; 2 juillet, mise en minorité du gouvernement Tsipras par les irréductibles de Syriza ; 3 juillet, constitution d’un gouvernement d’union nationale, avec ou sans Tsipras ; 4 juillet : retour des négociateurs à Bruxelles-Canossa. Odieusement antidémocratique ? Les Grecs jouent au poker. Pourquoi pas nous ?

  • Été Indien | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/09/ete-indien.html

    Et voilà que nous attendons la visite de la Troïka encore cette semaine. Les médias se focalisent « sur les nouvelles mesures annoncées et les problèmes à la cohésion gouvernementale ». Le journaliste Georges Trangas a retrouvé les micros de la radio Real-FM ce mercredi 3 Septembre, ironisant comme il se doit sur l’anniversaire du PASOK fondé par Andéas Papandréou le Septembre 1974. Il s’est également posé la question rhétorique de la rémunération et du coût de « location » de l’orateur Georges Papandréou, fraichement réélu à la tête de la fantomatique Internationale « Socialiste », encore une mauvaise blague méta-historique de la « fin de l’histoire ». Trangas a rappelé la nouvelle rapportée par la presse grecque suivant laquelle, notre « petit Georges » serait désormais « loué » pour ses... qualités de conférencier par The Harry Walker Agency... « à 40.000 USD l’heure, buffet compris, qui paiera tant pour écouter ce Georges Papandréou ? » s’exclame le journaliste. En tout cas, pas Vassili Dimitrpoulos, syndicaliste connu et responsable de la branche Transport, au syndicat historiquement pro-Pasok, car il s’est suicidé chez lui à Athènes. Source : greek (...)

  • Temps de chien | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/05/temps-de-chien.html

    Les journalistes, peu nombreux, ont attendu durant un long moment, la sortie de Martin Schulz sur le trottoir d’en face, ainsi ils ont eu le temps d’ironiser entre eux, sur l’emploi de la langue anglaise par Alexis Tsipras. Ce dernier, vient d’accorder une interview à CNN (17 mai), rappelant les positions de son parti : « La politique de Madame Merkel est dangereuse pour l’euro », dans un anglais hésitant et incorrect, mais finalement, la planète Washington a tout compris, c’est l’essentiel. Rien à voir évidemment, avec l’américain parfait de Georges Papandréou, sauf que c’est sa langue maternelle. Pourtant, Georges le polyglotte, s’est avéré être un piètre négociateur, pour les intérêts de la Grèce en tout cas. Mais enfin, après le « sacrilège linguistique » commis par le chef de SYRIZA, les très mauvaises langues médiatiques n’ont pas perdu un seul moment de réflexion et de suggestion : « Tsipras parle mal l’anglais, il ne pourra pas assumer le rôle de Premier ministre, au cas où il serait élu ». [ "Euro ou pas ? Air Tsipras avion foudroyé" - Hebdomadaire satyrique To Pontiki 17/05 Ce dernier, vient d’accorder une interview à CNN (17 mai), rappelant les positions de son parti : « La politique de Madame Merkel est dangereuse pour l’euro », dans un anglais hésitant et incorrect, mais finalement, la planète Washington a tout compris, c’est (...) Source : greek (...)

  • greek crisis: A noi Angelopoulos, A voi Vittorio De Sica
    http://greekcrisisnow.blogspot.com/2012/01/noi-angelopoulos-voi-vittorio-de-sica.html

    rète, Thessalie, faubourgs d’Athènes. En deux jours, trois nouveaux suicides réussis s’ajoutent à la longue liste. On y prête attention, mais sans plus. Les ministres Papadémiens s’initient à … la planète des pauvres à leur manière ; stupéfaction de plus d’un ces jours-ci, à prétendument découvrir l’effroyable réalité des tyrannies à peine voilées du Troïkanisme. Fausse stupéfaction : “Alors comment ? Le peuple a-t-il si faim ?” Car la faim est aussi une tyrannie politique, pour nous c’est désormais évident.
    La pauvreté, une idée ainsi neuve chez nos politiciens effectivement, mais une idée seulement. Ces dernières semaines, ils multiplient les déclarations contradictoires, absurdes et idiotes. Tout l’art de réinscrire leurs pratiques curieuses dans un système devenu incohérent, salut les minables ! Piqués par toutes les mouches des écuries d’Augias, ils réalisent soudainement qu’ils ont perdu pied avec la réalité. Tantôt ceux du PASOK (le P.S. grec), s’exprimant devant les micros pour dire à Georges Papandréou, « dégage-toi », tantôt ceux de l’extrême droite (LAOS), menaçant de quitter le « gouvernement » de la baronnie car « la ligne rouge serait franchie ». Même Papadémos, le banquier non élu, mais si bien établi par les siens, a murmuré quatre mots sur « la ligne rouge » se rendant à Bruxelles pour la conclusion du PSI (Private Sector Involvement), c’est à dire, l’effacement d’une partie de la dette privée de la Grèce. Enfin, la toute dernière … sainteté de la Trinité gouvernementale, Samaras, chef de la droite s’est rendu en Russie, espérant qu’en se faisant photographier avec Vladimir Poutine, son blason de vicomte du néant aux châtellenies internes, serait automatiquement redoré.
    Ou sinon, comment récolter sans semer. Samaras, politicien petit comme les autres, puisqu’il n’a eu aucun courage face aux bancocrates, comme nous disons souvent à nous-mêmes. Mais ce Samaras sait que Poutine est populaire chez nous, la Russie en somme a toujours la cote car les Grecs pensent que pour mieux varier la tartinade sur leur cracotte géopolitique, ils auraient pu compter sur les Russes. Seulement, la parcelle Grèce est hypothéquée ailleurs et depuis toujours, semble-t-il. Le précédent Premier Ministre, le dernier de l’avant bancocratisme réellement (et surtout ouvertement) existant, Kostas Karamanlis, étant pratiquement renversé par les vrais puissants en 2009, les élections alors « triomphantes » de Georges Papandréou furent le deuxième coup d’État, déguisé en « grand moment démocratique » comme il se doit ... sur le chemin de la dictature. Le troisième étant « l’appel » à Papadémos durant l’automne dernier.

  • Larrouturou : « Les fous ont pris le contrôle de l’asile » | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/091111/larrouturou-les-fous-ont-pris-le-controle-de-lasile

    Larrouturou : « Les fous ont pris le contrôle de l’asile » 10 novembre 2011 |
    Par Lénaïg Bredoux

    Mercredi, le premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé, comme prévu, sa démission. Silvio Berlusconi vient de faire de même en Italie. En Espagne, la crise a eu raison du gouvernement de Zapatero, qui a décidé d’élections anticipées, prévues le 20 novembre. Le gouvernement français, lui, vient de boucler un nouveau plan d’austérité, avant une campagne électorale inévitablement marquée par l’avenir de la zone euro.

    Auteur de Pour éviter le krach ultime et membre du conseil fédéral d’Europe Ecologie-Les Verts, Pierre Larrouturou dénonce l’inaction des dirigeants européens, et l’aveuglement d’une partie de la gauche. Entretien.

    Que doit-on faire aujourd’hui pour la Grèce ?

    Pierre Larrouturou : Il faut dire qu’on met en place l’accord adopté les 26 et 27 octobre, qu’on garantit la dette grecque et qu’on met en place très vite une taxe Tobin. Officiellement, tout le monde est d’accord, y compris Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.

    Si on l’avait fait en 2008, même à une petite échelle, on aurait eu entre 250 et 600 milliards dans les caisses. Au lieu de demander un effort aux peuples européens, le problème grec aurait pu être géré en quinze jours. L’absence d’Europe conduit à tout laisser pourrir. En 2009, on cherchait 50 milliards d’euros pour la Grèce, maintenant on a besoin de 110... Avec la taxe Tobin, on aurait 250 milliards au minimum !

    A certains moments de l’histoire, il faut passer à l’action. Comme Mitterrand et Kohl au moment de la chute du mur de Berlin. Comme Roosevelt quand il arrive en pouvoir : les Etats-Unis sont alors ravagés par la crise et, en trois mois, il prend quinze réformes radicales sur les banques et la fiscalité. Cela a donné cinquante ans de stabilité aux Etats-Unis.

    On est dans un moment crucial : soit on va vers le chaos et la récession généralisée, soit on est capable d’avoir un sursaut européen.

    Mais quand vous parlez de mettre en œuvre l’accord européen du mois dernier, cela signifie-t-il qu’il faut appliquer les plans austérité pour les Grecs ?

    Non. Ce n’est pas aux citoyens de payer l’addition. En 2008, tout le monde, y compris Sarkozy dans son discours de Toulon, disait qu’il s’agissait d’une crise du capitalisme et qu’il fallait rétablir la justice sociale, et mettre en place de vraies régulations. Trois ans plus tard, avec la Grèce, on assiste à un retournement intellectuel dramatique : on voit partout Alain Madelin qu’on croyait disparu !

    C’est l’Etat providence qui est sur le banc des accusés alors que tous les chiffres montrent que partout, sauf en Grèce où l’Etat ou plutôt le non-Etat porte aussi une responsabilité, la crise vient des inégalités dans le secteur privé. Si on est d’accord avec ce diagnostic, mettre en place des plans d’austérité, c’est humainement scandaleux et économiquement stupide. Puisque cela va aggraver le problème.

    En trente ans, la part des salaires dans les pays occidentaux est passée de 67% du PIB (produit intérieur brut) à 57%. C’est 10% du PIB qui vont aux actionnaires au lieu d’aller aux salariés. Au total, en trente ans, c’est 150% du PIB qui auraient dû aller aux salariés et qui sont partis vers les marchés financiers. Sans que cela profite à la recherche et l’investissement des PME. Donc oui, il y a un vrai problème de dette publique : en France, elle est à 86% du PIB.

    Mais on peut dire que la dette des marchés financiers vis-à-vis des peuples est de 150% du PIB ! J’aimerais que la gauche le dise clairement. Certains dirigeants de gauche aujourd’hui vont sur le terrain de la rigueur. Le débat se résume parfois à l’alternative entre une rigueur de droite et une rigueur de gauche. Ce n’est pas la question !

    Comment expliquez-vous qu’une partie de la gauche joue cette
    partition de la « responsabilité » et de la nécessaire rigueur budgétaire ?


    C’est troublant, mais un certain nombre de nos dirigeants ne
    mesurent pas la gravité de la crise. Certains sont aussi poreux au
    poids des lobbys : Henri Guaino a fini par m’avouer un jour que le vrai
    conseiller du président était Michel Pébereau (futur ex-président de BNP
    Paribas).

    lire la suite sur Médiapart : http://www.mediapart.fr/journal/france/091111/larrouturou-les-fous-ont-pris-le-controle-de-lasile

  • Consulter le peuple grec ? Les gardiens autoproclamés de la démocratie s’insurgent | Frédéric Lemaire (Acrimed)
    http://www.acrimed.org/article3710.html

    Une semaine après les négociations du sommet européen sur un nouveau « plan d’aide » à la Grèce, le Premier ministre grec Georges Papandréou annonçait mardi 1er novembre la tenue probable d’un référendum sur l’adoption du plan européen. Au moment où nous écrivons, rien n’est confirmé et il est possible que le projet soit abandonné (ou que des élections anticipées le remplacent). Mais la levée de boucliers médiatiques contre le projet de consultation du peuple grec laisse pour le moins songeur sur les rapports entre médias et démocratie. Source : Acrimed

  • Les Grecs se prononceront par référendum sur le plan d’aide européen - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/31/les-grecs-se-prononceront-par-referendum-sur-le-plan-d-aide-europeen_1596631

    Le premier ministre grec, Georges Papandréou, a créé la surprise, lundi 31 octobre, en annonçant l’organisation d’un référendum sur l’accord européen d’effacement d’une partie de la dette du pays, conclu la semaine dernière et critiqué en Grèce pour l’abandon de souveraineté qu’il implique.

    Les Grecs « veulent-ils l’adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n’en veulent pas, il ne sera pas adopté », a déclaré le premier ministre. « Nous faisons confiance aux citoyens. Nous croyons en leur jugement. Nous croyons en leur discernement, a poursuivi M. Papandréou. La volonté du peuple grec s’imposera à nous. » La presse grecque indique que le référendum serait organisé début janvier.

    #Grèce

  • La dette, les peuples et Dominique Strauss-Kahn | Renaud Lambert (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-05-09-La-dette-les-peuples-et-DSK

    Tournée dans le cadre d’un documentaire sur M. Dominique Strauss-Kahn diffusé sur Canal + le 10 avril, une séquence retirée au moment du montage suscite la colère d’une partie de l’opinion hellène. On y voit le directeur général du FMI révéler — sans trop s’en formaliser — que le premier ministre grec a menti à son peuple (4).
    M. Georges Papandréou avait ainsi indiqué avoir contacté le FMI au printemps 2010 pour obtenir une aide financière. Or, raconte M. Strauss-Kahn, « Papandréou m’avait appelé très tôt, dès novembre-décembre 2009 en disant qu’il avait besoin d’aide. (…) Quand le FMI est venu, on a fait le travail en quinze jours ». (...)