• 2013 et le grand bluff culturel
    http://marseille-en-guerre.org/spip.php?article1

    http://marseille-en-guerre.org/IMG/jpg/destruction_Vxport2.jpg

    D’ores et déjà l’opération « Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture » a créée l’unanimité, que celle-ci soit « in » ou « off ». Alors même que la Chambre de Commerce ne fait aucun mystère de l’objectif poursuivi, qu’Euromediterranée s’est fait le plus zélé propagandiste de l’événement, tout le monde salive, comme un troupeau de klébards pavloviens, au simple énoncé du mot culture, y compris les pseudo-critiques de 2013. Obtenir un tel consensus, voilà qui inaugure une nouvelle forme de gouvernance.

    #guerre_à_marseille_2013

  • La grande fanfaronnade, par Bruno Le Dantec
    http://cqfd-journal.org/la-grande-fanfaronnade

    « 2013 sera un formidable accélérateur pour Marseille ! », se réjouit son sénateur-maire. Accélérer, mais pour aller où ? Dans un monde idéal, l’urbanisme et la culture, tel un dialogue amoureux entre l’espace et le temps, se promèneraient main dans la main sur les larges avenues d’un avenir radieux. Et comme nous y sommes presque, grâce à une démocratie qui nous fait éternellement patienter dans l’antichambre du meilleur des mondes, tout est mis en œuvre pour que cette symbiose se réalise. Le hic, c’est qu’au lieu de se remplir d’une foule joyeuse et souveraine, ces avenues ressemblent finalement à des cimetières.

    #guerre_à_Marseille_2013

  • En écho au FRIC (http://seenthis.net/messages/58084) voici Marseille, capitale de la Culture 2013 : Serrage de villes et boulons de culture. Paroles en résistance.
    Documentaire sonore de la revue Z :
    http://www.zite.fr/Nouvel-Article

    Marseille, capitale européenne de la Culture 2013. Mais quelle culture ? Qu’est-ce que c’est que la culture ? Peut-être qu’on ne peut tout bonnement pas la définir cette culture, elle est multiple, nourrie par les mouvements des personnes qui vivent ici et qui ont vécu dans cette ville de Marseille.
    En tout cas, c’est sur que la déclaration de « culturel », du mot d’"artiste" par une administration centralisée n’a rien à voir avec les habitants de Marseille. Elle aurait plutôt à voir avec des correspondances à des normes économiques décidées en commission européenne... A l’image du jury déclarant la candidature de Marseille retenue sur des « critères de faisabilité économiques et politiques ». Du côté du local, c’est à n’y rien comprendre.
    Ou si, peut-être, aux rythmes des rencontres, des déambulations on commence à y voir plus clair. On comprend que derrière le mot culture se cache celui de la récupération, l’ingurgitation du local pour mieux recracher loin du centre-ville les indésirables : les pauvres de la Belle de Mai où s’est établie une friche artistique, les dockers en lutte bien décidés à ne pas se faire prendre la parole par un festival tout fraichement débarqué sur leur lieu de travail menacé et traités de rats par la chargée au tourisme de Marseille madame Vlasto, les petites associations culturelles de quartier qui ne sont pas invités à participer au bal mondain européen.
    La culture sert alors de vitrine pour constituer des musées, délimite ce qui doit être retenu de l’histoire de la ville et ce qui doit être oublié sur l’hôtel du progrès. L’élite catalogue, classe et parasite pendant que le vivant devrait étouffer sous des litres de formol. Et on comprend par les mots de l’équipe municipale que Marseille 2013 n’est qu’un point de départ dans une stratégie globale de modification urbaine de Marseille.
    Mais Marseille résiste et garde son esprit de mauvais élève de la France...

    #guerre_à_marseille_2013

  • Pour ses promoteurs, Marseille 2013, c’est – en vrac : « Une machine de guerre », « un accélérateur d’Euroméditerranée », un moyen « d’attirer les cadres et les touristes », si possible de « se débarrasser de la moitié de la population » et, au passage, de « gagner cinq euros [de bénéfice privé] pour un euro [d’argent public] investi »…
    Les Marseillais sont censés participer aux réjouissances, se laisser bercer de bons sentiments, s’enthousiasmer pour une culture hors-sol parachutée depuis les sommets de la bureaucratie européenne et applaudir à l’éviction des cultures populaires intimement liées à ce territoire. Pour notre part, bien conscients que cette opération va se mener contre nous, nous ne serons pas les gogos de leur pseudo-événement. S’ils veulent la guerre, ils l’auront !

    Un communiqué du FRIC (Front des Réfractaires à l’Intoxication par la Culture) :

    http://www.dailymotion.com/video/xoqd1k_fric-communique-1

    #guerre_à_marseille_2013