country:seychelles

  • Le Botswana décriminalise l’homosexualité - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20190611-le-botswana-decriminalise-homosexualite

    C’était une décision très attendue : la Haute Cour du #Botswana a ordonné l’abrogation des lois criminalisant l’#homosexualité ce mardi 11 juin. Après l’Afrique du Sud, les Seychelles, l’Angola et le Mozambique, un nouveau pays d’Afrique lève donc l’interdiction pénale en la matière.[...]

    Dans son arrêt, elle affirme que les lois en question sont « des reliques de l’ère victorienne », qu’elles « oppriment une #minorité » et « ne passent pas l’épreuve de la constitutionnalité ». Comme dans la plupart des pays, la #Constitution botswanaise affirme en effet la stricte #égalité entre les citoyens.

  • L’idylle insolite de Donald Trump, artisan du « Muslim Ban » avec la dynastie wahhabite : 2/2
    https://www.madaniya.info/2019/06/06/lidylle-insolite-de-donald-trump-artisan-du-muslim-ban-avec-la-dynastie-w

    Un conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi incuclpé aux Etats Unis pour détention de matériel pornographique.

    Coup dur pour la stratégie d’endiguement de l’Iran, un des missi dominici américain en direction de l’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis, Georges Nader, homme d’affaires américain d’origine libanaise, a été inculpé pour détention de matériel pornographique.

    Son arrestation est intervenue le 4 juin 2019 une semaine après l’échec du triple sommet de la Mecque (islamique, arabe et Golfe), fin mai, et la décision de Benyamin Netanyahu d’organiser de nouvelles élections législatives israéliennes en septmebre, faute de pouvoir former un gouvernement. Deux echecs qui ont renvoyé aux calendes grecques le lancement de la transaction du siècle, conconctée sous l’égide de Jared Kusgner, le gendre présidentiel américain.

    Agé de 60 ans, Georges Nader a été conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamamd Ben Zayed et son chargé de mission auprès de l’équipe de campagne présidentielle de Donald Trump, en vue d’établir un partenariat privilégié entre les Emirats arabes Unis et les Etats Unis.

    L’intermédiaire libano américain avait entrepris des démarches similaires auprès d’Israël, la Russie et l’Arabie saoudite.

    Georges Nader avait été entendu par Robert Mueller chargé de l’enquête sur les interérecnes russes de la campagne présidentielle américaine.

    Objet d’une première interpellation en 1987, il a été arrêté le 4 juin 2019 à son arrivée à l’aéroport John F. Kennedy de New York, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré en 2018, en raison du fait que « sur son portable, il conservait des photos de mineurs en position obscène ».

    • Un homme d’affaires américano-libanais arrêté à New York pour possession d’images pédopornographiques
      https://www.lorientlejour.com/article/1173549/un-homme-daffaires-americano-libanais-arrete-a-new-york-pour-possessi
      https://s.olj.me/storage/attachments/1174/800_950951.png/r/800

      M. Nader avait aidé à mettre en œuvre une rencontre, aux Seychelles en janvier 2017, entre Erik Prince, un partisan de M. Trump qui avait fondé la société de sécurité privée Blackwater, et un responsable russe proche de Vladimir Poutine, rappelle le Washington Post. « L’objet de cette rencontre a suscité un intérêt particulier de la part des enquêteur du procureur Mueller, et certaines questions restent sans réponse, même après la publication du rapport Mueller », ajoute le quotidien américain.

    • Mars 2018 : Les Emirats accusés d’influencer Trump : un homme d’affaires américano-libanais dans le collimateur
      https://www.lorientlejour.com/article/1102941/les-emirats-accuses-dinfluencer-la-politique-etrangere-de-trump-un-ho

      Selon le quotidien, les enquêteurs de M. Mueller, qui mène l’enquête sur une possible collusion entre l’équipe du président Donald Trump et la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016, ont interrogé M. Nader qui aurait tenté d’influencer la politique étrangère des Etats-Unis en faveur des Emirats, notamment en « donnant de l’argent en soutien à Trump durant la dernière campagne présidentielle ».

      L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, de même que Bahreïn et l’Egypte, ont rompu en juin dernier leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de promouvoir le terrorisme, ciblant aussi dans cette initiative l’Iran, ennemi juré de Riyad.

      Le New York Times cite le cas d’une relation de M. Nader, Eliott Broidy, un mécène de la campagne de Trump, très proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a des centaines de millions de dollars de contrats avec la famille régnante émirati. M. Broidy a oeuvré ces derniers mois pour pousser l’administration Trump à se rapprocher des Emirats.

    • George Nader (businessman) - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/George_Nader_(businessman)

      Nader has been charged with multiple crimes involving the sexual exploitation of minors, and convicted of several of them. A 1985 charge of receiving from the Netherlands films and magazines depicting pre and post-pubescent boys engaged in sexual acts, was dismissed due to an invalid search warrant.[18] A federal court in Virginia in 1991 gave him a six-month sentence on a felony charge of transporting from Germany, pornographic videotapes of boys about 13 or 14 years old.[18] Prosecutors agreed to put the case under seal “due to the extremely sensitive nature of Mr. Nader’s work in the Middle East.”[18]

      In 2003, he was convicted in Prague, Czech Republic for sexually abusing 10 boys, for which he served one year in prison.[1][18] A spokesperson of the court told press that the crimes occurred between 1999 and 2002. In one case, at his room in Hilton Prague Hotel, he requested oral sex from a 14-year-old boy and after he refused, Nader masturbated in front of him, paying him 2,000 koruna.[1]

      On June 3, 2019, Nader was arrested by federal agents for possession of child pornography as well as bestiality[19] and, for a second time, transportation of child pornography. These charges stemmed from his January 2018 questioning by FBI agents working on behalf of special counsel Robert Mueller, at which time child pornography was incidentally found on one of his three cell phones as agents inspected it pursuant to a warrant.[20][21] He was ordered to be held pending his extradition to Virginia.[22]

  • The Complete Mercenary
    https://theintercept.com/2019/05/03/erik-prince-trump-uae-project-veritas

    How Erik Prince Used the Rise of Trump to Make an Improbable Comeback When Erik Prince arrived at the Four Seasons resort in the Seychelles in January 2017 for his now-famous meetings with a Russian banker and UAE ruler Mohammed bin Zayed, he was in the middle of an unexpected comeback. The election of Donald Trump had given the disgraced Blackwater founder a new opportunity to prove himself. After years of trying and failing to peddle a sweeping vision of mercenary warfare around the (...)

    #militarisation #activisme #sécuritaire #US_Defense_Intelligence_Agency_(DIA) #CIA #manipulation #écoutes #web #surveillance (...)

    ##US_Defense_Intelligence_Agency__DIA_ ##malware

  • Donner ! Changer ! Exister ! Lutter ! Jérémie Malodj’ ce sont des chansons en français sur des rythmes afro-réunionnais-caribéens-brésiliens. Et ça fait du bien !

    Il est né aux Seychelles, mais oui encore un bordelais, ya tellement de gens super à soutenir par ici. :)

    Changer ! (Capus, St Mich, les Douves…)
    https://www.youtube.com/watch?v=0UVEbdr0rWM

    Juste pour te parler, avec Danyèl Waro !
    https://www.youtube.com/watch?v=tSGcoJnMnUc

    Sur Bandcamp
    https://jeremiemalodj.bandcamp.com/album/au-milieu-de-leau

    #musique #chanson #Jérémie_Malodj' #Danyèl_Waro

  • The rent is too damned high because money-laundering oligarchs bought all the real-estate to clean their oil money / Boing Boing
    https://boingboing.net/2019/01/27/cz-edwards.html

    In an absolutely epic Twitter thread (unrolled here) author CZ Edwards lays out an incredibly compelling explanation of spiralling real-estate prices: oligarchs need to launder a lot of oil money — think Russia, Iran, ex-Soviet basket-case states, Saudi — and so they plow the money into offshore Real Estate Investment Trust that then cleans it by outbidding any actual real-estate investors or would-be homeowners, bidding up and snapping up all the property in desirable cities, and then realizing the rental income-flows as legitimate, clean money.

    It’s as neat and compelling a way of describing the link between oligarchy and spiraling real-estate prices as you could ask for. Shelter is not optional, so people will spend whatever it takes to get a roof over their heads. Cities are not infinitely sprawlable, so it’s possible to corner the market on places to live in them. Eventually, the parasites will devour the hosts and leave the cities empty shells (ahem, Venice), but by then the money-launderers have sold up and moved on.

    And of course, since real-estate is a great way to launder money, real-estate developers are often mobbed up af, which explains a lot about the president and his grifter inner circle.

    Edwards points out that her work on money-laundering came out of her research on a novel called “Rien’s Rebellion: Kingdom” (" Once upon a time, a nation’s fate depended on an informant, a lawyer and a warrior. They all lived under a good Monarch’s leadership. Until he was assassinated.").

    e. A few over-priced, stupid apartments? Does it really matter. Not as much, no, but that’s not where most of the laundering happens. It happens at the basic apartment building level. Because of a thing called a Real Estate Investment Trust. Let’s take... a California dingbat apartment building. Usually 4-8 apartments. (Earthquakes can be a problem...) They sell for $10-$20M, depending, and bring in $8K-16K month in revenue.

    So... let’s say you’ve got 25 money laundry clients, all with about $3 million (after you & your washing cut) they need to invest. $75 mil? Let’s buy 6 dingbats and put them in an REIT. Which hires a management team, which collects $2K rent from each apartment, each month. 6 buildings, 8 apartments each x $2K: $96K month in revenue. The management company takes 20%.

    Your money laundry clients get $76K per month of clean money- it all came from legal, legit rent investment income property. REITs clean the money better than a dry cleaner. I am oversimplifying, but not by much. There are some shell corps in there, some in Caymans or Seychelles, but also Delaware, Wyoming, North Dakota, and Nevada.

    What happens when there’s not much real estate to put in a REIT?

    Well, remember, there’s loss in money laundering? A REIT backed by money laundering doesn’t really care if it costs $5M for $10M for an apartment building. In a way, the $10M apartment building is better, because it cleans more money in one go. And they can outbid someone looking to own a 6 apartment dingbat.

    If the REIT buys a building for an inflated price, and they’re getting clean money monthly? They can just sit on it until someone legit comes along, having convinced a bank to make them a very large mortgage on an inflated price.

    Look at expensive cities. It’s not an accident.

    #capitalisme #crime #spéculation

  • Dans les paradis fiscaux, « l’ampleur des flux financiers liés à la destruction environnementale est effarante » - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/08/22/dans-les-paradis-fiscaux-l-ampleur-des-flux-financiers-lies-a-la-destruct

    Dans quelle mesure les paradis fiscaux participent-ils à la destruction d’espaces naturels ? Plusieurs chercheurs du Centre sur la résilience de Stockholm, de l’Académie royale des sciences de Suède et de l’université d’Amsterdam, sous la direction de Victor Galaz, ont creusé le sujet pendant trois ans. Leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Ecology and Evolution. Le biologiste français Jean-Baptiste Jouffray est un des coauteurs de l’étude.

    Comment les paradis fiscaux sont-ils liés aux activités destructrices pour l’environnement ?
    Nous nous sommes concentrés sur deux cas emblématiques que sont la déforestation de l’Amazonie brésilienne et la pêche illégale. En moyenne, 68 % des capitaux étrangers étudiés, qui ont été investis entre 2001 et 2011 dans des secteurs liés à la déforestation de l’Amazonie, industrie du soja et du bœuf, ont été transférés par le biais de paradis fiscaux. En ce qui concerne la pêche, 70 % des navires reconnus comme ayant été impliqués dans la pêche illicite, non déclarée et non réglementée sont, ou ont été, enregistrés dans des paradis fiscaux. En revanche, notre étude n’a pas réussi à établir de preuves directes de causalité entre une entreprise utilisant des paradis fiscaux et un cas précis de dégradation environnementale. Cela, à cause de l’opacité maintenue par les autorités ces lieux sur les montants, l’origine et la destination des flux financiers qu’ils gèrent.

    Avez-vous été étonné par les résultats de vos recherches ?
    Rien que dans ces deux cas, l’ampleur des flux financiers liés à la destruction environnementale est effarante. Elle prouve qu’il est nécessaire d’ajouter la dimension environnementale au débat sur les paradis fiscaux.

    • CR de la même étude par Le Monde (derrière #paywall)

      Une étude montre les liens entre paradis fiscaux et dégradation environnementale
      https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/08/13/une-etude-montre-les-liens-entre-paradis-fiscaux-et-degradation-environnemen

      Les « Panama Papers » et autres « Paradise Papers » – ces fuites de documents confidentiels qui, passés au crible par le Consortium international des journalistes d’investigation, ont, en 2016 et 2017, braqué les projecteurs sur le système tentaculaire des sociétés offshore et des paradis fiscaux – ont surtout été analysés sous l’angle économique, politique ou social. Mais leurs possibles implications environnementales sont restées dans l’ombre. C’est sur ce volet qu’une étude, publiée lundi 13 août dans la revue Nature Ecology & Evolution, apporte un éclairage inédit.

      Ce travail a été mené par des chercheurs de l’université de Stockholm (Suède), de l’Académie royale des sciences de Suède et de l’université d’Amsterdam (Pays-Bas), sous la direction de Victor Galaz, directeur adjoint du Stockholm Resilience Centre. Ils se sont intéressés à des activités économiques prédatrices de ressources naturelles. D’une part, la pêche industrielle qui, à l’échelle mondiale, épuise les stocks de poissons - dont ils ont ciblé le volet illégal -. D’autre part, les filières du soja et de la viande de bœuf qui, au Brésil, contribuent massivement à la déforestation de l’Amazonie.

      En consultant les données les plus récentes, datant de septembre 2017, de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), ainsi que les registres d’organismes régionaux, ils ont établi que sur 209 navires impliqués dans des activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (« illegal, unreported and unregulated fishing »), 70 % étaient enregistrés, ou l’avaient été, dans un pays répertorié comme un paradis fiscal. En tête de liste arrivent le Belize et la République du Panama, suivis de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Costa Rica, des Seychelles et de la Dominique.

    • L’étude, dont seul le résumé est accessible
      Tax havens and global environmental degradation | Nature Ecology & Evolution
      https://www.nature.com/articles/s41559-018-0497-3


      Fig. 1 Fishing vessels and tax havens

      Abstract
      The release of classified documents in the past years have offered a rare glimpse into the opaque world of tax havens and their role in the global economy. Although the political, economic and social implications related to these financial secrecy jurisdictions are known, their role in supporting economic activities with potentially detrimental environmental consequences have until now been largely ignored. Here, we combine quantitative analysis with case descriptions to elaborate and quantify the connections between tax havens and the environment, both in global fisheries and the Brazilian Amazon. We show that while only 4% of all registered fishing vessels are currently flagged in a tax haven, 70% of the known vessels implicated in illegal, unreported and unregulated fishing are, or have been, flagged under a tax haven jurisdiction. We also find that between October 2000 and August 2011, 68% of all investigated foreign capital to nine focal companies in the soy and beef sectors in the Brazilian Amazon was transferred through one, or several, known tax havens. This represents as much as 90–100% of foreign capital for some companies investigated. We highlight key research challenges for the academic community that emerge from our findings and present a set of proposed actions for policy that would put tax havens on the global sustainability agenda.


      Fig. 2: Foreign capital and tax havens in the Amazon.

    • Une étude montre les liens entre paradis fiscaux et dégradation environnementale, Le Monde, suite

      Le nombre de bateaux concernés – 146 – peut paraître faible. Mais il reste vraisemblable que le gros de la pêche illégale échappe à la surveillance d’Interpol et que le chiffre réel se révèle donc très supérieur. En outre, les chercheurs soulignent que, parmi les près de 258 000 navires de pêche en situation régulière recensés, sur tous les océans du globe par la base de données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un peu plus de 4 % seulement sont sous pavillon d’un paradis fiscal. C’est donc la forte propension des armateurs de bateaux aux pratiques illicites à se faire enregistrer dans un Etat à la fiscalité opaque qui, à leurs yeux, pose question.

      S’agissant cette fois de la filière agro-industrielle brésilienne, les chercheurs ont épluché les données publiques de la Banque centrale du Brésil, sur la période d’octobre 2000 à août 2011, date à laquelle elles n’ont plus été accessibles. Ils se sont focalisés sur les neuf plus grandes multinationales intervenant dans le secteur du soja (cultivé dans ce pays sur 35 millions d’hectares) et de la viande bovine (dont le Brésil est le premier exportateur mondial, avec 23 millions de têtes abattues en 2017). Ces deux activités qui parfois gagnent des terrains au prix de brutalité et de destruction d’espaces forestiers, sont en partie liées, les tourteaux de soja servant à nourrir le cheptel.

      Lire aussi : La déforestation de l’Amérique du Sud nourrit les élevages européens

      Il apparaît que 68 % des capitaux étrangers investis dans ces sociétés entre 2000 et 2011, soit 18,4 milliards de dollars (16 milliards d’euros), ont été transférés par le biais d’un ou plusieurs paradis fiscaux, principalement les îles Caïman (Royaume-Uni), les Bahamas et les Antilles néerlandaises. L’article ne cite pas les entreprises concernées, les auteurs voulant pointer l’absence de transparence des réseaux de financement plutôt que montrer du doigt tel ou tel groupe agroalimentaire.

      Quelles conclusions tirer de cette étude ? « Il est impossible d’établir une relation de causalité directe entre paradis fiscaux et dégradation environnementale, conduisant dans un cas à plus de surpêche, dans l’autre à davantage de déforestation, commente Jean-Baptiste Jouffray, doctorant au Stockholm Resilience Centre et cosignataire de la publication. Nous mettons simplement en évidence, pour la première fois dans un article scientifique, un lien entre des pays où les pratiques fiscales sont frappées du sceau du secret et des activités économiques préjudiciables aux écosystèmes. »

      Ce travail, ajoute-t-il, est « un appel à une prise de conscience politique de la nécessité d’ajouter la dimension environnementale aux débats sur les paradis fiscaux ». Les capitaux transitant par ces pays favorisent-ils le prélèvement de ressources naturelles ? Aident-ils à contourner les législations environnementales ? Les pertes de recettes publiques dues à l’évasion fiscale amputent-elles la capacité des Etats à agir pour protéger la nature ? Ces mêmes pertes ne constituent-elles pas des subventions indirectes à des activités nocives pour l’environnement ?

      Autant de questions qui, pour les auteurs de l’étude, doivent être traitées « si l’on veut atteindre les objectifs de développement durables des Nations unies ». Paradis fiscal, enfer écologique ?

  • Glénat-Glouton (bis)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1075

    Un article paru dans Le Monde le 22 juin 2018 nous donne des nouvelles de l’éditeur grenoblois et amateur d’art Jacques Glénat. Jacques Glénat visé par le fisc Les « Panama Papers » avaient montré que M. Glénat, l’un des plus gros éditeurs de bandes dessinées en France, détenait une société offshore aux Seychelles. L’épilogue des « Panama Papers » confirme effectivement que la société est est « détenue à 100% par M. Jacques Glénat ». La société a même fait l’objet, en juin 2017, d’une demande d’information du fisc français. Mossack Fonseca a alors été sommé de livrer tous les documents liés à la société entre 2012 et 2015, dont le détail des actifs détenus par la société et les relevés des comptes établis dans une banque luxembourgeoise spécialisée dans la gestion d’actifs. Le grand (...)

    #Service_compris

  • Seychelles meetings probed by Mueller included several Russians : exclusive | NJ.com
    https://www.nj.com/news/index.ssf/2018/07/seychelles_meetings_probed_in_mueller_investigatio.html

    Several Russians, some linked to the Kremlin, participated in meetings in the Seychelles in January 2017 and are subjects of an ongoing investigation into Russian meddling in the 2016 presidential election, according to the island’s aircraft data and sources with knowledge of the meetings.

    Special Counsel Robert Mueller is examining a series of meetings that took place in the Seychelles, an archipelago in the Indian Ocean, as part of a broader investigation into Russian meddling. The inquiry into the meetings suggests there is growing interest by the Mueller team into whether foreign financing, specifically from Gulf states, has influenced President Donald Trump and his administration.

    Much speculation has centered on one particular meeting between Erik Prince, founder of the security company Blackwater; Kirill Dmitriev, the director of one of Russia’s sovereign wealth funds; and Crown Prince Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, the effective ruler of the United Arab Emirates, also known as “MBZ.”

    La presse arabe (http://www.alquds.co.uk/?p=976231) s’intéresse bien entendu à la présence de MBZ....

  • ANALYSIS-Data-bait: using tech to hook globe’s multi-billion-dollar fishing cheats
    https://af.reuters.com/article/africaTech/idAFL8N1Q94J5

    In 2016, a Thai-flagged fishing vessel was detained in Seychelles on suspicion that it had been fishing illegally in the Indian Ocean, one of the world’s richest fishing grounds.

    The Jin Shyang Yih 668 was caught with help from technology deployed by FISH-i Africa, a grouping of eight east African countries including Tanzania, Mozambique and Kenya.

    But as the vessel headed to Thailand, which pledged to investigate and prosecute the case, it turned off its tracking equipment and disappeared. Its whereabouts remain unknown.

    Such activity is rampant in the global fishing industry, experts say, where illegal, unreported and unregulated (IUU) fishing is estimated to cost $23.5 billion a year.

    However, a range of non-profit and for-profit organisations that are developing technology solutions to tackle IUU say it is a matter of time before vessels can no longer vanish.

    The industry is developing very fast ... basically the oceans will be fully traceable. There is no place to hide,” said Roberto Mielgo Bregazzi, the co-founder of Madrid-based FishSpektrum, one of the few for-profit platforms.

    With backing from Google, Microsoft’s Paul Allen and Leonardo DiCaprio, among others, such platforms also track fishing on the high seas and in marine reserves, aided by radio and satellite data that send vessels’ locations and movements.

    They use satellite imagery, drones, algorithms and the ability to process vast amounts of data, as well as old-fashioned sleuthing and analysis, to help countries control their waters.

    Algorithms could identify illegal behaviour, Mielgo Bregazzi told the Thomson Reuters Foundation, including predicting when a fishing vessel was about to meet its quota, triggering an alarm.

    Bradley Soule, the chief fisheries analyst at OceanMind, a non-profit, said technology can help even rich countries, which might otherwise struggle to process the volume of data broadcast by hundreds of thousands of vessels.

    Organisations such as his crunch that data and help to differentiate between normal and suspicious activity.

    The bulk of the threat is non-compliance by mainly legal operators who skirt the rules when they think no one’s looking,” said Soule, who helps Costa Rica monitor its waters.
    […]
    Dirk Zeller, who heads the Sea Around Us - Indian Ocean project at the University of Western Australia, said as the ocean’s bounty is a public resource, the world should know who is taking what.

    Part of the problem, he said, is overcapacity in the global fishing fleet.

    But he also points to difficulties in calculating IUU’s scale: the FAO’s estimates of fish stocks, for instance, are based on official government data, which are open to under- and over-reporting.

    His research shows global catches from 1950 to 2010 were 50 percent higher than countries had said.
    […]
    The FAO’s senior fishery officer, Matthew Camilleri, agrees technology is no silver bullet.

    “What use is it if you’re able to detect IUU fishing and find the vessel with illegal fish on board, but you do not have the process in place to enforce, to prosecute?” he said.

    Progress is underway towards that in the form of the FAO’s 2009 Port State Measures Agreement, which is aimed at curbing IUU fishing. Close to half of the 194 U.N. member states have signed it, including four of the top five fishing nations - Indonesia, the United States, Russia and Japan.

    China, though, has not. It is the world’s largest fishing nation, whose 2014 catch of 14.8 million tons, the FAO’s 2016 State of the World’s Fisheries report showed, was as much as the next three nations combined.

    When asked whether it was likely to sign, China’s mission to the FAO in Rome told the Thomson Reuters Foundation it was not authorized to comment.

    Tony Long from GFW - which runs a free-to-access platform that uses Automatic Identification System (AIS) data to track the global movement of vessels - said combining technology with cooperation between countries could close the loopholes.

  • Sampling bias in climate–conflict research
    http://www.nature.com/articles/s41558-018-0068-2

    Critics have argued that the evidence of an association between #climate change and #conflict is flawed because the research relies on a dependent variable sampling strategy. Similarly, it has been hypothesized that convenience of access biases the sample of cases studied (the ‘streetlight effect’). This also gives rise to claims that the climate–conflict literature stigmatizes some places as being more ‘naturally’ violent. Yet there has been no proof of such sampling patterns. Here we test whether climate–conflict research is based on such a biased sample through a systematic review of the literature. We demonstrate that research on climate change and violent conflict suffers from a streetlight effect. Further, studies which focus on a small number of cases in particular are strongly informed by cases where there has been conflict, do not sample on the independent variables (climate impact or risk), and hence tend to find some association between these two variables. These biases mean that research on climate change and conflict primarily focuses on a few accessible regions, overstates the links between both phenomena and cannot explain peaceful outcomes from climate change. This could result in maladaptive responses in those places that are stigmatized as being inherently more prone to climate-induced violence.

    • A growing number of policymakers, journalists and scholars are linking climate change to violent conflict9. Nevertheless, scientific evidence of this relationship remains elusive due to heterogeneous research designs, variables, data sets and scales of analysis10,11. Amid the array of disparate findings is a core of meta-analyses that are based on statistical methods12,13 as well as several in-depth studies linking climate change to highly prominent conflicts such as those in Darfur or Syria14,15.

      Critics of this research point to an array of methodological problems, and to a lesser extent a deeper underlying problem with a study design that selects only cases where conflict is present or where data are readily available1,2,3,4,10. Researchers have, for instance, intensively studied the impact of a multi-year drought on the onset of the Syrian civil war in 2011, while there is little analysis of responses to the same drought in Jordan or Lebanon, where no large-scale violence erupted16. So, if the evidence of a causal association between climate and violent conflict is informed only by exceptional instances where violent conflict arises and climate also varies in some way, it is unable to explain the vastly more ubiquitous and continuing condition of peace under a changing climate.

      Other critics of the research claiming a link between climate change and violent conflict have pointed to the way it stigmatizes some places—most often ‘Africa’ or a few African countries—as being more naturally violent than others. It does this ignoring the many similar and/or proximate places where peaceful responses are the norm, and the complex political, economic and institutional factors that cause violence and peace4,6,8,17. Such ‘mappings of danger’ can undermine the confidence of investors, local people and international donors and hence undermine sustainable development. They change the climate policy challenge from being one of adaptation with and in the interests of local people, to one of interventions to secure peace in the interests of those who fear the risk of contagious conflict and instability6,18.

      So, it is important to understand whether the research claiming a link between climate change and violent conflict is based on a biased sampling strategy. Yet the extent to which this is the case remains untested. We therefore survey the relevant academic literature for the period 1990–2017 using the Scopus database and a systematic review—a method often used to analyse large bodies of literature with a high degree of rigour and replicability, and which is described in the Methods section with data provided in Supplementary Datasets 1 and 219,20.

      The analysis of the relevant literature shows that Africa is by far the most frequently mentioned continent (77 mentions), followed by Asia (45) (see Table 1). The dominant focus on Africa in the literature is largely stable over time (see Fig. 1). This is surprising given that Asia is also home to places that are politically fragile and highly vulnerable to climate change21,22, but much more populous. Other continents with significant vulnerabilities to climate change (and that are at least in some places also prone to violent conflict), such as South America or Oceania, are hardly considered at all21.
      Table 1 Most frequently mentioned continents and world regions in climate–conflict publications
      Full size table
      Fig. 1: Frequency of mentions of continents in the climate–conflict literature per year.
      Fig. 1

      The bars illustrate how frequently a continent was mentioned in the climate–conflict literature per year (2007–2017). No bar indicates that the continent was not mentioned in this year.
      Full size image

      With respect to world regions, Sub-Saharan Africa was by far most frequently mentioned in the literature analysed (44 times), although the Middle East (22) and the Sahel (22) were also discussed often (see Table 1). At the country level, Kenya and Sudan were most frequently analysed by climate–conflict researchers (11 mentions), followed by Egypt (8) as well as India, Nigeria and Syria (7). Complete lists of the continents, world regions and countries discussed in climate–conflict research can be found in Supplementary Dataset 1.

      To check whether the selection of cases is biased towards the dependent variable, we run a number of Poisson regressions (see Supplementary Tables 1–3 for the full results) using data on, among others, the number of times a country is mentioned in the literature and on battle-related deaths between 1989 and 201522. Although the battle-related deaths data set is far from perfect and tends to underestimate small-scale violence (which many scholars believe is likely to be the most affected by climate change), it is currently the best global data set on violent conflict prevalence available.

      The correlation between the number of mentions and a high death toll is positive and significant in all models (Fig. 2). This suggests that studies on climate–conflict links that research one or a few individual countries are disproportionally focusing on cases that are already experiencing violent conflict. Holding other factors constant, we estimate that countries with more than 1,000 battle-related deaths are mentioned almost three times as often as countries with a lower death toll. This is further supported by a comparison of the top ten countries of each list (Table 2). Six of the ten most-often-mentioned countries are also among the ten countries with the most battle-related deaths. The four remaining countries are also characterized by significant numbers of battle-related deaths, ranging from 2,775 (Egypt) to 8,644 (South Sudan).
      Fig. 2: Changes in the frequency of mentions in the climate–conflict literature depending on country characteristics.
      Fig. 2

      Relative changes in the frequency with which countries are mentioned in the climate–conflict literature depending on climatic and other characteristics (estimated incidence rate ratios are shown, with 95% confidence intervals in grey). Estimated changes are not significant at the 5% level where confidence intervals cross the dashed line. Model 1 analyses the full sample. Model 2 includes English-speaking country instead of former British colony. Model 3 replaces Agriculture>25% of GDP with Agriculture>25% of employment. Model 4 uses high vulnerability rather than high exposure to climate change. Model 5 drops Kenya and Sudan from the analysis. Model 6 includes only African countries.
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      Table 2 Countries most often mentioned in climate–conflict literature and countries with most battle-related deaths
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      In contrast, the sampling of countries to be studied seems to be barely informed by the independent variable. A high exposure and a high vulnerability to climate change according to the ND-GAIN index23 are negatively, but not significantly, correlated with the number of times a country is mentioned (Fig. 2). The same holds true for the correlation with our climate risk measure based on the Global Climate Risk Index (CRI)24, although correlations are mostly significant here (Fig. 2), indicating that countries less at risk from climate change are more often discussed in the climate–conflict literature.

      Table 3 adds further evidence to this claim. None of the ten most climate change-affected countries according to the ND-GAIN exposure score or the CRI are among the top ten countries considered in the climate–conflict literature. Further, the literature on climate change and conflict does not discuss 11 of these 20 high-climate risk-countries at all (Guatemala, Haiti, Honduras, Kiribati, Marshall Islands, Micronesia, Nicaragua, Philippines, Seychelles, Tuvalu and Yemen), despite many of them being characterized by significant political instability. There may be several reasons for these disparities, which include a greater interest in conflict-prone countries, issues of accessibility (discussed in the next paragraph) and a preference for studying countries with a higher global political relevance.
      Table 3 Countries most often mentioned in the climate–conflict literature compared with the countries most exposed to and at risk from climate change
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      The literature largely agrees that climate change is a ‘threat multiplier’ that aggravates existing tensions. It would hence make little sense to focus predominantly on countries that are politically very stable. Also, several analyses explicitly select their cases based on a number of scope conditions that are hypothesized to make climate–conflict links more likely16,25. But if studies (especially when analysing a small number of cases) focus on places that are already suffering from intense violent conflict, while highly vulnerable countries receive little attention, results may be distorted and significant knowledge gaps left unaddressed. In line with this, we find that further climate sensitivity measures such as the contribution of the agricultural sector to employment (negative, insignificant effect) and to gross domestic product (GDP; slightly positive and significant, but not robust effect) are weak predictors for the number of mentions (Fig. 2).

      Our results further indicate a streetlight effect in climate–conflict research, that is, researchers tend to focus on particular places for reasons of convenience5. On the continent level, the availability of conflict data might have played an important role, especially as statistical analyses are very widespread in climate–conflict research10. Large geo-referenced conflict data sets spanning several countries and longer time periods were until very recently only available for Africa26. Indeed, when just considering statistical studies (n = 35 in our sample), the focus on Africa as a continent (65%) and Sub-Saharan Africa as a region (57%) is even stronger than in the full sample.

      On the country level, all models reveal a positive and significant correlation between the numbers of mentions in the literature and countries that are former British colonies (Fig. 2). A likely explanation for this finding is that countries formerly colonized by Great Britain have better data (for example, historic weather records), which makes research more convenient5. Further, in four of the six most-mentioned countries (Sudan, Kenya, India and Nigeria). English is an official language (which makes research more practicable for many Western scholars). However, the positive correlation between these two factors indicated by model 2 (Fig. 2) is not significant. The presence of a streetlight effect in climate–conflict research is a reason for concern as it suggests that case selection (and hence knowledge production) is driven by accessibility rather than concerns for the explanation or practical relevance27.

      One should note that the database we used for the literature search (Scopus) mainly captures journal articles that are written in English. Including French and Spanish language journals would probably yield a different picture of countries and regions most frequently mentioned.

      The statistical findings provided by this study are robust to the use of different model specifications, the inclusion of further control variables, and the removal of the two most frequently mentioned countries (Kenya and Sudan) from the analysis (see Fig. 2 and the Supplementary Information for further information). Results also hold when analysing Africa only, hence suggesting that the detected sampling biases occur not only on a global scale, but are also valid for the continent most intensively discussed in climate–conflict research.

      To conclude, critics have warned for some time that environmental security and climate–conflict research tend to choose cases on the dependent variable2,3,28. Our study provides the first systematic, empirical evidence that such claims are warranted. Studies focusing on one or a few cases tend to study places where the dependent variable (violent conflict) is present and hardly relate to the independent variable (vulnerability to climate change). In addition, climate–conflict research strongly focuses on cases that are most convenient in terms of field access or data availability.

      To be clear, we do not intent to criticize individual studies, which often have good reasons to focus on specific regions, countries and phenomena. However, the sampling biases of the climate–conflict research field as a whole are deeply problematic for at least four reasons.

      First, they convey the impression that climate–conflict links are stronger or more prevalent than they actually are3. This is especially the case for studies using few cases. Large-N studies usually contain a large number of non-conflict cases in their sample, although they draw all of these cases from a few regions or countries (see below).

      Second, focusing strongly on cases of violent conflict limits the ability of (qualitative) researchers to study how people adapt peacefully to the impacts of climate change or carry out the associated conflicts non-violently4,29. Such knowledge, however, would be particularly valuable from a policy-making perspective.

      Third, evidence of climate–conflict links comes primarily from few regions and countries that are convenient to access, such as (Sub-Saharan) Africa. This is even more of an issue in large-N, statistical analyses. While such a bias is not problematic per se as considerable parts of (Sub-Saharan) Africa are vulnerable to both climate change and conflict, this also implies that other very vulnerable regions, for instance in Asia and especially in South America and Oceania, receive little scholarly attention.

      Finally, over-representing certain places leads to them being stigmatized as inherently violent and unable to cope with climate change peacefully4,6. This is particularly the case for Africa as a continent, the world regions Sub-Saharan Africa and the Middle East, and countries such as Kenya, Sudan or Egypt. Such stigmatization might contribute to the re-production of colonial stereotypes, especially as 81% of the first authors in our sample were affiliated with institutions in countries that are members of the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD). And it can also provide legitimation for the imposed security responses in certain places at the expense of co-produced adaptation responses in all places at risk from climate change17,18,30.

  • Erik Prince, un « chien de guerre » dans les arcanes de la Maison Blanche

    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/02/09/erik-prince-un-chien-de-guerre-dans-les-arcanes-de-la-maison-blanche_5254319

    Cet ancien militaire et fondateur de la société privée de sécurité Blackwater, jugée responsable d’exactions en Irak, a désormais ses entrées à Washington et envisage de se lancer en politique.

    Certains épisodes d’une vie ont l’apparence d’une incroyable répétition. Le 30 novembre 2017, la fine fleur du renseignement américain a les yeux rivés sur le Congrès, à Washington. Erik Prince, costume sombre et cravate rouge, cheveux ras, est convoqué par une commission d’enquête de la Chambre des représentants. Le fondateur de société militaire privée Blackwater et frère de la ministre de l’éducation Betsy DeVos est soupçonné d’avoir rencontré un financier russe aux Seychelles, neuf jours avant l’investiture du président Donald Trump, dans le but de créer un canal de communication discret entre le nouveau président des Etats-Unis et Vladimir Poutine. Cette rencontre, révélée en avril 2017 par le Washington Post, a encore un peu plus épaissi la ténébreuse affaire dite du Russiagate, l’enquête sur les interférences russes durant la présidentielle américaine.

    Devant une vingtaine d’élus, Erik Prince apparaît droit dans ses bottes, raide dans ses commentaires, sûr de lui. Lui, le baroudeur, l’ex-commando du corps d’élite des Navy Seals, l’ancien patron de l’armée privée la plus puissante au monde, le généreux donateur du Parti républicain et conseiller officieux du président. Il arbore un léger sourire en coin, presque hautain, impatient. Devant les élus, il ne dira pas grand-chose. Erik Prince accusera l’administration Obama de l’avoir surveillé illégalement, sans donner ses sources, ni convaincre les congressistes.

    Le rendez-vous aux Seychelles n’aurait, lui, duré qu’une demi-heure, peut-être même moins. Le temps d’une bière au bar d’un hôtel de luxe, « quatre étoiles ou plus », mais dont le nom lui échappe. Une discussion banale en somme, entre deux hommes d’affaires : « Je me souviens lui avoir dit que si Franklin Roosevelt a pu travailler avec Joseph Staline pour battre les nazis, alors Trump pourrait certainement travailler avec Poutine pour vaincre le fascisme islamique. Il semblait d’accord. » Rien d’autre. Pas de deal, aucun autre rendez-vous. Il ne se souvient même pas avoir échangé une carte de visite.

    « Rencontre d’affaires informelle »

    Le fait que son interlocuteur, Kirill Dmitriev, soit le patron du Fonds russe d’investissements directs, un consortium sous le coup de sanctions américaines depuis 2015, n’a pas l’air de l’émouvoir. Tout comme le fait que ce même Dmitriev, issu des premiers cercles de Poutine, croisera à Davos, une semaine après leur rencontre, Anthony Scaramucci, alors conseiller du président Trump avant de devenir brièvement son porte-parole.

    Le feu roulant de questions n’a pas d’effet. Erik Prince reste flou sur l’initiateur de la rencontre, « un des frères », se souvient-il vaguement, du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed. Un prince héritier présent lui aussi sur l’île des Seychelles le jour de la rencontre et avec lequel Prince dit s’être entretenu un peu plus tôt dans la soirée pour « parler affaires de manière informelle » et « partager quelques points de vue » sur le théâtre du monde, « ou ce genre de choses comme le terrorisme en Somalie, en Libye, au Nigeria ».

    Erik Prince restera tout aussi évasif sur une éventuelle intermédiation d’un de ses proches, Steve Bannon. L’éminence grise et directeur de campagne de Donald Trump avait rencontré discrètement l’homme fort d’Abou Dhabi en décembre 2016, à New York, dans la Trump Tower, en compagnie du gendre du président, Jared Kushner, et de Michael Flynn, alors futur conseiller à la sécurité nationale, aujourd’hui poursuivi dans l’enquête du Russiagate.

    Zones d’ombre

    Etrange prestation. L’audition aura duré plus de trois heures sans qu’Erik Prince ne dévoile quoi que ce soit. Trois heures pour protéger ses réseaux et défendre ses proches. Tout comme il l’avait fait il y a dix ans, ici même, au Capitole, devant une autre commission de la Chambre, le 2 octobre 2007. Ce jour-là, pour la première fois, le nom de M. Prince renvoyait à un visage. Et il affichait déjà un aplomb déconcertant. Jeremy Scahill, auteur à l’époque d’une somme sur le personnage (Blackwater : l’émergence de l’armée de mercenaires la plus puissante au monde, Actes Sud, 2008), dira même qu’il était « provocant ». Lui était là pour répondre sur les agissements de sa société Blackwater devenue le symbole d’une entreprise de cow-boys hors de contrôle et profiteurs de la guerre en Irak. Deux semaines plus tôt, le 16 septembre, une de ses équipes avait tué 17 civils irakiens place Nisour, en plein centre de Bagdad.

    Dix ans séparent les deux auditions. Dix années truffées de zones d’ombre. Comme si la vie d’Erik Prince n’était qu’une longue nage en eaux troubles, jalonnée de hauts et de bas, mais jamais terminée. Assis au bar du Mayflower, hôtel iconique de Washington, surchauffé en cette froide journée de janvier, l’homme sourit en attendant son rendez-vous avec Le Monde. Pendant tout l’entretien, il ne prononcera pas un mot de plus sur son escapade dans l’océan Indien. « Tenez-vous en au transcript de l’audition », conseille-t-il. Et puis ceci :

    « On me prête beaucoup, surtout les médias de gauche qui sont le plus grand fléau de notre démocratie. Ils cherchent à faire leurs choux gras sur mon nom depuis tant d’années. Oui, je représente tout ce que les démocrates aiment détester. »
    Pour comprendre ce qui anime Erik Prince, il faut explorer son histoire personnelle, démêler aussi les liens qu’il a tissés au fil de son ascension avec la frange la plus religieuse et conservatrice du Parti républicain, aujourd’hui au pouvoir. Né en 1969 à Holland, dans un quartier calme et tranquille, le jeune Prince appartient à une très riche et puissante famille de l’Etat du Michigan. Son père, Edgar, qui s’engagea deux ans dans l’US Air Force, fait fortune en créant une entreprise de pièces détachées pour automobiles, la Prince Manufacturing. Il sera l’inventeur du pare-soleil au miroir éclairé par un spot lumineux, un accessoire qui allait équiper pratiquement chaque voiture dans le monde et envoyer la famille Prince dans la sphère des milliardaires.

    Figure paternelle forte

    Les journées de seize à dix-huit heures ont raison de la santé du père, frappé au début des années 1970 par une crise cardiaque, à laquelle il survit. Déjà très croyant, Edgar Prince se rapproche encore un peu plus de Dieu. « C’est à ce moment-là, allongé dans son lit d’hôpital à méditer sur tout ce que son labeur lui avait apporté qu’il a renouvelé sa foi en Jésus-Christ », dira l’ami de la famille, Gary Bauer, un des leaders de la droite religieuse et fondateur du lobby chrétien de droite, le Family Research Council.

    Fidèle soutien du Parti républicain, adepte d’une économie de libre marché et désormais grand propagandiste des valeurs chrétiennes, l’industriel marie sa fille Betsy, sœur aînée d’Erik, à Dick DeVos. Le père du jeune homme, Richard DeVos, est le fondateur d’Amway, le géant de la vente directe en réseaux. Une entreprise qui deviendra dans les années 1990 une des sociétés les plus actives dans le processus électoral américain, en utilisant son infrastructure comme un réseau d’organisation politique. Unis, les clans DeVos et Prince deviennent également les principaux financiers du Forum familial du Michigan (MFF), la branche locale de Focus on the Family de James Dobson, une puissante organisation de la droite religieuse et des extrémistes chrétiens.

    Erik Prince est très proche de son père. Dès son enfance, il règle son pas sur le sien. « Je passais des heures à parler avec lui », se souvient-il. Jeune sportif, il joue au foot et au basket dans les écoles chrétiennes de Holland, soutenues financièrement par sa famille. Dans l’entreprise paternelle, il se familiarise avec les principes de la firme reproduits dans ses brochures : « Ce sont les gens qui font la différence » ou encore « l’excellence est le résultat de l’engagement et du dur labeur de personnes dévouées ». « Je crois que j’ai toujours sa voix au-dessus de ma tête, affirme Erik Prince. Cette idée d’être toujours le bon gars dans ce qu’on fait, faire le plus avec ce que l’on a. »

    « Vision du Bien et du Mal »

    Pour ses 7 ans, il s’envole avec ses parents en Europe. Au programme, les plages de Normandie, Munich et le camp de Dachau, Berlin et son Mur : « Cela a marqué le gamin que j’étais. Cette haute muraille, les champs de mines, les pièges à chars, les barbelés et tous ces fusils m’ont renvoyé l’image d’une nation devenue une gigantesque prison. La vision du Bien et du Mal s’est ancrée en moi, même si celle-ci s’est nourrie d’un peu de cynisme avec le temps. »

    Dans la maison des Prince, Erik croise régulièrement un nouvel ami de la famille, Chuck Colson, l’ancien conseiller spécial de Richard Nixon, perçu par beaucoup comme le « génie du mal » de l’ancien président. Colson fut la première personne à être condamnée dans l’affaire du Watergate après avoir plaidé coupable d’obstruction à la justice. Une fois sorti de prison, il écrivit Born Again, un livre évoquant sa conversion, et deviendra une des voix les plus influentes des mouvements évangéliques.

    Après le lycée, il rentre à l’Académie navale du Maryland. L’atmosphère ne lui plaît pas, trop dilettante et en même temps trop politiquement correcte à ses yeux. Il démissionne pour s’inscrire au Hillsdale College du Michigan, l’établissement le plus conservateur du pays d’après un classement de la Princeton Review. « Erik Prince était brillant et parlait bien, déclarera un de ses professeurs d’économie. Ce qui est bien chez lui, c’est qu’il comprend la relation entre le marché et le système politique. »

    Engagement politique

    Avec l’âge, Erik s’engage de plus en plus en politique. Il décroche un stage de six mois à la Maison Blanche sous George Bush père. Il a 19 ans et fait son premier don, d’un montant de 15 000 dollars, au Comité national républicain du Congrès. Un soir, sur une piste de bowling, il croise l’élu républicain californien Dana Rohrabacher. Prince lui fait part de ses critiques à l’égard d’une administration qu’il trouve trop peu conservatrice. Alors assistant spécial et rédacteur des discours de Ronald Reagan, il l’invite à travailler un temps dans son bureau. Les deux hommes ne se perdront plus de vue.

    Au cours de la première audition d’Erik Prince au Congrès, Dana Rohrabacher le soutiendra à sa manière, affirmant que son ami « était sur la voie pour devenir un héros américain tout comme l’était Oliver North », l’ancien colonel de l’armée américaine impliqué dans le scandale de l’Irangate au milieu des années 1980. L’élu ultraconservateur se rendra célèbre par la suite pour ses prises de position pro-russes. Plus récemment, il essaiera d’obtenir la grâce de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, auprès du président Trump. Depuis décembre 2017, Rohrabacher fait partie de la liste de personnalités interrogées dans le cadre de l’enquête russe.

    En 1992, Erik Prince s’emballe pour le candidat Pat Buchanan qui se présente avec un programme d’extrême droite, contre l’immigration, contre l’avortement et contre les homosexuels. La même année, il intègre les commandos Seals. Il servira en Haïti, en Bosnie et au Moyen-Orient, la plupart des points chauds du premier mandat Clinton. C’est durant ces quatre années, entre 1992 et 1996, qu’il rencontrera la plupart des personnes avec lesquelles il lancera Blackwater.

    Rester lié à l’armée

    Avec la mort de son père et un cancer en phase terminale diagnostiqué chez sa première femme, Erik Prince quitte les Seals en 1996 pour revenir auprès de sa famille. Celle-ci décide de vendre la société au groupe Johnson Controls pour 1,35 milliard de dollars, cash. « Je voulais rester lié à l’armée, expliquera Erik Prince quelques années plus tard. J’ai donc construit un complexe pour offrir un site de première classe aux militaires américains et aux alliés étrangers, ainsi qu’aux organismes de maintien de l’ordre, privés et gouvernementaux, qu’ils puissent se préparer à affronter le Mal. » En clair, un centre d’entraînement, qu’il inaugure en décembre 1996, à Moyock (Caroline du Nord), dans une immense tourbière située près de la base navale de Norfolk. L’année suivante, il acquiert plus de 2 000 hectares dans les comtés de Currituck et Camden voisins.

    L’époque est porteuse. Blackwater naît au moment d’une privatisation massive et sans précédent de l’armée, un mouvement lancé entre 1989 et 1993 par Dick Cheney du temps où il était le secrétaire à la défense de Bush père. Le budget de la défense est réduit de 10 milliards de dollars. Le nombre de soldats passe de 2,2 à 1,6 million. « L’idée était de réserver les troupes régulières pour le combat, tandis que les soldats privés s’occuperaient de la logistique à l’arrière-plan », écrit Dan Briody dans son livre The Halliburton Agenda (John Wiley and Sons Ltd, 2005, non traduit) sur l’entreprise Halliburton, premier fournisseur de matériel pour l’armée, que Cheney, futur vice-président de Bush fils, dirigea entre 1995 et 2000...

    Grâce à ses relations nouées dans l’armée, et aussi à celles tissées par son père et la famille DeVos au sein du Parti républicain, Erik Prince obtient rapidement des contrats avec le département de la défense, le renseignement et la police. En octobre 2000, l’attaque-suicide lancée par Al Qaida contre le destroyer USS Cole dans le port d’Aden (Yémen) jette une lumière crue sur les besoins en matière de protection de la marine américaine. Blackwater y gagne un contrat de 35,7 millions de dollars. Le 11-Septembre provoquera, lui, une nouvelle accélération cette privatisation de la chose militaire, reprise à son compte par le nouveau secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld.

    Proche d’une « société secrète »

    Prince est dans son élément. L’administration Bush fait appel à la droite la plus conservatrice et aux chantres du moins d’Etat. Le jeune homme d’affaires a maintenu des relations très proches avec certains acteurs du Conseil de la politique nationale (CNP), une organisation quasi secrète considérée comme l’un des piliers de la nouvelle droite, décrite par le New York Times comme « un club peu connu de quelques centaines des plus puissants conservateurs du pays qui se retrouvent derrières les portes fermées dans des lieux non divulgués pour une conférence confidentielle ».

    Le père Prince y avait exercé la fonction de vice-président. George W. Bush s’adressa au groupe en 1999, à la recherche de soutiens pour sa candidature. Dick Cheney, Donald Rumsfeld, John Bolton, ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, et John Ashcroft, procureur général, participent à ses réunions, tout comme un certain Dan Senor, qui deviendra le premier assistant de Paul Bremer, le « pro-consul » américain en Irak de 2003 à 2005.

    Erik Prince est également un proche d’Alvin « Buzzy » Krongard, le directeur exécutif de la CIA. A l’époque, l’agence a besoin de protection en Afghanistan. Elle manque de personnel, tout comme l’armée, qui manque d’agents de sécurité statiques. Krongard signera plusieurs contrats avec Blackwater pour la protection de sites secrets ou stratégiques de la CIA aux quatre coins du globe, en pleine « guerre contre la terreur ».

    « Mr. Fix-it »

    Dès 2001, Blackwater devient un des principaux supplétifs de l’armée en Afghanistan, puis en Irak deux ans plus tard. Erik Prince passera également de multiples contrats avec le département d’Etat pour assurer la sécurité de ses agents et diplomates. Dans l’administration, on le surnomme « Mr Fix-it » (M. Le Réparateur). Il trouve les failles, pointe les erreurs des déploiements militaires, formule des propositions clés en main.

    « Le Pentagone a construit une puissance militaire considérable ces soixante-dix dernières années pour vaincre l’URSS, explique-t-il. Mais utiliser ces tactiques, ces équipements, ce potentiel pour combattre des gars en pick-up chaussés en tongs, cela ne marche pas. Comment expliquer que, pour un soldat américain déployé en première ligne, il faut douze hommes derrière ? Qu’un ravitaillement opéré par des hélicoptères sur des navires nécessite 35 hommes de la Navy alors que nous le faisons avec huit ? Blackwater était là pour fournir des approches viables et à moindres coûts. Notre business avait l’avantage d’être un mélange de mentalité de commando et des meilleures pratiques commerciales existantes. »

    Jusqu’au point de rupture. En 2007, 177 « sociétés militaires privées » (SMP) exercent en Irak. Près de 48 000 contractuels y sont répertoriés, soit quasiment un privé pour un soldat. Blackwater fait alors partie des trois plus importants fournisseurs avec 1 200 hommes en permanence sur place, 155 véhicules et 26 aéronefs. Cette année-là, la société d’Erik Prince atteint le chiffre record d’un milliard de dollars de contrats signés avec le gouvernement, cinq fois plus qu’en 2000.

    La bavure de la place Nisour

    Le carnage du 16 septembre 2007 à Bagdad marquera le début de la fin. Blackwater est mis en cause dans une dizaine d’incidents meurtriers depuis son arrivée en Irak. Mais cette fusillade est le scandale de trop. L’audition au Congrès d’Erik Prince n’y changera rien. Tout comme sa tentative de rebaptiser la firme Xe en 2009. Outre l’impunité, le grand public a pris en aversion Blackwater pour s’être enrichi sur le dos du contribuable et avoir profité des guerres en Irak et en Afghanistan. « Une armée à ce point fidèle aux causes de l’extrême droite qu’elle en est devenue une garde du Parti républicain », écrit la journaliste et essayiste Naomi Klein. Pour l’ancien ambassadeur américain en Irak Joseph Wilson, « l’histoire de cette entreprise de mercenaires démontre clairement les graves dangers qu’entraîne la sous-traitance de l’usage de la force qui est un monopole de l’Etat. »

    En 2010, Erik Prince vend la société et ses filiales pour au moins 200 millions de dollars, selon différentes sources. Deux ans plus tard, il trouve un arrangement avec le gouvernement fédéral à hauteur de 50 millions de dollars pour une longue liste de violations commises entre 2005 et 2008 au regard du droit américain. S’ensuit une longue procédure durant laquelle quatre membres de son équipe responsable de la fusillade à Bagdad seront lourdement condamnés par un tribunal de Washington. Leurs peines sont en cours de révision.

    Lui n’en démord pas. « Il n’y avait aucune raison de s’en prendre ainsi à Blackwater », soutient-il, avant d’accuser les politiques. « Il fallait cibler Erik Prince. Dès que l’administration Obama a été mise en place, j’ai subi d’énormes pressions fiscales, des audits. La justice ici n’est pas aveugle, elle est politique, qu’elle aille au diable ! »

    Diversification

    Erik Prince prend le large. Il s’installera trois ans à Abou Dhabi. Le temps d’élargir ses réseaux et trouver de nouveaux ancrages. En 2011, le New York Times révèle qu’il a signé un contrat de 529 millions de dollars pour mettre sur pied une armée secrète de 800 mercenaires pour le compte des Emirats arabes unis. D’après le quotidien, ce bataillon est chargé de mener des opérations spéciales à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, de défendre les oléoducs et les gratte-ciel contre d’éventuels actes terroristes et de réprimer les révoltes intérieures. Les officiels émiratis confirmeront dans un communiqué l’existence d’un contrat, signé avec Prince, de « formation, d’entraînement et de soutien opérationnel » à leur armée.

    Lui investit, s’essaie à la finance, crée des holdings, plusieurs sociétés écrans aussi. D’Asie en Afrique, en passant par l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient, il se diversifie et brouille les pistes. En 2013, il crée Frontier Services Group (FSG), une société installée à Hongkong et spécialisée dans la logistique, les services de sécurité et d’aviation. Les premiers responsables sont, comme Prince, d’anciens soldats américains. Quelque 15 % du capital sont détenus par Citic, un important fonds d’investissement public chinois, très présent en Afrique. Dans la foulée, Prince achète des compagnies d’aviation au Kenya, des sociétés de transports au Congo.

    « Nous voulons être la première entreprise de logistique à couvrir l’ensemble du continent africain, même où cela semble dangereux », dit-il.
    En Autriche, il acquiert 25 % de la société d’aviation privée Airborne Technologies, spécialisée dans la transformation d’avions d’épandage agricole en vue d’une utilisation militaire ou de surveillance. Il acquiert encore 25 % encore des parts d’une entreprise chinoise ISDC, basée à Pékin, et présentée comme l’une des principales écoles de formation dans le domaine de la sécurité dans le monde.

    De nouveau, Prince est sur le devant de la scène. Le magazine Vanity Fair écrit qu’il travaille pour la CIA, Buzzfeed qu’il convoite les métaux rares en Afghanistan. Le quotidien espagnol ABC évoque un projet, financé par les Emirats arabes unis, d’invasion du Qatar, par l’armée privée de Prince. The Intercept, qui le suit à la trace, affirme que plusieurs enquêtes judiciaires américaines auraient été lancées contre lui pour avoir essayé de vendre des prestations militaires à des gouvernements étrangers. « Tout cela n’est que foutaises ! », écarte-t-il d’un revers de main. Il ne dira rien de plus.

    Le retour d’Erik Prince aux Etats-Unis correspond peu ou prou à la victoire de Donald Trump. Et visiblement, il fourmille d’idées. Au quotidien italien Corriere della Sera, il parle d’un projet destiné à résoudre la crise migratoire en Europe en créant une force de police de 650 hommes, formés par ses soins et postés à la frontière sud de la Libye. Dans un texte publié dans le Wall Street Journal, il expose un plan pour l’Afghanistan. « C’est la plus longue guerre de notre histoire, celle qui a coûté la vie à plus de 2 000 soldats américains et englouti près de 45 milliards de dollars de notre budget annuel pour un résultat désastreux », souligne-t-il. La solution passerait, selon lui, par le déploiement de moins 5 000 soldats contractuels, moins de 100 avions, pour un coût total d’à peine 10 milliards de dollars. Le pouvoir serait, lui, entre les mains un « vice-roi » américain nommé par l’administration Trump, à l’image des anciennes colonies britanniques.

    Candidat potentiel

    Le plan a été soumis à la Maison Blanche par l’entremise de Jared Kushner et Steve Bannon, qui y est très favorable. Les spécialistes l’ont vivement critiqué, le Pentagone l’a catégoriquement rejeté. « Les généraux sont très conventionnels », ironise l’homme d’affaires. De son côté, Donald Trump aurait dit à deux de ses conseillers d’examiner attentivement le projet. D’une source proche de la Maison Blanche, le secrétaire à la défense, le général issu des Marines James Mattis, aurait même apprécié l’état des lieux formulé par Prince, tout en écartant la solution proposée. « Ça viendra, glisse-t-il. La guerre a duré dix-sept ans, il faudra bien un jour ou l’autre explorer d’autres approches pour y mettre fin. »

    D’ici-là, Erik Prince dit ne pas écarter l’idée de se présenter à la primaire républicaine du Wyoming contre le sénateur sortant, le très populaire John Barrasso. Une candidature ardemment encouragée par l’ex-conseiller ultranationaliste Steven Bannon, inlassable pourfendeur de l’establishment républicain. « Le Wyoming est un des Etats les plus conservateurs du pays », explique l’ancien PDG de Blackwater, avant d’ajouter en forme d’autoportrait : « Il est composé d’hommes robustes. Les hivers y sont rudes. C’est un Etat qui a besoin d’un battant. » Les hostilités reprennent.

  • « Les documents de la CIA parlent de population “afro-indienne négligeable” »

    USA : le cas colonial de Chagos
    Entretien avec l’anthropologue David Vine

    Par Sébastien Bonetti et S. Jean-Nöel Pierre

    http://jefklak.org/?p=4514

    « L’histoire de la base américaine de Diego Garcia et du cruel déplacement des habitants des Chagos a longtemps été cachée au grand public. Nous avons une dette envers David Vine d’avoir révélé au grand jour cette histoire », explique Howard Zinn, en quatrième de couverture du livre Island of Shame . L’archipel des Chagos est un ensemble de cinquante-cinq îles situé dans l’océan Indien. Il abrite l’une des plus grandes bases militaires des États-Unis hors de son territoire (c’est notamment de là que partent les avions et autres navires vers l’Irak et l’Afghanistan). Pour travailler sur la tragédie qu’ont vécue ses habitants, violemment déportés, pour faire place aux soldats, à l’île Maurice et aux Seychelles, David Vine a vécu un an et demi à l’île Maurice. De retour dans son pays, ce professeur en anthropologie à l’université de Washington DC a publié en 2008 sa thèse sous le titre d’ Island of Shame ( L’Île de la honte ).

  • MSC Containership Drags Anchor, Causing Internet Blackout in Somalia -Reports – gCaptain
    http://gcaptain.com/msc-containership-held-in-somalia-over-internet-blackout-reports

    Somali authorities have detained an MSC containership alleging that the vessel dragged anchor and cut an undersea fibre optic cable supplying internet to much of the country, according to reports. 

    Somalia has been suffering from an internet blackout since June 24 when the MSC Alice allegedly dragged anchor outside Mogadishu port, severing undersea fibre optic cables used by many of the country’s Internet Service Providers (ISPs).

  • #Blackwater founder held secret Seychelles meeting to establish Trump-Putin back channel - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/world/national-security/blackwater-founder-held-secret-seychelles-meeting-to-establish-trump-putin-back-channel/2017/04/03/95908a08-1648-11e7-ada0-1489b735b3a3_story.html

    The United Arab Emirates arranged a secret meeting in January between Blackwater founder #Erik_Prince and a Russian close to President Vladi­mir Putin as part of an apparent effort to establish a back-channel line of communication between Moscow and President-elect Donald Trump, according to U.S., European and Arab officials.

    The meeting took place around Jan. 11 — nine days before Trump’s inauguration — in the Seychelles islands in the Indian Ocean, officials said. Though the full agenda remains unclear, the UAE agreed to broker the meeting in part to explore whether Russia could be persuaded to curtail its relationship with Iran, including in Syria, a Trump administration objective that would be likely to require major concessions to Moscow on U.S. sanctions.

    Though Prince had no formal role with the Trump campaign or transition team, he presented himself as an unofficial envoy for Trump to high-ranking Emiratis involved in setting up his meeting with the Putin confidant, according to the officials, who did not identify the Russian.

  • Dataviz : votre passeport est-il puissant ? - JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/397145/societe/dataviz-puissance-de-passeport

    La firme financière Arton Capital, dont le siège principal se trouve à Montréal, vient de mettre à jour son « index des passeports ». Elle a passé 199 pays et territoires au crible, et les a classés selon qu’ils permettent de #voyager avec ou sans #visa, un peu, beaucoup, ou pas du tout. Quid du vôtre ?



    Ce sont les Seychellois qui détiennent à l’heure actuelle le passeport du continent permettant de voyager le plus librement. Les habitants de l’île peuvent aller dans 126 pays – 96 exemptions de visa, 30 obtentions de visa à l’arrivée – à travers le monde, selon les données mises à jour à la mi-janvier par Arton Capital, firme spécialisée dans les questions de citoyenneté et d’investissement.

    L’indice de #passeport 2017 − calculé par la firme financière à partir de la « combinaison des possibilités de voyages sans visa et du taux de visa à l’arrivée avec l’indice de développement humain (IDH) de chaque pays » − place en revanche les Seychelles au 55e rang mondial (sur 199), le haut du classement étant occupé essentiellement par les États européens.

    Dans le top 10 des passeports les plus puissants du monde, hormis Singapour (2e, avec un passeport qui permet de #voyager dans 155 pays) et les États-Unis (possibilité de voyager librement dans 156 pays), tous proviennent du vieux continent : Allemagne (158 pays), Suède (157), Danemark, Finlande, France, Espagne, Norvège, Royaume-Uni (156).

    #mobilité
    @reka @cdb_77 @albertocampiphoto

  • Plus de deux mois après les élections, trois partis ont annoncé pouvoir former un gouvernement de centre droit en #Islande. En dépit de son engagement à ne pas gouverner avec l’équipe sortante et de leur divergence sur l’Union européenne, le parti Régénération a accepté de former une coalition avec le parti de l’indépendance conservateur et eurosceptique (qui a participé à tous les gouvernements depuis 1944, excepté entre 2009 et 2013). Le chanteur punk Óttar Proppé, proche de l’ancien maire de Reykjavík, Jón Gnarr, devrait devenir ministre de la santé après le ralliement de sa formation politique, Avenir radieux, à cette coalition qui ne disposera que d’une voix de majorité. Avant même d’être officiellement désigné premier ministre, le chef du parti de l’indépendance, Bjarni Benediktsson, a dû reconnaître avoir dissimulé les résultats d’une enquête sur l’impact de la fraude fiscale, laquelle représenterait environ 50 millions d’euros par an dans ce pays de 330 000 habitants. Issu d’une riche famille de l’île, lui-même titulaire d’une société basée aux Seychelles et ministre des finances dans le précédent gouvernement, il s’était bien gardé de rendre ce rapport public jusqu’au scrutin. Avant lui, la cheffe du mouvement gauche-vert, Katrín Jakobsdóttir, puis celle du parti pirate, Birgitta Jónsdóttir, ont échoué à former une coalition regroupant les cinq partis de la gauche et du centre.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/DESCAMPS/56432 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/47373 via Le Monde diplomatique

  • Lutte antipiraterie : l’#Otan a effectué la dernière mission de l’opération #Ocean_Shield : Lignes de défense
    http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2016/11/25/l-otan-a-mis-fin-a-l-operation-ocean-shield-17226

    Depuis 2008, l’Otan déployait des moyens de lutte contre la #piraterie dans l’océan Indien. La baisse sensible des actes de piraterie dans cette région a convaincu l’Alliance de mettre fin à cette opération baptisée Ocean Shield. L’annonce de ce retrait avait été faite le 8 juillet, lors du sommet de Varsovie.

    Un avion de patrouille maritime danois Challenger basé aux Seychelles a effectué le 19 novembre un dernier vol de surveillance au-dessus de l’océan Indien

  • 0.3% of Lebanese Own 50% of Lebanon
    https://stateofmind13.com/2015/02/18/0-3-of-lebanese-own-50-of-lebanon

    The story is in how that money is actually divided on the 4.3 million Lebanese living here.

    Out of all those $91 billion, 0.3% or approximately 8000 people of the estimated workforce according the study own about half (48% to be exact), which is approximately $44.6 billion. Meanwhile, 99.7% of Lebanese own slightly more than half at $46.4 billion.

    […]

    Lebanon’s Gini score is 85.6. a score of 85.6 places Lebanon 6th worldwide in terms of wealth inequality behind Ukraine, Denmark, Kazakhstan, Seychelles and Russia.

    The story doesn’t end here. Even among those 0.3%, there are disparities. That 0.3% basically any Lebanese who has an estimated wealth above $1million. But who actually owns most of the country? The answer is two families: The Hariri and the Miqatis.

    According to the Forbes latest list of billionaires, there are 6 Lebanese on the list whose ranking ranges from 530 worldwide to 1478. Two of those 6 are the Miqati brothers. The other 4 are the Hariri brothers, including former PM Saad Hariri. Their cumulative wealth is estimated, according to Forbes, at $12.6 billion. This is 30% of the total wealth owned by those 0.3% of Lebanese – except it’s owned by just 6 men.

  • The opposite of Brexit: African Union launches an #all-Africa_passport

    On June 13, two weeks before the United Kingdom voted to leave the European Union, the African Union announced a new “single African passport.” The lead-up discussion was much like the original debate on the European Economic Community, the E.U.’s predecessor. African passport proponents say it will boost the continent’s socioeconomic development because it will reduce trade barriers and allow people, ideas, goods, services and capital to flow more freely across borders.

    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2016/07/01/the-opposite-of-brexit-african-union-launches-an-all-africa-passport/?postshare=3601467391792824&tid=ss_tw-bottom
    #Afrique #passeports #ouverture_des_frontières #passeport (unique)
    cc @fil @reka

    • Un Schengen africain se met en marche

      Euractiv 5 juillet 2016
      http://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/afrikanische-union-ein-schengen-fuer-afrika/?nl_ref=16184676

      Les 54 États membres de l’Union africaine veulent mettre en place un espace sans frontière semblable à Schengen, pour éliminer les visas du continent. Un article d’EurActiv Allemagne.

      Un nouvel accord de l’Union africaine (UA) prévoit de mettre en place une zone de libre-circulation sur l’ensemble du continent africain, d’ici 2018. En outre, une zone de libre-échange devrait voir le jour d’ici 2017 pour encourager le commerce intérieur et le développement socio-économique.

      Le contrôle des frontières en Afrique est devenu de plus en plus administratif. Or, le commerce panafricain et l’unité entre les citoyens africains en sont entravés. Plus de la moitié des pays du continent exigent un visa des Africains. Seuls 13 pays renoncent à ces démarches ou accordent un visa dès l’arrivée sur leur territoire. À titre de comparaison, les Américains sont autorisés à voyager dans 20 pays africains sans visa ou reçoivent un visa à leur arrivée.Les hommes d’affaires se plaignent depuis longtemps de la lourdeur des démarches administratives pour demander un visa. Même une fois surmonté cet obstacle, il faut souvent attendre un mois avant d’obtenir une approbation. Des difficultés qui nuisent au commerce.

      Selon le rapport de la Banque mondiale, les commerçants souhaitant exporter leurs produits dans un autre pays doivent souvent posséder plus de 1 600 autorisations et licences pour remplir les conditions de la douane. Le commerce au sein de l’Afrique est donc trop cher pour de nombreux Africains. Cela revient donc plus cher que le commerce en Asie de l’Est. Ainsi, l’Afrique est la région en développement la plus coûteuse. Les frais de transport, notamment par voie aérienne, sont si exorbitants que les vols vers d’autres continents sont moins chers que les vols à destination d’un autre pays africain.

      Beaucoup d’Africains rapportent d’ailleurs être intimidés par les services d’immigration et ne pas s’y sentir à leur place. Les médias citent souvent l’exemple du Nigérian Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, qui a été retenu à la douane sud-africaine parce qu’il ne trouvait pas son passeport, alors que ses employés américains ont passé la zone de contrôle sans difficulté. Grâce au nouveau passeport, ce genre de situations ne devrait plus se reproduire à l’avenir.

      Premiers succès

      Les efforts de l’Afrique pour permettre la libre-circulation des personnes, des denrées et des services, menés par des pays tels que le Rwanda, les Seychelles, le Ghana et l’île Maurice, commencent à porter ses fruits. Ces pays ont, en effet, déjà assoupli, voire aboli, les conditions d’obtention d’un visa. Toutefois, ce sont les blocs régionaux qui contribuent le plus à la libre-circulation au sein de leurs frontières.

      La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont mis en place des règles en faveur de l’ouverture des frontières. L’UA tente à présent de s’appuyer sur ces fondements pour construire un continent sans frontières. « Nous faisons un grand pas en avant vers une Afrique forte, riche et intégrée, stimulée par ses propres citoyens et qui prend une place mondiale méritée. »

      L’idéal d’une Afrique sans frontières était déjà présent dans l’Agenda 2063 de l’UA, mis en place pour un continent africain plus uni et plus intégré. Le sommet de l’UA à Kigali au Rwanda qui aura lieu en juillet pourrait représenter une avancée significative, dans la mesure où les chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que les représentants des États membres à l’UA, recevront les premiers nouveaux passeports électroniques.

      « Ce n’est pas n’importe quel document. C’est le résultat de longs voyages en Afrique à la recherche d’unité. C’est ce dont avaient rêvé les pères fondateurs panafricains », a souligné Martin Wesonga, conseiller pour l’intégration et les affaires étrangères en Afrique de l’Est. Il est convaincu, qu’après les tentatives infructueuses dans le cadre du plan Lagos et du traité d’Abuja, le nouveau passeport africain deviendra le document qui encouragera non seulement le dynamisme et le commerce intérieur du continent, mais fournira aussi une identité et une unité à plus de 3 000 groupes ethniques.
      L’UA n’est pas l‘UE

      Les opposants au projet avertissent toutefois que la stratégie comporte des risques. « Nous devons nous confronter à la réalité. L’Afrique ne peut être comparée à l’UE. Nous n’avons actuellement pas les capacités frontalières et militaires pour lutter contre des groupes terroristes tels qu’Al-Shabbaab », a toutefois signalé Victoria Lukoye, professeur de diplomatie à l’université de Nairobi. Selon elle, ces organismes se serviraient de l’ouverture des frontières à leurs propres fins et provoqueraient des dégâts énormes.

      « Et qu’en est-il de nos capacités médicales ? Comment réduire la diffusion de maladies telles qu’ébola si les épidémies peuvent facilement passer les frontières », s’est-elle interrogée. Elle a également pointé du doigt l’augmentation constante de la compétition sur le marché du travail et que « surtout dans les petits pays vont rencontrer des difficultés. Il faut bien y réfléchir et systématiquement adopter la voie de l’intégration ».

      L’Afrique se dirige donc vers une intégration selon le modèle européen. La libre-circulation, véritable pilier de l’Union européenne, a pourtant beaucoup souffert avec la crise des réfugiés et le débat du Brexit. Reste à savoir si l’Afrique contribuera à rétablir la paix en Europe.

      #visas

  • #Panama_papers en #Jordanie, via revue de presse de l’Ambassade de France en Jordanie le 5/4/2016

    Ali Abul Ragheb, ancien Premier Ministre, s’est étonné de la mention de son nom dans les « Panama papers » et a indiqué que les sociétés y figurant ont été enregistrées de manière légale dans les pays où elles se trouvent. Les documents ont évoqué trois sociétés d’Abul Ragheb et de sa famille dans les Seychelles et les Virgin Islands britanniques. L’ancien responsable a précisé au Ghad hier soir qu’il était ridicule et « illogique de parler d’une fraude fiscale commise par ma famille et moi car ces sociétés bénéficient d’un statut légal impeccable ». Pour sa part, Mohammed El-Beyrouti, avocat d’Abul Ragheb, a soutenu que deux des trois sociétés avaient fermé et que les documents n’ont fait état d’aucune irrégularité ou violation commise par ces sociétés. Il a ajouté qu’il s’agit de sociétés off-shore qui n’ont aucune activité en Jordanie. (GD 1). Selon une enquête d’AmmanNet, plusieurs affaires (expansion de la raffinerie de pétrole, étude de faisabilité du projet de drainage des eaux de Dissi et la commission donnée pour la construction des locaux des forces armées jordaniennes) semblent impliquer Nader Dhahabi, ancien PM, Khaled Chahine, homme d’affaires, et Akram Abou Hamdan, en charge des investissements des forces armées jordaniennes et des services de sécurité. (http://ar.ammannet.net/news/266263). (Railalyoum).
    [...]
    Joumana Ghneimat (GD 32) Le PM, Abdullah Ensour, est en droit de s’enorgueillir de l’absence d’affaires de corruption ces cinq dernières années, mais cela ne signifie pas que notre registre est impeccable, comme le croit le PM ou comme il veut nous en donner l’impression. Ces propos ont fait l’objet de critiques et d’ironie sur les réseaux sociaux, trahissant ainsi une crise de confiance entre le peuple et le gouvernement. Bien qu’il soit vrai que la grande corruption, découlant de grosses transactions financières, n’est plus ce qu’elle était par le passé, il reste que ce gouvernement n’a pas demandé des comptes à d’anciens responsables corrompus à l’égard desquels des jugements de justice ont été rendus. Le rôle principal négligé par le gouvernement consiste à combattre la petite corruption qui gangrène certaines institutions. J’ajoute que la grande corruption continue à être pratiquée dans l’allocation de grands appels d’offres et dans des nominations dans des postes influents.

  • Slik jobbet Aftenposten med « Panama Papers » - NRK Kultur og underholdning - Nyheter og aktuelt stoff

    http://www.nrk.no/kultur/slik-jobbet-aftenposten-med-_panama-papers_-1.12884033

    Donc finalement, Aftenposten, partenaire norvégien des #Panamapapers fera aussi putassier que les autres journaux dont un célèbre quotidien du soir français de référence : ils distilleront un nom ou une info tous les soirs à 20:00 :) pendant X jours. Ils font donc ce qu’un autre journaliste de télé dégoûté m’a dit aujourd’hui : "leurs petits business". Et c’est bien ça le risque : avoir le "privilège" d’être choisi comme partenaire d’un truc aussi énorme et faire de la rétention d’info, entretenir artificiellement le suspens. En gros, un truc bien marketing. Un suplice au compte-goutte.

    #indigne et #naufrage_de_la_presse

    Klokken 20.00 søndag begynte Aftenposten, i samarbeid med journalister fra hele verden, utrullingen av det som ser ut til å være tidenes største dokumentlekkasje.

    • De Pepe Escobar. Je ne mets pas les liens fb ou je vais me faire engueuler par touti.

      "THE ULTIMATE LIMITED HANGOUT LEAK

      Put on your Panama hat and dance the leak.

      And if you believe in the integrity of the “International Consortium of Investigative Journalists” (ICIJ), I got a made in Shenzhen Panama hat to sell ya.

      I never was, and never will be, a member of this racket; well, people asked me, and I’m answering.

      The ICIJ gets its cash and its “organizational procedure” via the Exceptionalistan-based Center for Public Integrity. The money comes from: Ford Foundation, Carnegie Endowment, Rockefeller Faimly Fund, Kellogg Foundation and the Soros racket.

      This alleged most massive leak ever was obtained by - what else - US intel.

      But the REAL leak will never be known. Even the uber-pathetic Grauniad admitted, on the record, that “much of the leaked material will remain private”.

      Why? Because it DIRECTLY implicates a gaggle of Western 0.00000000001% multibillionaires and corporations. All of them play the offshore casino game.

      So what next? Messi in jail?"

      “THAT PANAMA RACKET UPDATE

      A who’s who of wealthy/powerful players has been DIRECTLY targeted in the Panama Papers leak, from the – demented – King of Saudi Arabia to former Fiat/Ferrari stalwart Luca de Montezemolo, from Lionel Messi to (unnamed) Chinese Communist Party officials and members of President Xi Jinping’s family.

      Quite juicy to also find Alaa Mubarak – the son of the deposed snake; the butcher of Fallujah, Ayad Allawi, former US occupation PM; Pakistani PM Nawaz Sharif (a Saudi protégé, so he gets offshore advice as well); and butcher of Gaza Dov Weisglass, former advisor to PMs Ariel Sharon and Ehud Olmert (this one convicted of corruption)

      Thus we find in the list not only Middle Eastern racketeers but also “respectable” Europeans – including David Cameron’s Dad.

      A particular emphasis is on BRICS members – from those mysterious Chinese to a few Indian companies. As far as Brazil is concerned, there’s a healthy counterpoint; the presence of some notoriously corrupt players targeted by the Car Wash investigation such as Eduardo Cunha and Joaquim Barbosa.

      Lula is NOT on the list – to the despair of the Exceptionalistan-supported regime changers in Brazil, many of them (media barons, bankers, businessmen) part of the previous HSBC leaks. Regime-changers-in-Chief, the Globo media empire, are not on the Panama leaks, although they profit from a certified offshore racket.

      No Americans, either. Isn’t it lovely? Panama may be too obvious, too rakish, too crude. Exceptionalists prefer more refined racket holes, say Luxembourg. Or the rakish Caymans, for that matter.

      So what’s left to spin? Well, the obvious: it’s Putin fault. Virtually every major Western corporate media headline blares that Putin has $2 billion offshore.

      The problem is he doesn’t. Putin is guilty by association because of his “close associates” Arkady and Boris Rotenberg’s ties to money laundering. Yet three “incriminating” emails happen not to “incriminate” them, or Putin.

      And then there’s cellist Sergey Roldugin, a childhood friend of Putin’s. Here’s the spin by the International Consortium of Investigative Journalists, which, crucially, is financed, among others, by notorious Russophobe George Soros:

      “The records show Roldugin is a behind-the-scenes player in a clandestine network operated by Putin associates that has shuffled at least $2 billion through banks and offshore companies. In the documents, Roldugin is listed as the owner of offshore companies that have obtained payments from other companies worth tens of millions of dollars. … It’s possible Roldugin, who has publicly claimed not to be a businessman, is not the true beneficiary of these riches. Instead, the evidence in the files suggests Roldugin is acting as a front man for a network of Putin loyalists – and perhaps for Putin himself.”

      What about, “the evidence in the files suggests Lionel Messi is acting as a front man for a network of Argentine football loyalists trying to evade the rape of Argentina by US hedge fund vultures”?
      Pathetic.”

      Et
      Corporate Media Gatekeepers Protect Western 1% From Panama Leak par Craig Murray.
      https://www.craigmurray.org.uk/archives/2016/04/corporate-media-gatekeepers-protect-western-1-from-panama-leak

    • J’ajoute que ce qui est marrant aujourd’hui, c’est que les mecs du monde m’ont fait passé pour le pire troll de la toile pour avoir dit en light ce que Escobar dit en lourd + que le Monde à menti de manière totalement obscène sur les raison de ses « rétentions ». Mais bon.

    • @kassem : bien vu ! Et l’Open Society Institue de George Soros connu par les « complotistes » pour financer, avec l’USAID, les préparatifs des révolutions colorées, et Soros lui-même par tout le monde pour être un parangon de transparence et de vertu financière...
      USAID = Agence américaine (gouvernementale) pour le « développement international »

      L’illustration de la Süddeutschezeitung, qui a reçu et distille les infos de ces #panama_papers illustre jusqu’à la caricature le traitement médiatique orienté de ces fuites - elles mêmes probablement organisées :


      D’abord Poutine n’est que très indirectement concerné. Ensuite Assad l’est par deux de ses cousins maternels (Hafez et Rami Makhlouf, et ce n’est pas une surprise...) mais à ce moment là pourquoi pas aussi Cameron qui l’est par son père ?
      Enfin et surtout, que fait là Ahmadinejad ??????

    • @nicolasm : Rami Makhlouf est bien connu pour tremper dans de nombreuses affaires et profiter largement du « capitalisme des copains » (Syriatel par exemple mais aussi nombreux investissements bancaires à l’étranger). Je n’en suis pas sûr mais je suppose que Bachar fait comme son père Hafez, tenir autrui par la connaissance que l’on a de leurs affaires et ne pas s’y mouiller soi même (Hafez comme Bachar sont connus pour leur mode de vie relativement modeste pour des autocrates).
      Par ailleurs il est bien possible qu’en plus de permettre à R. Makhlouf d’échapper aux sanctions et de préserver sa fortune personnelle indue, ces comptes (et d’autres ?) servent aussi à certains secteurs de ce qu’il reste d’Etat syrien.
      On dit de plus que R. Makhlouf financerait al-Mayadeen mais aussi certaines milices pro-régime...
      Le rôle central de ce personnage est conu depuis longtemps et n’est pas une découverte pour les services diplomatiques. Dans #les_chemins_de_Damas, Malbrunot montre que tout ça est bien connu au quai d’Orsay et que l’on n’hésitait pas, avant que certains décident d’un renversement du régime, à passer par lui pour conclure des contrats en Syrie.

    • Angry arab sur les différents types de référencements des panama Papers :
      http://angryarab.blogspot.fr/2016/04/3-kind-of-references-in-panama-papers.html

      3 kind of references in the Panama Papers
      I think that we can categorize three kinds of references to names of people in the Panama Papers:
      1) People who want to hide their wealth or who want to avoid taxation.
      2) people who want to open secret accounts to spend on covert intelligence operations. This may be the case of Gulf rulers. People have been asking me: why would Gulf rulers open up secret accounts to avoid taxes when they don’t have taxes? I say: it is not for the same reason that people open up secret accounts.
      3) People who open up secret accounts to avoid US-imposed sanctions. This is one example: “Syrian President Bashar al-Assad’s government used Mossack Fonseca to create shell companies in the Seychelles to buy aviation fuel and avoid international sanctions, the French newspaper Le Monde reported”.
      http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-04-05/china-pakistan-push-back-on-offshore-revelations-as-syria-named

      @rumor : il y a c’est certain derrière les comptes des cousins d’Assad de l’enrichissement personnel - et peut-être pour Bachar lui-même, ok - mais, ça le confirme, aussi une manière pour le régime de tenter de contourner les sanctions américaines pour les achats de son effort de guerre.

  • EN IMAGES. Crash en Russie : le Boeing de Flydubai s’est désintégré
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/en-images-crash-en-russie-le-boeing-de-flydubai-s-est-desintegre-19-03-20

    Un Boeing en provenance de Dubaï (Emirats arabes unis) s’est écrasé dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport de Rostov-sur-le-Don, faisant 62 morts, alors qu’il essayait d’atterrir dans de mauvaises conditions de visibilité.

    Cinquante-cinq passagers avaient embarqué à bord du vol FZ981 : « 44 Russes, huit Ukrainiens, deux Indiens et un Ouzbek », selon flydubai, qui précise qu’il y avait 33 femmes, 18 hommes et quatre enfants à bord, plus les sept membres d’équipages. Parmi ceux-ci se trouvaient deux Espagnols, une Colombienne, un Kirghize, ainsi qu’un steward originaire des Seychelles et le pilote chypriote.

    L’avion avait survolé pendant plus de deux heures l’aéroport de Rostov-sur-le-Don, avant cette deuxième tentative d’atterrissage en raison du mauvais temps. « Il a frôlé la piste d’atterrissage avec l’une de ses ailes et a commencé à se désintégrer », a précisé le ministère des Situations d’urgence.

    Il a fallu plus d’une heure pour que les pompiers maîtrisent l’incendie, et plus de 700 secouristes et cent véhicules ont été dépêchés, selon le ministère.

    La version officielle est plus qu’étrange. Vu l’extrême dispersion des débris, le choc a été extrêmement violent, alors « frôler » le sol…

    Des vidéos de caméras de surveillance, présentées comme ayant enregistré le moment où l’avion s’écrase, le montrent sous deux angles très différents en descente très prononcée