On parle ici de #persécution. Pas de canular, pas de blague potache, ni même de harcèlement. Une persécution est « un type d’oppression consistant à appliquer à une personne ou un groupe de personnes des mesures ou des traitements injustes, violents ou cruels pour des raisons d’ordre idéologique, politique, religieux ou encore racial ».
Rire d’un homme parce qu’il est homosexuel, le rabaisser, l’humilier, le jeter en pâture aux rires d’un public, et être tout content de soi, c’est l’exacte définition de la persécution. Sans compter que, comme le rappelent de nombreux internautes sur Twitter, cette méthode, consistant à se faire passer soi-même pour gay, est exactement « la technique des casseurs d’homosexuels ».
Quant au contexte : l’émission est diffusée le lendemain de la journée mondiale de lutte contre l’#homophobie et la transphobie, alors que les actes homophobes sont repartis à la hausse, et alors qu’en Tchétchénie, les homosexuels sont traqués, torturés par les autorités avec la complicité de la population. J’entends déjà ceux qui vont dire que, quand même, « c’est pas pareil ». Bah si. Bien sûr qu’Hanouna n’est pas un génocidaire, mais il passe son temps à mettre plein de pièces dans la machine à homophobie, et légitime dans l’esprit de certains, que rire des homosexuels et de les rabaisser est tout à fait normal. La #violence physique à l’égard d’un groupe commence toujours comme ça : on moque, on parodie, on humilie, on essentialise, on rit... et la malveillance, puis la violence physique finit toujours par débouler.