À France Inter, la direction balaie les voix de gauche

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    • https://www.humanite.fr/medias/daniel-mermet/a-france-inter-la-direction-balaie-les-voix-de-gauche

      Mais pour Adèle Van Reeth, actuelle directrice de France Inter, qui reste silencieuse depuis vendredi, les voix de gauche seraient de trop : les quatre anciens de Mermet ont tous été reçus dans son bureau cette semaine, en tête à tête sans DRH, avant qu’ils ne reçoivent leur lettre de licenciement. Lionel Thompson, membre CGT du conseil d’administration de Radio France, relate que pour Antoine Chao, l’entrevue s’est déroulée en « cinq minutes », et a été « violente ».

      Ceci-dit, ce coup-ci Meurice est suspendu par la direction de Radio France, pas par Van Reeth - d’après Charline cf fin de la « dernière chronique de Le Shlag »

      Pour une représentante de la société des « producteurices » de France Inter (SDPI), « ce qui arrive est réfléchi ». Selon elle, « quand Adèle Van Reeth et Sibyle Veil parlent de pluralisme, c’est plus de place au libéralisme. On leur a reproché d’être trop à gauche, donc elles vont à droite ». Sans complexe. Et d’ajouter : « Les journalistes ne sont pas dupes et craignent que les restrictions sur les programmes touchent aussi la rédaction. Ce qui semble déjà être le cas sur la question Israël-Palestine. ».

      [...] « L’éviction de Meurice, la communication piteuse à propos de Nassira El Moaddem, [une journaliste qui a travaillé pour la station, harcelée depuis mardi par l’extrême droite, N.D.L.R.], le remodelage de « la Tête au carré » et les suppressions de reportages qui touchent principalement les anciens de Mermet sont autant d’indicateurs d’une reprise en main politique, sous la pression du pouvoir et des droites extrêmes, au détriment de l’antenne et des auditeurs », abonde Lionel Thompson. « Adèle Van Reeth licencie ce qui constitue le pluralisme de cette antenne et ses voix dissonantes. En cédant aux pressions des médias de Bolloré, ça donne le sentiment qu’on leur donne raison », s’agace le cégétiste. Qui ajoute : « À force de dire qu’on est trop de gauche, on n’a jamais été si peu de gauche. »

    • À l’origine de la plainte qui a mis sur la touche @guillaumemeurice pour avoir osé exercer le métier pour lequel il a été engagé : le fameux Gilles-William Goldnadel qui sévit déjà depuis bien longtemps. L’avocat-militant pro-colonial, chroniqueur de CNews et du Figaro, avait déjà harcelé Daniel Mermet du temps de Là-bas si j’y suis...

      https://mamot.fr/@mutinspangee/112383440485934880

  • À France Inter, la direction balaie les voix de gauche - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/medias/daniel-mermet/a-france-inter-la-direction-balaie-les-voix-de-gauche

    La colère couve à France Inter. Tous les corps de métiers confondus se sont doublement émus de la convocation, ce mardi 7 mai, de l’humoriste Guillaume Meurice par la direction, mais aussi de son éviction de l’antenne, malgré l’abandon par la justice des poursuites à son encontre, après sa plaisanterie sur le Premier ministre israélien Benjamin Natanyahou.

    Entre-temps, d’autres annonces inquiétantes sont tombées : la suppression d’un tiers du budget de « Grand Dimanche soir », l’émission de Charline Vanhoenacker déjà rétrogradée le week-end l’an dernier, la refonte de « la Terre au carré », de Mathieu Vidard, l’arrêt des quatre émissions ou chroniques de reportage de Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry et Anaëlle Verzaux, anciens du rendez-vous phare de Daniel Mermet, « Là-bas si j’y suis », et auteurs, pour les trois premiers, de l’émission sociale du samedi Comme un bruit qui court. Serait également visée l’émission littéraire d’Emmanuel Khérad, « la Librairie francophone ».

    • Djamil Le Shlag détruit la direction de France Inter puis démissionne.

      « ’’Vous pensez faire peur à qui avec vos menaces de mise à pied ? Perso, je suis un Arabe en France : j’ai toujours été menacé d’être viré et ça depuis ma naissance !’’ 🎯
      L’humoriste Djamil Le Shlag, dans sa dernière chronique, annonçant quitter France Inter. Respect ! »
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1787193170100473857/pu/vid/avc1/480x270/ktSF-0L8zd-M1aJI.mp4?tag=12

    • France Inter : la grande purge
      https://contre-attaque.net/2024/05/07/france-inter-la-grande-purge

      En clair : toujours moins de satire, toujours moins d’émissions sur le terrain, qui montrent la réalité sociale du pays, toujours moins de paroles indépendantes et de culture, et toujours plus d’experts et d’éditorialistes qui « commentent » l’actualité avec un point de vue macroniste. Comme sur BFM. Une reporter explique à Mediapart : « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacé. Le reportage a le défaut de coller à la réalité et n’est pas dogmatique. Il donne à voir un pays fracturé, qui va mal et s’appauvrit ».

      En revanche, on ne s’inquiète pas pour les émissions de Léa Salamé, compagne de Glucksmann, qui accueille les grands patrons avec de grands sourires et aboie sur le moindre invité de gauche, ni pour les nouvelles émissions nulles sur la « sexologie », qui elles, devraient rester… La direction est en train de suicider la radio.

      La situation pourrait même s’aggraver, puisque la réforme de l’audiovisuel public, qui prévoit de rapprocher Radio France et France Télévisions, sera discutée au mois de mai. Sachant que la Macroniste hardcore Aurore Bergé est dans le conseil d’administration de France télévision.

      Cette purge avait commencé en 2014, quand l’émission de Daniel Mermet, « Là bas si j’y suis », avait été déprogrammée. Cette émission quotidienne donnait depuis 1989 la parole à des auditeurs et auditrices et couvrait les luttes sociales, allait sur le terrain, diffusait des propos contre le capitalisme et le colonialisme, n’hésitant pas à dénoncer le gouvernement. L’un de ses reporters était… François Ruffin. Une autre époque où il n’était pas interdit d’être de gauche. Impensable aujourd’hui, alors que l’extrême droite a imposé son hégémonie partout. La chute en quelques années de la pluralité médiatique est vertigineuse.

      Ces derniers jours, la nouvelle direction a montré l’ampleur de sa lâcheté et de sa connivence avec l’extrême droite. Alors qu’une ancienne journaliste de la radio, Nassira El Moaddem, subissait une campagne diffamatoire raciste lancée par Cnews, France Inter s’est désolidarisée dans un communiqué, disant « nous avons bien reçu vos messages [réclamant le licenciement de la journaliste] et nous les comprenons » et précisant qu’elle « n’est pas, à ce jour, salariée de l’antenne ou de Radio France ».

      Le message envoyé est gravissime. Au lieu de défendre une journaliste face à l’extrême droite au nom de la liberté de la presse, Radio France la lâchait aux chiens. Maintenant, les fascistes savent qu’ils peuvent lancer des campagnes pour briser qui bon leur semble. France Inter a discrètement modifié son communiqué depuis, mais le mal est fait.

      Qui est derrière cette purge violente et ce recadrage politique ? D’abord Sibyle Veil, une énarque et copine de promotion de Macron, qui a été nommée à la tête de Radio France. Ensuite, la nouvelle cheffe de France Inter se nomme Adèle Van Reeth, en couple avec Raphaël Enthoven, faux philosophe et vrai propagandiste macroniste, dévoré par la haine de la gauche et violemment pro-israélien, qui avait dit en 2022 qu’il préférerait voter Le Pen que Mélenchon. Depuis l’arrivée de Van Reeth à France Inter, le nombre d’invités d’extrême droite a explosé et des émissions trop critiques à l’égard du pouvoir ont été évincées. Bref, la direction de la radio publique est désormais 100% macroniste, fréquente le même monde, vient du même milieu que les millionnaires au pouvoir.

      Ce qui se joue à France Inter est un symptôme. Plus aucune parole dissidente n’est tolérée : les manifestations sont réprimées dans le sang, le plus grand mouvement de gauche, pourtant sobrement social-démocrate, la France Insoumise, est traité d’antisémite et inquiété pour « apologie du terrorisme », les médias indépendants sont menacés. Peu à peu, la dictature s’installe tranquillement, à pas feutrés. Et l’extrême droite bénéficie, elle, de plusieurs radios et télévisions nationales. Le spectre médiatique autorisé n’ira bientôt plus que de Macron à Zemmour.

      Six syndicats de Radio France ont déposé ce soir un préavis de grève pour le 12 mai afin de « défendre la liberté d’expression ». On leur souhaite de faire trembler la nouvelle direction et de parvenir à stopper la purge en cours.

    • Dans le dernier article seenthisé par @marielle :

      Six syndicats de Radio France ont déposé ce soir un préavis de grève pour le 12 mai afin de « défendre la liberté d’expression ».

      Je ne comprends pas la stratégie de la grève un dimanche, qui empêcherait la tenue du « Grand dimanche soir » ??

    • y a une autre proposition de grève, le 22 mai, un mercredi.

      fin de l’article de l’huma :

      assemblée générale le 14 mai contre la holding, ainsi qu’à une grève des personnels de la Maison ronde le 22 mai. Le personnel de France Inter a prévu de se réunir en agora mardi 7 mai, jour de la convocation de Guillaume Meurice.

      après, c’est sûr, celle du 12 semble un peu contre productive, surtout après que Charline herself a dit « on a un micro, on le garde » ; p’tet ils vont faire une grève « à la japonaise » :-) https://fr.wikipedia.org/wiki/Huelga_a_la_japonesa