Une introduction à la vie non fasciste, Michel Foucault

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  • Un faux prophète | ARTE Radio
    https://www.arteradio.com/son/61658673/un_faux_prophete

    Un « radicalisateur » raconte 10 années de #prison à fabriquer des djihadistes.
    Dans les années 90, Mohamed se radicalise en prison au contact de musulmans salafistes. Devenu imam autoproclamé, il exhorte à son tour des détenus à partir faire le djihad. A 40 ans, après 20 ans à l’ombre, celui que les surveillants surnommaient « Oussama Ben Laden » a aujourd’hui décroché et est sur la voie de la réinsertion. Il raconte le processus d’embrigadement derrière les barreaux, favorisé par la #violence et le #racisme à l’œuvre dans la détention.

    Super reportage où il apparaît très clairement que le système carcéral est un système qui accélère le basculement et la communauté créée par le groupe de coreligionnaires fait fonction de groupe sûr qui sera là quoi qu’il arrive. Cette communauté fait le travail social qui incomberait à l’État s’il faisait ce qui est dans ses prérogatives.
    La phrase qui résume tout : « Comment tu veux éduquer les gens par la souffrance ? »
    Le problème est fondamentalement que leur but n’est pas d’éduquer les gens. Par contre le problème des oligarques c’est de ne pas se rendre compte que cela crée une situation de quasi guerre civile qui finira bien par les emporter.
    Comme le rappait si bien Kery James à l’époque : « L’Amour nous a rayés »
    #islam #embrigadement #radio #audio

    • Cette communauté fait le travail social qui incomberait à l’État s’il faisait ce qui est dans ses prérogatives.

      Ben non. Ce qui fait défaut c’est des formes de socialisation, de reconnaissance et d’entraide qui soient à la fois affirmatives et conflictuelles, des communautés de lutte aptes à affronter la gestion des replis identitaires dont l’État fait son miel. C’est sur le blocage (soigneusement entretenu) de l’inventivité sociale que prospèrent ces organisations fascistes.

    • Pourtant c’est très clair quand Mohamed explique qu’à la sortie de prison, pouvoir être pris en charge, savoir où tu vas dormir, que tu vas pouvoir avoir à manger et pas te retrouver à la rue si tu fais partie des « frères mus » ça fait toute la différence et là le gars sait qu’il a un groupe derrière lui. On peut comparer à son expérience de la sortie à lui, ses difficultés et le fait qu’il ait tenu parce qu’il avait entamé de lui même un très gros travail de remise en question, ce qui est une exception.
      Quand il explique aussi le rapport au système scolaire excluant.
      Je ne comprends même pas de quoi tu parles quand tu dis

      des communautés de lutte aptes à affronter la gestion des replis identitaires dont l’État fait son miel.

      Je ne vois pas pourquoi tu parles de repli identitaire. Le gars explique à quel point c’est politique, à quel point le rejet violent et la souffrance que ces jeunes se prennent en pleine tête tout comme l’histoire impérialiste et coloniale leur retournent le cerveau : ça te fait bouillir ! Il n’y a plus qu’à pousser un petit peu. Qui peut supporter ça ? Si tu n’as pas une structure familiale en béton c’est impossible et même là… Il le répète plusieurs fois : l’état leur mâche le travail par son absence de protection et surtout la guerre qu’il mène contre les jeunes des quartiers populaires principalement noirs et arabes.
      Et puis la communauté musulmane pourrait tout à fait être une communauté de luttes structurante et émancipatrice, mais elle est l’objet de tant d’enjeux de la part des pouvoirs politiques qu’elle est noyautée.
      L’islam est une religion de luttes et de combats (cf Farid Esack qui a beaucoup travaillé là dessus et qui prône un islam de libération tout comme peut exister une théologie de la libération en Amérique latine).
      Pour les ravages de la position d’aliéné je renvoie à Frantz Fanon, irremplaçable.

    • Il n’y a pas de communauté musulmane mais des Musulmans aux intérêts et aspirations différentes et contradictoires (le pipo de la bourgeoise Boutledja faisant du pdt Ahmadinejad un héros « indigène » ne leurre que ceux qui veulent l’être). L’État ne protège rien d’autre que lui-même et l’orde social capitaliste, et ce par tous les moyens nécessaires, quitte à organiser un délaissement et une relégation graduées (de la chômeuse sans revenu au garçon qui avec ses pairs « tient les murs »). Rien de mieux pour un État xénophobe que de se forger ou de se choisir une opposition à sa main, des « adversaires » qui puissent servir de repoussoir (le FN ou les « radicaux islamistes » ici, le Hamas pour Israël depuis que cet état a fait ce choix au Liban en 1982 pour briser l’Op, etc) pour se donner un semblant de légitimité. Rien de mieux que de ruiner et d’interdire de fait les formes d’auto-organisation pour jeter dans les bras d’organisations fascistes ceux qui risqueraient de mettre en cause pratiquement ce qui se passe ici, pour fabriquer de l’allégeance, enterrer toute perspective d’émancipation.

      Je connais pas Farid Esack, mais lorsqu’il dit :

      Donc l’épreuve de justice dans le Coran ne consiste pas à savoir si tu te soulèves pour défendre tes propres droits. Tout le monde le fait, cela vient naturellement, et c’est très bien de le faire.. Mais l’épreuve coranique de l’engagement pour la justice consiste à savoir si tu peux te soulever en tant que témoins de Dieu dans la quête de la justice même si cela peut se faire contre ton pouvoir.

      je reconnais en sa parole un discours idéologique, c’est-à-dire sans attention aux faits, car non, en réalité, tout le monde ne se soulève pas pour « défendre ses droits ». Derrière cette pseudo évidence, il y justement la situation inverse, une impossibilité entretenue et construite, et qui fait le lit de tous les replis identitaires actuels, derrière et sous des figures sacrées (la patrie, dieu,...), et selon des modalités où l’obéissance, la soumission au chef sont impérativement requises. Et dans ce cas, non seulement ça ne se soulève pas (de combien de défaites ici faudrait il prendre la relève ?) mais ça s’aplatit...

      Ces logiques identitaires supposées répondre au chaos de la mondialisation capitaliste, permettre de s’arrimer dans la tempête de la concurrence dévastatrice et le désarroi, ne travaillent d’ailleurs pas seulement l’extrême droite française, ou les « radicaux » (fondamentalistes d’invention en fait) islamiques.
      Ce que je dis c’est que le besoin d’échapper ne serait-ce qu’un tant soit peu aux eaux glacées du calcul égoïste, n’impliquant pas nécessairement ces « solutions » mortifères. Non l’alternative n’est pas entre la barbarie capitaliste et la barbarie fasciste.

      Laissons de côté ses âneries théologiques (pléonasme ?) pour revenir un instant à Farid Esack :

      Ceci dit, j’ai évidemment un problème fondamental avec les réponses problématiques à l’hégémonie et au pouvoir, qui est si profondément ancrée dans la conscience occidentale. Et ce sont souvent ces personnes engagés dans – peu importe comment on les appelle, fondamentalistes ou radicaux musulmans – leur vision du monde est exclusiviste. Ce n’est pas une vision de liberté, ce n’est pas une vision libératrice. Leur vision du monde est plus que répugnante ! Donc je comprends que c’est une réaction à l’impérialisme, à l’occupation et au colonialisme. Mais, dans le même temps, ce n’est pas une vision que je partage.

      Des petits soldats des états fascistes, théologiques ou pas, on doit déplorer le malheur. Mais certainement pas pour admettre les rackets étatiques, religieux, militaires auxquels ils sont conduits à participer.

    • Rien de mieux que de ruiner et d’interdire de fait les formes d’auto-organisation pour jeter dans les bras d’organisations fascistes ceux qui…

      Si là tu parles des organisations politiques de gauche ou tout mouvement libertaire, syndical ou autre lol lol et relol. Je ne sais pas pourquoi tu parles d’interdiction mais la répression à l’œuvre contre les quartiers populaires (je te parle des cités où il y a plein de noirs et d’arabes) est sans commune mesure avec celle subie par les groupes que tu sembles évoquer. Va tenir un discours politique construit dans une mosquée et tu verras la répression immédiate qui s’en suivra.
      L’islam est une composante essentielle et indépassable de la politisation de ces quartiers, ne t’en déplaise. Et surtout, l’entre-soi et la défiance des organisations qui aspirent à l’autogestion, vis à vis des habitants des cités et de leurs valeurs est un invariant. Dans ces organisations il n’y a que des blancs et en option un noir ou un arabe qui s’est perdu en route et qui sert le plus souvent de caution aux blancs en question pour dire qu’ici on accueille tout le monde. Généralement il s’avère que l’heureux élu a tout pour plaire puisqu’il est souvent athée, et a soit pas trop de souci à être isolé en territoire hostile ou ne tient pas bien longtemps là.
      Quant à Houria Bouteldja je ne vois pas le rapport. On parle d’islam politique. Le parti des indigènes n’est pas un parti qui relève de cette catégorie et c’est encore moins un parti qui prône le changement social.
      Quant au :

      je reconnais en sa parole un discours idéologique

      euh…je ne vois pas où est le problème d’avoir un discours idéologique, c’est plutôt incontournable quand on fait de la politique non ?
      En fait la discussion est impossible parce que tu sembles nier toute possibilité d’action progressiste dans le cadre musulman.

      Concernant la communauté musulmane, tout groupe social appartenant à une minorité opprimée, va de fait faire communauté. Cela n’est pas du tout invalidée par le fait qu’elle est traversée par des contradictions, des rapports de classe internes ou tout autre rapport de domination quel qu’il soit.

      Enfin l’adjectif fasciste utilisé à tort et à travers pour parler de l’islam salafiste franchement ça saoule, c’est tellement à côté de la plaque. Ça fait référence au terme d’islamo-fasciste je suppose, qui est débile et en plus constamment utilisé par le pouvoir. La rhétorique utilisée par ces groupes n’a rien à voir avec le fascisme, les courants qui les traversent et les filiations qui les sous-tendent n’ont rien à voir avec le fascisme, ce sont d’autres références. Tu ne comprendras jamais ce qui peut agir dans ces mouvements si tu en restes à une comparaison avec le fascisme qui est une idéologie fondamentalement européenne.

      Je n’ai pas compris à quoi tu faisais référence quand tu disais « Laissons de côté ses âneries théologiques (pléonasme ?) » mais il est clair que nos positions n’ont pas un socle commun suffisant pour permettre un échange. Délégitimer la foi dans sa capacité à être un facteur ou un support de conscientisation politique révolutionnaire juste parce que ça ne correspond pas à sa propre construction politique, c’est limite.

    • Non, je parle pas de ces organisations, mais bien d’une autonomie politique des premiers concernés qui a été et reste empêchée (par ex, création de SOS Race par des ex-gauchos versés dans la com pour le compte du PS). Et ce n’est pas une simple question de répression, ça ne suffirait pas. Il est plus intéressant pour un État qui mène une guerre sociale de basse intensité de guider les conduites de ses adversaires, par exemple de privilégier un « retour au religieux ».
      Oui, la discussion est impossible dans ces conditions, je ne vais pas démentir point par point ce que tu écris lorsque tu m’attribues des positons qui ne sont pas les miennes. Ce théologien qui dit « la lutte est partout » a un discours idéologique au sens où sa position se fonde sur un déni massif de la réalité sur ce point comme sur d’autres. En l’occurrence c’est l’absence de luttes (pour « des droits » ou simplement pour l’existence), l’absence d’horizon politique qui fait le lit
      Je ne conteste pas que des croyants de quelque religion monothéiste que ce soit puissent agir dans un sens émancipateur. Lorsque l’on fait du neuf, on use de traditions, d’archaïsme (sans que ce soit nécessairement péjoratif, faut trier). Mais cela ne modifie qu’à la marge et ponctuellement (fut-ce pour plusieurs décennies, cf prêtres ouvriers ou théologie de la libération en Amérique du sud, ou chiisme dans l’Iran en révolution, mais pas après...) la fonction de maintien de l’ordre de la religion (cf les appels au calme des imams de quartier lors des émeutes de 2005, cf, la pression exercée par en bas contre tous ceux, et surtout celles, qui « devraient » être musulmans mais se comportent en koufars, etc.). La (dé)politisation sous la bannière de l’Islam est fascisante dans bien des cas : ordre moral, soumission à l’autorité comme béquille existentielle, exaltation du sacrifice, façon « viva la muerte », organisation des jeunes hommes en vue du contrôle de « la communauté » et en particulier des femmes, et de l’extermination, mise en place d’un « ordre social » terrible). Le fascisme ce n’est pas seulement un type de régime, c’est aussi des formes d’organisation - les moyens en disent long sur les fins -, c’est aussi une organisation des affects, voir par exemple
      Une introduction à la vie non fasciste
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790
      Le rapport avec Boutledja ? L’idée même que l’islam soit une communauté. On a une politique qui part d’une identité donnée ou/et supposée.
      Un exemple d’auto-organisation : http://rapdocsonores.org

    • L’islam est une composante essentielle et indépassable de la politisation de ces quartiers, ne t’en déplaise.

      Cette phrase est historiquement fausse, en tout cas là comme ça sans ajouter de contours. Car si c’est le cas, c’est uniquement là maintenant récemment, à une époque très précise.

      Il y eu d’autres temps où les quartiers populaires, y compris ayant plein de musulmans, se politisaient autrement en dehors de ça, y compris tout en étant bien sûr musulmans à côté de ça pour certains.

      Puis, pour plein d’autres raisons croisées, la gauche est partie en fumée, le libéralisme a augmenté exponentiellement partout et s’est infiltré dans tous les mouvements, de moins en moins de crédit, etc.

      Mais donc ça veut bien dire qu’il y a d’autres moyens, non religieux, pour ces quartiers, de se politiser et de s’auto-organiser. Ça a existé, ça a marché et même parfois plutôt bien. Donc ça pourra un jour exister de nouveau, sans faire appel à la religion pour ça.

      Il n’y a absolument rien d’indépassable (merci pour le TINA inverse…).

    • Ayant fort longtemps habité dans une banlieue « rouge » où le PCF avait pour principal exigence la construction d’un commissariat contre les jeunes prolos « issus de l’immigration », je plussoie. Par ailleurs, issus de famille lointainement musulmanes ou pas, on se foutaient le plus souvent ouvertement de la/les religion/s. Avant SOS race, avant le « retour au religieux », c’est alors la diffusion de l’héro (et pas seulement la répression) qui permit de détruire les communautés de lutte qui se constituaient là.
      L’exemple algérien de la fin des années 80 est là lui aussi pour montrer que l’écrasement des révoltes, la défaite peut empêcher la reprise d’un mouvement d’émancipation, quitte à donner vie à la terreur du FIS. Encore une fois, l’’État veut des ennemis à sa main.

    • Non je maintiens. Je ne parle pas de politisation dans une organisation qui se revendiquerait forcément comme musulmane mais il ne peut y avoir un projet de fond politisé dans les cités qui apparaisse en contradiction avec les notions fondamentales de l’islam et plus globalement avec une culture politique propre à ces lieux. Je ne parle pas non plus de la religion dans les rapports individuels.
      L’état n’a pas besoin de privilégier un retour au religieux. C’est aussi la conséquence de l’échec des mouvements précédents, leur répression et les conséquences très dures pour les militants des cités qui ont participé aux luttes (voir le MIB). Il y a eu des luttes, des révoltes, des mouvements extrêmement importants mais la situation aujourd’hui est catastrophique, c’est cela qui est terrible. Le rapport colonial du pouvoir à ses lieux et ses habitants y est pour beaucoup.
      Les appels au calme des imams en 2005 ce sont ceux qui ont été médiatisés à dessein par les médias. Et de toute façon je ne parle pas des imams. Pour rester imam il faut un discours qui soit accepté par le pouvoir ou alors on se fait tout petit, petit. Ceux qui ont perpétré des attentats sont presque toujours en rupture avec les organisations traditionnelles autour des mosquées, avec les prêches.
      De la même façon, il n’y a pas de dépolitisation sous la bannière de l’islam dans le cas qui nous occupe, même s’il y a effectivement des courants dans l’islam qui prônent le fait de ne pas s’occuper de politique. Le terrorisme islamique est une politisation dans une direction qui est violente, avec un rapport à la mort spécifique à ses racines et à son idéologie.

      Le parti des indigènes de la république ne représente absolument personne dans les cités et absolument personne ne s’en revendique. C’est une histoire entre les medias et cette organisation, un bluff médiatique qui sert les deux parties.

      Je ne comprends pas non plus la comparaison avec l’Algérie puisque je parle des cités en France. D’autant plus que le FIS a été empêché d’accéder au pouvoir après des élections démocratiques qu’il avait remportées.

      Sinon je ne connais pas SOS Race. C’est un mouvement des quartiers populaires ?

    • Mais ça m’évoque surtout ce truc sur le FN d’Hénin-Beaumont qui fait des actions très conviviales, qui invite tout le monde, qui accueille les gens paumés ou un peu seuls, offre à bouffer et à boire, du divertissement, et se fait ainsi des affidés de personnes qui a priori n’en avaient rien à branler.

      Ah ouais c’est un bon exemple, c’est vrai !
      Concernant la notion de communauté je parle des musulmans en France et spécifiquement dans les cités.

    • Nedjib Sidi Moussa ("La frabrique du musulman", ) : « Ne rien céder aux illusions identitaires »
      https://www.revue-ballast.fr/nedjib-sidi-moussa

      ... récits dits « intégristes républicains » ou « islamo-gauchistes », présentés comme des exacts opposés [mais qui] ne sont, dans les faits, que les deux faces d’une même pièce menant à la confusion et la capitulation. Peut-on, par exemple, laisser dire que l’on défend la séparation des Églises et de l’État tout en soutenant l’installation des crèches de Noël dans les mairies ? Peut-on, au nom de la lutte antiraciste, s’allier avec des associations qui sont les émanations de formations intégristes ? Ce sont là des questions concrètes qui sont posées à des militants, collectifs ou organisations qui, en dépit de leur relative faiblesse numérique, possèdent une audience importante et peuvent donc influencer les débats dans un sens progressiste ou réactionnaire...

    • Je ne sais pas dans quel type d’action il est engagé mais je pense que son positionnement ne peut pas fédérer grand monde dans les cités. Je ne sais pas non plus de quel groupe il parle quand il évoque « les émanations de formations intégristes ». C’est ça qui est chiant avec les théoriciens qui parlent d’action, ils restent dans le flou dans leurs accusations et ça jette un discrédit d’ensemble. Mon propos concerne la base de la base, le local. Et je répète, dans les groupes qu’il évoque comme étant les exemples à suivre, je n’en connais pas qui aient une mixité raciale. Pourquoi ? S’interroge t’il là dessus ? Je ne l’ai jamais lu donc je ne sais pas s’il a une réponse. Pour moi ça discrédite d’emblée ces mouvements et ça participe de mon positionnement sur la question.
      Enfin, je voulais ajouter que prendre en compte l’islam dans son combat, ça ne veut pas du tout dire cracher sur les rapports de classe et le marxisme ou l’anarchisme. Je ne vois pas pourquoi il y aurait une opposition entre ces deux pôles. Le sentiment d’appartenance à une classe sociale opprimée est très présent dans les cités tout en se mêlant forcément aux rapports d’oppression raciale. L’intersectionnalité en action plutôt qu’en théorie dans les beaux colloques des universités parisiennes.

    • Le sentiment d’appartenance à une classe sociale opprimée est très présent dans les cités tout en se mêlant forcément aux rapports d’oppression raciale.

      Euh.. Comment te dire. Faut pas trop se voiler la face. Quand y a pas de politisation / conscientisation dans les quartiers y en a juste pas. Si on ne voit pas l’islamisation comme un mouvement politique d’extrême droite, et le renouveau des pratiques rigoristes comme un relais de ces courants on se mets le doigt dans l’œil.

    • Ben si, les cités sont très politisées. Qu’elles n’aient aucun relais dans les structures politiques traditionnelles ou les mouvements d’opposition que tu connais ou côtoies, c’est autre chose, mais les jeunes surtout, sont très politisés. Les émeutes par exemple sont des mouvements politiques et je pense que tu ne peux pas nier qu’elles sont fréquentes.
      L’islamisation je ne sais pas de quoi tu parles, ça ne veut rien dire en soi ou plutôt ça peut regrouper trop de choses différentes. Tout comme le "renouveau des pratiques rigoristes que tu cites, je ne sais pas de quoi tu parles exactement, quel groupe, quelles pratiques ?
      Concernant les mouvements qui sont dans un projet de terreur globale et d’attentats, je ne vois pas le rapport avec l’extrême droite du tout.
      En fait, vous appliquez une lecture classique gauche/droite facho/pas facho à des mouvements qui ne sont pas du tout dans ces grilles. Vous ne pouvez du coup pas analyser les choses comme ça, vous ne comprendrez pas.

  • Complaisance pour la réaction islamiste..., mel d’une amie prof, 24 janvier 2015 [le titre, pas forcément bien choisi parmi les lignes qui suivent, m’est dû, ndc].

    J’ai passé des journées très intenses suite aux #attentats à parler avec les #élèves de mes classes et d’autres dans les cours, les couloirs, sur le trottoir, à regarder avec eux les caricatures qui les choquent... J’ai l’impression que tu sous estimes les conséquences de la diffusion d’une #pensée_religieuse qui fait beaucoup pour la défense de l’existant et l’apprentissage de la soumission. La #loi, c’est la loi, alors certes celle de dieu est plus importante que celle de la république, mais le pire c’est de n’obéir à aucune. Le travail, la souffrance, c’est important, c’est comme ça qu’on gagne le paradis, et puis on ne déforme pas le corps humain par des caricatures. La philo c’est pas pour nous, nous on doit pas réfléchir, on est des #croyants. Voilà la grande majorité de ce qui s’exprimait. Mais aussi des tas d’autres point de vue minoritaires, quelques refus, très rares, mais notables de la pression religieuse et des #interdits qu’elle impose. En tout cas toujours de l’intérêt pour entendre quelqu’un parler d’ailleurs.

    J’ai été très intéressée par les éclairages sur l’enfance des frères #Kouachi et l’absence de soin, d’attentions dont elle témoigne, partagée par nombre d’enfants et d’adolescents pour lesquels l’#école n’est rien d’autre qu’un lieu de plus d’#humiliation. Alors, c’est sûr que quand les prédicateurs sont les seuls à soigner et valoriser une jeunesse perdue pour tout le monde, ça marche. Les 3 étaient assurément très "en insertion" que ce soit par l’ASE, la #prison, l’école ou les dispositifs d’#insertion de la mairie de Paris.

    Mais il me semble que dans beaucoup de textes que tu relaies sur seenthis en revanche le bâton se retrouve tordu "dans l’autre sens", et comprendre devient donner comme normal, attendu, voire choisir comme avec le terme "#islamophobie" dont tu sembles contribuer à défendre l’usage, de boire le calice jusqu’à la lie pourrait-on dire. A force de chercher du côté de ceux qui ne sont pas #Charlie, tu diffuses des textes qui pour le coup stigmatisent cette jeunesse dans un cadre #sociologique qui me semble peu pertinent :

    "D’où vient donc que ces gamins ne supportent pas les caricatures du Prophète ? Certainement pas de leur compétence en théologie musulmane, ni d’un point de vue approfondi sur les limites des #libertés individuelles en démocratie. Mais d’un sentiment d’être exclu de cet humour : d’un sentiment de l’#honneur publiquement bafoué. Et ce n’est sans doute même pas leur honneur directement, mais celui de leurs parents, musulmans pratiquants ou de culture, de leur famille, de leur immeuble."
    "Bref, dans bien des cas, on pourrait remplacer « nous les musulmans » par « nous les gens des cités » sans trahir le sens des propos de ceux et celles qui les tiennent. Et l’affirmation en apparence musulmane peut alors être comprise comme le conglomérat d’une appartenance à la fois sociale, territoriale, économique et religieuse."

    Ces extraits par exemple se trompent à mon avis en situant les origines de cette foi dans une tradition familiale qui mêle religion et culture. Cette lecture aurait peut-être été valable jusqu’à il y a une dizaine d’année. Mais aujourd’hui il ne s’agit à plus de cela mais de la diffusion d’une #propagande_salafiste récente qui s’impose d’ailleurs des enfants aux parents (avant le voile en banlieue était plutôt le signe d’une révolte contre la famille, maintenant les familles entières sont #mises_au_pas en commençant par les plus jeunes) et qui est d’ailleurs très homogène, sans différences en fonction des origines culturelles très variées. C’est le même islam, la version 2.0 on pourrait dire, terrible et assimilable par tous qui se diffuse dans la rue, sur internet et sur les chaines spécialisées, hyper compatible avec le #capitalisme trash qui les déqualifie à l’école tout en leur vendant une conception très agressive de la "#réussite". On est bien loin de la tradition culturelle. Les mères se voilent parce que leurs enfants leur font la #morale. De ce que je peux en voir de là où je suis dans mon #lycée de banlieue en tout cas, la place de la religion en tant que morale des comportements et #soumission à des lectures très réactionnaires (qui fait aussi que ces jeunes là sont finalement très peu révoltés contre le sort qui leur est fait dans le monde tel qu’il est, bien moins encore que les générations précédentes qui se reconnaissaient dans une identité de "travailleur immigrés", il deviennent de la chair à phone marketing sans aucune contestation) est énorme. Je ne comprends pas qu’il soit de bon ton de passer sous silence comme le font beaucoup des textes que tu diffuses et comme le font ceux qui choisissent le terme "islamophobie" les conséquences terribles de cette propagande très active qui empêche ces jeunes de vivre et de réfléchir hors des préceptes religieux, et le caractère naturel que semble prendre cet iconoclasme moderne qui pour ma part me glace.

    Se demander pourquoi on en est arrivé à ce que les prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant en banlieue passe aussi à mon sens par la critique de la #complaisance calculée de l’#extrême-gauche vis à vis de l’islam. Alors continuer à mythifier le prolétaire musulman parce que ce serait sa culture alors qu’il vient juste de se faire endoctriner par des connards de salafistes au coin de la rue d’à côté (la prédication active et quotidienne vise surtout les jeunes et les pauvres, ceux qui trainent sur les trottoirs en haut de Montreuil par exemple ou à Romainville et Noisy).... Les filles qui ne peuvent plus mettre de leggings, les #brigades_de_mecs_et_de_petites_sœurs qui surveillent le bon port du voile dès la sortie des lycées sans un cheveu qui dépasse, et qui rectifient un col un peu trop ouvert ou une manche qui laisserait dépasser le début de l’avant bras, des petites filles voilées dès 10-12 ans, voire très très petites, tout ça est très nouveau et bien loin d’être culturel, c’est une forme très récente, très moderne et très efficace de #discipline et de #contrôle des "#classes_dangereuses". Des élèves qui défendent le port du voile se plaignent de la pression pour partir en Syrie et demandent pourquoi l’éducation nationale ne fait rien pour l’empêcher. Aucune religion n’est émancipatrice, me semble-t-il. Et toutes ces lectures en terme d’islamophobie me paraissent bien paternalistes et démagogiques. Quand on parle de #xénophobie, ce sont bien pour les xenos que l’on prend partie, et c’est ce qui fait la force et l’intérêt de ce terme. Prendre le parti de l’islam aujourd’hui sans même chercher où sont les formes de résistance interne à cette diffusion du respect de l’ordre moral et religieux, me semble bien hâtif (et ce n’est pas cette video que tu trouves excellente, avec son voile light et fleuri et sa glorification du prophète qui me conduira à voir les choses autrement)
    Pourtant, tu ne vas pas me faire croire qu’entre Soral et le PIR ou Quartiers Libres (que tu relaies d’ailleurs) et qui s’adresse aux "frères de banlieue qui ont la Foi en l’Eternel" il n’y a rien. Ou alors, sauf à trouver des lignes de fuite, mieux vaudrait se taire, peut-être.

    Pas de solution, juste de l’étonnement et de l’incompréhension face aux certitudes que tu affiches au travers de l’homogénéïté de ce que tu diffuses.
    En pièce jointe, 2 extraits de Lucrèce, que tu connais sûrement déjà.

    A l’occasion d’en reparler
    A.

    PS : je viens de lire l’article sur #Riad_Satouf, je trouve ces positions très inquiétantes, comme une inquisition à posteriori. Une lecture complètement faussée des images et des textes. Par exemple le commentaire qui signale comme une évidence que Riad Satouf est sans tendresse pour ses personnages... Je trouve précisément l’inverse, sauf avec les #islamistes prosélytes en revanche. Dire par exemple :
    "Le personnage de la grand-mère syrienne aurait par exemple pu laisser place à des souvenirs émus et positifs, composant alors une image un tant soit peu constructive des relations intergénérationnelles en voie de disparition en Europe alors qu’elles résistent beaucoup mieux dans de nombreuses familles du Moyen-Orient. " en plus quand on critique une autobiographie, c’est navrant : il ne faudrait donc écrire que pour valoriser on ne sait pas bien quoi d’ailleurs, émouvoir avec une grand mère sympa.... Il faudrait donc donner absolument une image positive des relations intergénérationnelles quand elles sont interculturelles et c’est ce critère qui contribuerait à faire la qualité, voire la bonne moralité de ce qui est publié ? L’article lui reproche aussi d’ailleurs d’avoir rompu avec son père...
    Je viens aussi d’apprendre que les #frères_musulmans étaient dans la manifs contre l’islamophobie dimanche dernier, avec une banderole (mais sans doute sont ils un mouvement culturel et "frère musulman" veut dire "gens des cités"), alors que des vieux anars se sont fait arracher leurs affiches par le SO parce qu’elle n’étaient pas dans le ton. Est-ce ce mouvement-là que tu penses qu’il faut accompagner ?

    Lucrèce, 2 extraits du De Natura Rerum

    #De_natura_Rerum, #Lucrèce, livre III, vers 978 - 1023

    Et puis tout ce qui, selon la légende, attend nos âmes dans les profondeurs de l’Achéron, nous est donné dès cette vie. Il n’y a pas de Tantale malheureux, comme le prétend la fable, qui tremble sous la menace d’un énorme rocher et qu’une terreur vaine paralyse : mais plutôt l’inutile crainte des dieux tourmente la vie des mortels et chacun de nous redoute les coups du destin.

    Il n’y a pas davantage de Tityon gisant au bord de l’Achéron et la proie des oiseaux ; pourraient-ils d’ailleurs trouver dans sa vaste poitrine de quoi fouiller pour l’éternité ? On a beau donner à son corps étendu de gigantesques proportions, quand bien même il ne couvrirait pas seulement neuf arpents de ses membres écartés en tous sens, mais la terre tout entière, il ne pourrait supporter une douleur éternelle ni fournir de son corps une pâture sans fin. Mais le voici, le vrai Tityon : c’est un malade d’amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.
    Sisyphe aussi existe dans la vie, sous nos yeux, s’acharnant à briguer devant le peuple les faisceaux et les haches et se retirant toujours vaincu et triste. Car rechercher le pouvoir qui n’est que vanité et que l’on n’obtient point, et dans cette poursuite s’atteler à un dur travail incessant, c’est bien pousser avec effort au flanc d’une montagne le rocher qui à peine hissé au sommet retombe et va rouler en bas dans la plaine.

    Et repaître sans cesse les appétits d’une âme ingrate, la combler de biens sans parvenir jamais à la rassasier, comme font à notre égard dans leur retour annuel les saisons qui nous apportent leurs productions et tant d’agréments, sans que nous ayons jamais assez de ces fruits de la vie, c’est bien là, je pense, ce qu’on raconte de ces jeunes filles condamnées dans la fleur de leur âge à verser de l’eau dans un vase sans fond, un vase que nul effort jamais ne saurait remplir.

    Cerbère et les Furies et l’Enfer privé de lumière, le Tartare dont les gouffres vomissent des flammes terrifiantes, tout cela n’existe nulle part et ne peut exister. Mais la vie elle-même réserve aux auteurs des pires méfaits la terreur des pires châtiments ; pour le crime, il y a l’expiation de la prison, la chute horrible du haut de la Roche Tarpéienne, les verges, les bourreaux, le carcan, la poix, le fer rouge, les torches ; et même à défaut de tout cela, il y a l’âme consciente de ses fautes et prise de peur, qui se blesse elle-même de l’aiguillon, qui s’inflige la brûlure du fouet, sans apercevoir de terme à ses maux, de fin à ses supplices, et qui craint au contraire que maux et supplices ne s’aggravent encore dans la mort. Oui, c’est ici-bas que les insensés trouvent leur Enfer.

    Voici encore ce que tu pourrais te dire à toi-même. Le bon roi Ancus lui aussi ferma ses yeux à la lumière et pourtant comme il valait mieux que toi, canaille ! Depuis lors, combien d’autres rois, combien d’autres puissants du monde sont morts, qui gouvernèrent de grandes nations ! Celui-là même qui jadis établit une route à travers la vaste mer et qui ouvrit à ses légions un chemin sur les flots, qui leur apprit à traverser les abîmes salés à pied sec et de ses escadrons foula dédaigneusement les eaux grondantes, celui-là aussi a perdu la lumière et son corps moribond rendit l’âme. Et Scipion, ce foudre de guerre, la terreur de Carthage, a rendu ses os à la terre comme le dernier des esclaves. Ajoute les inventeurs des sciences et des arts, ajoute les compagnons des Muses ; un des leurs, unique entre tous, Homère, a tenu le sceptre ; pourtant avec eux tous il repose dans le même sommeil. Enfin Démocrite, lorsque le poids de l’âge l’avertit que les ressorts de la mémoire faiblissaient en lui, alla de lui-même offrir sa tète à la mort. Épicure en personne a succombé au terme de sa carrière lumineuse, lui qui domina de son génie le genre humain et qui rejeta dans l’ombre tous les autres sages, comme le soleil en se levant dans l’éther éteint les étoiles.

    Et toi, tu hésiteras, tu t’indigneras de mourir ? Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n’est qu’une mort, toi qui en gaspilles la plus grande part dans le sommeil et dors tout éveillé, toi que hantent les songes, toi qui subis le tourment de mille maux sans parvenir jamais à en démêler la cause, et qui flottes et titubes, dans l’ivresse des erreurs qui t’égarent.

    Si les hommes, comme ils semblent sentir sur leur cœur le poids qui les accable, pouvaient aussi connaître l’origine de leur mal et d’où vient leur lourd fardeau de misère, ils ne vivraient pas comme ils vivent trop souvent, ignorant ce qu’ils veulent, cherchant toujours une place nouvelle comme pour s’y libérer de leur charge.

    L’un se précipite hors de sa riche demeure, parce qu’il s’ennuie d’y vivre, et un moment après il y rentre, car ailleurs il ne s’est pas trouvé mieux. Il court à toute bride vers sa maison de campagne comme s’il fallait porter secours à des bâtiments en flamme ; mais, dès le seuil, il baille ; il se réfugie dans le sommeil pour y chercher l’oubli ou même il se hâte de regagner la ville. Voilà comme chacun cherche à se fuir, mais, on le sait, l’homme est à soi-même un compagnon inséparable et auquel il reste attaché tout en le détestant ; l’homme est un malade qui ne sait pas la cause de son mal. S’il la pouvait trouver, il s’appliquerait avant tout, laissant là tout le reste, à étudier la nature ; car c’est d’éternité qu’il est question, non pas d’une seule heure ; il s’agit de connaître ce qui attend les mortels dans cette durée sans fin qui s’étend au delà de la mort.

    Enfin pourquoi trembler si fort dans les alarmes ? Quel amour déréglé de vivre nous impose ce joug ? Certaine et toute proche, la fin de la vie est là ; l’heure fatale est fixée, nous n’échapperons pas. D’ailleurs nous tournons sans cesse dans le même cercle ; nous n’en sortons pas ; nous aurions beau prolonger notre vie, nous découvririons pas de nouveaux plaisirs. Mais le bien nous n’avons pu atteindre encore nous paraît supérieur à tout le reste ; à peine est-il à nous, c’est pour en désirer un nouveau et c’est ainsi que la même soif de la vie nous tient en haleine jusqu’au bout. Et puis nous sommes incertains de ce que l’avenir nous réserve, des hasards de la fortune et de la fin qui nous menace.

    Et puis, bien sûr  :

    De natura Rerum, Lucrèce, livre I

    Alors que la vie humaine gisait à nos yeux honteusement écrasée sous le poids de la religion, qui sortait sa tête des régions du ciel, accablant les mortels de son horrible aspect, le premier, un homme un Grec, osa lever au ciel des yeux mortels et le premier, il osa résister. Ni les fables relatives aux dieux, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements menaçants ne l’ont abattu. Au contraire ces éléments ont rendu si ardent le courage de son âme que le premier, il désirait briser les verrous serrés des portes de la nature. Ainsi la vigueur vive de son âme vainquit et s’avança bien au delà des murailles enflammées du monde. Il a parcouru par son intelligence, et son courage l’immensité du Tout, d’où, victorieux, il nous a rapporté ce qui pouvait naître, ce qui ne le pouvait pas, et selon quel système une puissance limitée était accordée aux choses, ainsi que une fin profondément enracinée. C’est pourquoi la #religion, terrassée à terre, est à son tour écrasée, sa victoire nous égale au ciel.

    #réfutation #émancipation #intelligence_collective

    • @unagi, depuis le 7 janvier, nous avons longuement traité ici de la politique rédactionnelle réac et raciste du journal qui était visé par ces meurtres, eu de nombreux échanges, par exemple sur le fait d’user ou pas du vocable islamophobie en lieu et place de xénophobie, nombreux ont été les posts qui rendent compte du phénomène djihadiste, en revanche, on a pas beaucoup causé islamisme (sauf à citer bon nombre de tenants de l’ordre actuel).

      Le soin dû aux déshérités et relégués d’ici, c’est aussi celui que nous ne savons pas toujours prendre pour nous mêmes. Et d’ailleurs, il n’y a pas de nous, c’est là que commence le merdier, de toutes parts.... Je répondais à A. être d’accord sur le fait que la religion ne soit pas émancipatrice en soi et évoquait qu’il pouvait en exister des usages qui soient (partiellement, certes) libérateurs, guerre des paysans, prêtres ouvriers, théologie de la libération, des versions littérales, impatientes et pratique du « les derniers seront les premiers » (pourtant destiné par l’église à faire tout accepter jusqu’au paradis), que de nombreux malentendus fondateurs se sont produit sur fond de religiosité ou de culture religieuse... traductions.... Cela m’a valu la réponse suivante de P. :

      La seule invariance, c’est l’utopie, disait Bloch, lequel professait, par ailleurs, que seul un vrai #chrétien pouvait aussi être un vrai #athée. L’#utopie et le messianisme, de fait, illusions absolument nécessaires dès lors qu’on voit la matière et la conscience, ensemble, comme mouvantes, comme « non-encore-advenues » par définition. Pourquoi, alors, se priver de l’analyse concrète des situations religieuses concrètes ? Comment oser rapprocher théologie de la libération et islam contemporain beaufement nihiliste des cités ? Où est la théologie de la libération actuelle (en fut-il jamais une ?) islamique ? Le fameux « pas d’amalgame » clamé ensemble par Dalil Boubakeur et les « antifas » non-critiques actuels, c’est la victoire, face au monstre jihadiste bien commode, de la #normalité conservatrice du petit-entrepreneur qui fait ses affaires tout en respectant Dieu, le tartuffe « bien intégré » interdisant tranquillement, de manière privée, non-offensive et spectaculaire, en respectant les lois de la république, à sa femme ou ses enfants les saloperies que leur essence induisent théologiquement, etc. Où est la #critique de l’Islam d’aujourd’hui, de l’Islam « normal » comme nihilisme contre-révolutionnaire, comme #nihilisme_anti-communiste, anti-métissage, anti-altérité ? Où est le lien évident fait entre l’impossibilité contemporaine du surgissement de la conscience révolutionnaire chez les pauvres, les arabes, les noirs, et de cette fracture bien réelle entre #intellectuel(les) gauchistes et #prolétaires « immigrés » ? Où est la perception du danger final de la prise en charge positive du renoncement nihiliste, de la désespérance par le discours religieux ? L’Islam est pour le communiste un concurrent, un tailleur de croupières, rien d’autre. Là où le communiste - autre nom, pour moi, du mystique de vie - se débat dans l’élément de l’autonomie, de l’intelligence rationnelle, l’Islam nihiliste conforte la valeur de l’ignorance et de la soumission, position tellement confortable, ainsi que Dostoievski l’explique dans son Grand Inquisiteur. Que les ouvriers deviennent dialecticiens, qu’ils abandonnent eux-mêmes tous seuls comme des grands la cléricaliture, et la complaisance vis-à-vis d’elle. Il n’y aura rien sans cela. Autant attendre, alors. Car s’agiter et voir du rouge ailleurs, dans tout ce qui bouge (tout ce qui ne bouge pas) ce serait, en attendant, ajouter la fausseté au désespoir. Qu’il nous reste au moins la lucidité, et cette certitude blochienne de la latence des choses.

    • Il me semble aussi difficile de parler de l’islamisme comme élément unique sans parler par exemple de la situation matérielle de ces population. Situation matérielle qui peut influer sur la qualification de la zone d’habitat.
      "Nous parlons volontairement de « quartiers populaires » et non de « banlieues » dans la mesure où ce dernier terme (comme celui de ghetto d’ailleurs) massivement utilisé, participe de la construction d’un regard éludant les causes sociales de la situation. Nous ne serions pas (selon les raisonnements en terme de banlieue) devant une production de l’ensemble de notre système social mais devant de simple erreurs de « peuplements », de « politiques urbaines », de « choix architecturaux », de « repli sur soi », etc."
      Ces aussi délicat de reprocher cette identification à l’islam alors que c’est la seule identification "permise", voire les barrages à l’emploi pour les personnes qualifiées.
      Stigmatisation et repli identitaire, mais quelle identité ?
      "A « l’universalisme européen » ou « occidental »
      s’oppose ainsi un « universalisme métisse » ou
      « décentré », qui a très fortement pénétré les élites
      internationales, et est même devenu le discours
      dominant, en tout cas « axial », au sein d’institutions
      comme l’UNESCO.
      Toutefois, l’universalisme métisse présente des
      difficultés redoutables, et a de fait provoqué des
      effets pervers des plus fâcheux sur la question
      dite de « l’interculturalité ». Car l’inconvénient
      fondamental de cette conception, c’est que le
      métissage et l’hybridité supposent au départ des
      identités pures, authentiques destinées à donner,
      à l’issue du processus d’hybridation, des entités
      mêlées et entrecroisées. Or, comme de telles
      identités culturelles « pures » n’existent pas, de l’aveu
      même des tenants de la raison métisse".
      Il y beaucoup aussi à dire sur la place de l’école sur la continuité du fait colonial.
      Si les "prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant" si car il n’y a pas de discours autre qui vienne de l’état. Disparition des services publics, desertification et disparition de toute structure étatiques.
      Le mail de ta correspondante et une suite d’assertion et de témoignage personnel dont je permets de douter.

      conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_bruxelles.pdf
      http://www.centresculturelsbruxellois.be/sites/www.centresculturelsbruxellois.be/IMG/pdf/conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_br

      Renouveau charismatique ou du salafisme, qui
      tous s’affirment contre les religions « établies »,
      celles qui sont culturellement et territorialement
      enracinées et qui, elles, reculent (Eglises orthodoxe
      et catholique en tête). On se trompe donc en croyant
      que ces nouvelles formes de religiosité favorisent le
      renfermement sur les cultures traditionnelles, alors
      qu’elles sont au contraire des produits et des agents
      de la déculturation induite par la mondialisation
      1
      .
      Les religions qui triomphent actuellement sont des
      religions « pour l’export », qui détachent les fidèles
      de leurs racines culturelles et leur proposent une
      reformulation simplifiée et modernisée des textes
      religieux, dont toute herméneutique et toute
      érudition sont évacuées au profit d’un message
      simple, littéral, radical. Le « fondamentalisme » est
      donc fils de la modernité, même s’il se présente
      comme son antidote idéologique. Deux formes
      d’organisation religieuse sont directement issues
      de cette reconfiguration hypermoderne du paysage
      religieux : les Eglises (notamment les Eglises
      évangéliques) qui fonctionnent comme de véritables
      entreprises « spirituelles » et « communautaires »
      à but (très) lucratif, et les mouvements politiques
      radicaux, généralement inféodés à la géopolitique
      de certains Etats (comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite).

    • Les études culturelles pour penser le communautarisme en France dans les années 90 http://www.mei-info.com/wp-content/uploads/revue24-25/9MEI-24-25.pdf

      Pour quoi employer ce terme de complaisance ?
      Indulgence excessive et blâmable...
      Donc se sont des barbares et la relation à l’islam et la non relation à la démocratie vient du fait qu’ils sont arabes et ou musulmans. Je dis ça pour les noirs.
      Le blanc émancipé et les barbares génétiques.

      1 860 euros, c’est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles, contre 3 000 euros dans le reste des agglomérations qui comprennent une Zus. Les plus jeunes habitants de ces territoires sont près de trois fois plus pauvres qu’ailleurs.

      Près de 24 % de chômeurs dans les zones urbaines sensibles (Zus). Un taux deux fois et demi plus important que dans le reste du territoire.

      18 % des habitants des zones urbaines sensibles ont un diplôme supérieur au baccalauréat contre 43 % de la population des villes ayant une Zus.

      Près de la moitié de la population des quartiers en difficulté ne possède aucun diplôme contre 20 % des résidents hors des zones urbaines sensibles. Cet écart a des répercussions directes sur le chômage, plus élevé dans ces quartiers.

      56 % des habitants des zones urbaines sensibles ont une mauvaise image de leur quartier. 16 % considèrent leurs conditions de logement insuffisantes ou très insuffisantes.

      Le taux de pauvreté dans les Zus, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 36,5 % en 2011, soit près de trois fois plus que dans le reste du pays. Il était de 30,5 % en 2006, soit une évolution de 6 points entre 2006 et 2011. Le taux de pauvreté à 40 %, la pauvreté la plus dure (personnes vivant avec moins de 651 euros par mois en 2011) atteint 9,3 % contre 3,1 % pour le reste de la France en 2011. Sur la période 2006-2011, ce taux a évolué de près de trois points dans les Zus contre à peine un demi-point hors de ces territoires.
      Le taux de pauvreté, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 43 % pour les 18-24 ans, soit deux fois plus que les jeunes de cet âge qui ne résident pas dans une Zus. Pour les moins de 18 ans, dont le taux de pauvreté s’élève à 51,5 %, ce rapport est de trois fois plus.

      Cette situation est logique : la faiblesse des revenus des habitants constitue l’un des critères de définition de ces quartiers. Dans une partie des Zus, la situation est même encore plus dégradée. L’ampleur de l’écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les « grands ensembles » en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970. Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu’amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne.

      Pour en savoir plus :

      « Rapport 2013 », Observatoire des zones urbaines sensibles, Secrétariat du Comité interministériel des villes, décembre 2013.
      Notre article : La situation des zones urbaines sensibles

    • je ne sais pas islam islamisme, bon musulman mauvais musulman, bon immigré mauvais immigré etc etc....
      La religion n’est pas au centre, le modèle politique oui.
      et petit hors piste « On ne pense pas que l’#islamisme va prendre le pouvoir en France, on sait très bien que c’est une #ultraminorité, qu’ils sont quinze cons à manifester. Pareil pour les catholiques intégristes, jugeait-il. On s’inquiète de voir les #musulmans modérés ne pas réagir mais c’est parce qu’il n’y a pas de musulmans modérés en France, il n’y a pas de musulmans du tout, il y a des gens qui sont de culture musulmane, qui respectent le ramadan comme moi je peux faire Noël et bouffer de la dinde chez mes parents, mais ils n’ont pas à s’engager plus que ça contre l’islam radical en tant que musulmans modérés, puisqu’ils ne sont pas musulmans modérés, ils sont #citoyens."

    • Pour l’invitation à Lucrèce :
      "Plus d’un an après la publication du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont Saint-Michel paraissait Les Grecs, les Arabes et nous, un volume collectif qui non seulement constitue une réponse aux thèses et aux arguments de Gouguenheim, mais montre aussi de quoi son livre était le nom. Car au-delà de la fausseté historique avérée de nombreuses thèses centrales de cet ouvrage, on peut y voir le reflet d’enjeux qui dépassent largement la querelle d’érudits. À l’heure des débats sur l’identité nationale et sur le port de la burqa, il semble nécessaire de se pencher de près sur le discours des « racines grecques de l’Europe chrétienne », surtout quand celui-ci comporte un jugement comparatif sur les valeurs et les mérites de l’Europe et du monde arabe, des chrétiens et des musulmans, des langues sémitiques et des langues indo-européennes.

      Ce livre montre que ce que Gouguenheim faisait passer pour une simple mise à jour des connaissances historiques sur le rôle et l’importance du monde arabe dans la transmission du savoir grec masquait en fait un jugement idéologique sur l’islam que l’on retrouve dans de nombreux débats. Seule une approche holiste pouvait faire apparaître l’implicite dans ce réseau de points de vue sur la place et le rôle de l’islam dans la culture occidentale. Selon Gouguenheim, l’Occident ne devrait rien ou presque à la transmission arabe du savoir grec, puisqu’il existe une filière concurrente de traductions latines du grec. Comme « notre » savoir est grec, Gouguenheim tente de montrer que l’Occident n’a aucunement eu besoin de la médiation arabe, mais aussi – et c’est plus grave – que les Arabes n’étaient pas capables, faute d’outils linguistiques et conceptuels appropriés, d’assimiler ce savoir grec."

      Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, éd. Philippe Büttgen, Alain de Libera, Marwan Rashed, Irène Rosier-Catach
      http://www.laviedesidees.fr/L-islamophobie-deconstruite.html
      http://crm.revues.org/11662

      #islamophobie_savante

    • Juste sur les cathos intégristes. Il y a quelques années j’avais aussi cette impression de 15 trouduc au bord de la tombe mais depuis les manifs haineuses contre le mariage égalitaire et l’égalité a l’école j’ai vu qu’ils étaient tres nombreux et ce sont eux qui ont gagnés. Le programme égalité filles-garçons a l’école a été supprimé et la loi sur le mariage égalitaire a été vidé de tout(ni PMA ni adoption).

    • Le point de vue est intéressant (vraiment).

      On se fait, il me semble, les mêmes noeuds au cerveau il me semble pour comprendre pourquoi le Hezbollah ou le Hamas ont tant de soutien dans leurs territoires. On en arrive assez vite il me semble aux discriminations légales poussant les populations discriminées dans les structures organisées présentes, certes peu émancipatrices, mais toutes portes ouvertes pour leur donner un cadre de vie, une vision, un espoir.

      Et encore une fois, on se tourne vers les gauchistes pour leur expliquer que c’est à cause de leur vision borgne et de leur angélisme que tout cela advient.

      Ok, « on » n’a pas de solution toute prête. Mais il me semble qu’accuser ceux qui n’ont pas le pouvoir pour ce qui advient est une certaine forme d’aveuglement, aussi.

      Si cela advient, c’est aussi sans doute parce que « cela » est compatible avec le système.

    • Il me semble que le Liban où la Palestine ont été et sont soumis à de toutes autres contraintes (la politique israélienne, incluant pour partie le choix de ses ennemis, l’affaiblissement de l’OLP par exemple, la binarisation « occcidentalisme » colonial /islamisme).

      Par ailleurs, pour ce qui nous regarde plus directement, il est précisément question plus haut et de diverses manières de cette compatibilité avec le capitalisme et du fait qu’on ne peut incriminer seulement la xénophobie d’état, la persistance de la « pacification » de l’Algérie dont ont à pâtir (au premeir chef) les Arabes, le socialisme chauvin, les fafs, etc. etc. mais aussi, par delà « les gauchistes », tous les tenants d’une émancipation (que nous serions) qui s’avérent impuissants à faire vivre des #communautés_de_luttes, des territoires existentiels qui ouvrent des espaces non pas à de « l’identité » mais à des subjectivités « créatives » et conflictuelles aptes à brouiller les assignations proposées par divers dispositifs de pouvoir (de la technocratie néolibérale à l’islamisme, et j’en passe).
      Un texte, qui cause ni islam ni religion, mais peut éclairer (sans bla bla sur la civilisation métisse, évidemment) :

      La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question, c’est-à-dire lorsqu’il devient comme tel à la fois le terrain et l’enjeu de la #lutte. Autrement dit, une lutte devient #politique lorsque des individus et des groupes ne revendiquent plus leur place et leur identité. Lorsqu’ils assument de devenir indiscernables, et par là même, tendanciellement ingérables, là où le pouvoir se caractérise toujours plus par un souci de gestion, de faire de toute activité, invention ou forme de vie un objet de gestion.

      Fabrique du sensible
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84

    • Ou matérialisme comme libération de la croyance et de la superstition. Matérialisme contre la religiosité.
      L’univers obéit à des lois physiques, naturelles et non celles des dieux
      Superstition dont nous occidentaux sommes pour la plus grande partie débarrassés. On ne peut pas en dire autant de nos amis musulmans.
      C’est ma traduction des motivation de l’appel à Lucrèce.

    • #unagi, je ne comprends pas les positions que tu sembles m’attribuer. Pour ne prendre qu’un exemple, je n’ai nul part parlé de « bon musulman » (qui est d’ailleurs évoqué en terme fort critique par P. ci dessus), tout au plus et à l’inverse évoqué la possibilité de « révolution démocratique » qui soit de fait musulmane à propos des vidéos de Pierre Torres sur Rakka ( avant leur confiscation par les orgas islamistes).

      http://seenthis.net/messages/329636

      Et je redis que l’origine a peu de portée explicative. L’homme explique le singe, et pas l’inverse.
      On peut préférer une lecture #généalogique, ou mobiliser la catégorie du #devenir (le devenir non révolté évoqué par A.).
      Oui la Hogra et les modalités de la segmentation sociale (et pas apartheid) et raciste de la population française a un rôle éminent dans la fascisation islamiste ici, et, malgré l’#antisémitisme, ça ne veut pas dire rallier les déclarations qui qualifient le phénomène de « nazi », entre autre parce que ce n’est pas l’industrie lourde mais le 2.0 qui est au travail).

      Je trouve certains posts inutilement et faussement accusateurs, faute de mieux, j’en appelle au secours provisoire d’avocats :

      D’où les trois adversaires auxquels L’Anti-Oedipe se trouve confronté. Trois adversaires qui n’ont pas la même force, qui représentent des degrés divers de menace, et que le livre combat par des moyens différents.

      1. Les ascètes politiques, les militants moroses, les terroristes de la théorie, ceux qui voudraient préserver l’ordre pur de la politique et du discours politique. Les bureaucrates de la révolution et les fonctionnaires de la #Vérité.

      2. Les pitoyables techniciens du désir - les psychanalystes et les sémiologues qui enregistrent chaque signe et chaque symptôme, et qui voudraient réduire l’organisation multiple du #désir à la loi binaire de la structure et du manque.

      3. Enfin, l’ennemi majeur, l’adversaire stratégique (alors que l’opposition de L’Anti-Oedipe à ses autres ennemis constitue plutôt un engagement tactique) : le fascisme. Et non seulement le fascisme historique de Hitler et de Mussolini - qui a su si bien mobiliser et utiliser le désir des masses - mais aussi les #fascisme qui est en nous tous, qui hante nos esprits et nos conduites quotidiennes, le fascisme qui nous fait aimer le pouvoir , désirer cette chose même qui nous domine et nous exploite.

      L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste, Michel Foucault
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790

    • Je ne t’attribue rien et pas ce genre là. Je ne pense pas que l’on puisse ""réhabiliter" une version de l’islam par l’islamisme. Je pense que le « mal » est bien plus profond et qu’aujourd’hui ce sont tous les musulmans qui sont visés.. J’avais en tête certains textes d’un musulman d’apparence^^ qui disait pis que pendre de l’islam avec en filigrane bien appuyé "je ne suis pas ca, je suis un français comme vous.
      D’où ma réflexion qui n’avait rien à voir avec ton post. Mille excuses.

    • @unagi, sans doute que je m’exprime mal, et que pour tes post, de nouveau, j’ai mal compris. Ce qui est drôle c’est que le mel de A. que j’ai relayé ici relève lui aussi d’une lecture partielle de mes posts et relais sur ces histoire depuis le 7 janvier ici ; j’avais entre autres choses pris des distances avec les explications en termes d’islamophobie pour parler de xénophobie, cité le « Il faut défendre la société » de Foucault pour insister sur le #racisme_d'état comme gestion #politique des #populations. Mais ce malentendu me parait avoir été utile (cf. son mel que je ne met pas en doute, sauf sur la vision un peu trop essentialiste de la religion, qui fait peu de cas de ses usages, mais en l’occurrence le salfafisme n’a rien de libérateur).
      Par ailleurs, ayant un bon moment habité Vitry sur Seine et dépendu de staffs précaires ou d’allocs, j’ai par empathie (malgré tout) d’exilé de l’intérieur probablement un peu trop sociologisé lors de mes choix de post (sur les frères pois chiches et Koulibali).
      Pour contredire (?) Foucault sur D&G, nous serions structurés par le manque de politique < :) (connait pas les émoticons, ça doit être un imbécile coiffé d’un bonnet d’âne qui sourit béatement)