Mes compétences en thermodynamique sont assez faibles. Mais de prime abord, je ne pense pas que l’effet de viscosité puisse jouer sur la Lune vu que la masse des océans n’est pas en contact direct avec cet astre. Ce serait tout au plus une variation du champ de gravité dû au gonflement de la surface terrestre lorsque la Lune passe à l’aplomb d’une masse océanique mais qui, je pense, est négligeable car la variation s’exprime au maximum en dizaines de mètres alors que la distance Terre-Lune est de l’ordre de la centaine de km. Par contre, l’utilisation de la force marémotrice peut théoriquement perturber le Système Terre-Océans à qui l’on prélève de l’énergie pour la convertir en énergie mécanique servant à actionner des turbines et par conséquent pourrait aussi perturber le système Terre-Lune. Une explication que j’ai trouvé dans WP
Impact de son exploitation (de l’énergie marémotrice) sur la Terre
Lorsqu’on retient cette eau par un barrage, on en freine le mouvement, et donc du même coup — d’une façon infinitésimale — la Terre. Cela a, en raison de la loi de l’action et de la réaction, un effet sur la Lune, qu’il serait possible d’étudier par une méthode d’éléments finis, mais une astuce pour le faire plus rapidement existe : puisqu’il y a conservation du moment d’inertie, aux pertes par frottement près. La Terre ralentit, l’effet du freinage est donc que la Lune s’éloigne (de façon infinitésimale elle aussi par rapport à sa distance)
Le ralentissement naturel existe de toute façon, l’eau mise en mouvement par la lune frotte sur l’écorce terrestre dissipant une peu d’énergie de rotation. Il existe des variations dont des variations journalières et annuelles. À la fin du XIXe siècle, l’année faisait 365,242196 jours et aujourd’hui 365,242190 jours. C’est un exemple trompeur ou l’on prend des vitesses instantanées qui laissent croire à une accélération, alors que la vitesse moyenne baisse[pas clair].
Les usines marémotrices augmentent un peu le freinage. Elles utilisent donc in fine l’énergie cinétique de rotation de la Terre, matérialisant d’une façon nouvelle un vieux rêve exprimé par Gaston de Pawlowski (de l’Institut) et d’Alphonse Allais qui était d’installer une roue dentée sur l’équateur pour récupérer le mouvement de rotation terrestre.
Les effets climatiques éventuels d’une baisse — même légère — de la vitesse de rotation de la Terre ne semblent pas à ce jour avoir été étudiés. Qualitativement, on sait qu’un ralentissement significatif :
diminuerait la vitesse du cycle thermique terrestre (périodes diurne et nocturnes plus longues) ;
augmenterait les écarts de température entre les jours et les nuits, avec pour conséquence une augmentation des mouvements atmosphériques (tempêtes...).