« Les femmes noires savent que le défrisage est dangereux, mais la pression est trop forte »
▻http://www.lemonde.fr/femmes-a-part/article/2017/05/24/les-femmes-noires-savent-que-le-defrisage-est-dangereux-mais-la-pression-est
Aline Tacite, 43 ans, est une précurseuse en France de la coiffure naturelle pour les femmes noires et métissées. Une tendance autant capillaire qu’identitaire. D’après une étude Ipsos sur les femmes africaines, 68 % des Kenyanes préfèrent les coiffures naturelles, contre seulement 3 % des Ivoiriennes et 4 % des Sénégalaises. La question divise aussi les afro-descendantes. Victime d’une importante chute de cheveux occasionnée par des défrisages répétitifs, cette ancienne assistante de direction trilingue dans un cabinet d’avocats international a découvert aux Etats-Unis le natural hair movement, ou « nappy », qui invite les femmes noires à abandonner les altérations chimiques pour se réapproprier leur véritable texture. En 2001, Aline Tacite lance la première journée de débats et ateliers autour de la coiffure noire, puis en 2005 le salon Boucles d’Ebène devenu un rendez-vous incontournable pour les communautés noires. Sa 6e édition se tient à la Cité des sciences et de l’industrie les 27 et 28 mai. Un événement consacré à l’estime de soi.